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Je regarde le parcours de Beye au Red Star et j'y vois quelques similitudes avec ce qu'on vit, là où on en est :

Au départ il est assistant de Vincent Bordot et ce dernier est écarté début septembre suite à de trop mauvais résultats (1 victoire, 5 défaites dont un cinglant 6-0) avec une défense de toute l'équipe pour le moins calamiteuse, à Habib Beye alors de tout rafistoler pour sauver les meubles, il y parvient tant bien que mal. C'est un peu plus long que ce qu'on a vécu, mais c'est assez semblable aux presque 6 mois de sauvetage post Sampaoli chez nous. Surtout, cette équipe, exactement comme la nôtre avait des soucis défensifs profonds qui ne se résumaient pas à leur seule charnière. Ils marquent 55 buts sur la saison, ce qui est plutôt très bon, mais en encaissent 50 ce qui est à quelques années-lumière des meilleures défense de National.
Le travail de Beye et de son staff aura été d'améliorer tout cela et de limiter les fuites telles que vues en début de saison. (Sur les 50 encaissés, y en 14 rien que sur les 6 premiers matchs avant que lui soient confiées les clés)

Correction qui se poursuit la saison suivante, pas mal de mouvements de joueurs à l'été aussi et une saison qui se termine avec légèrement moins de buts marqués (51 tout de même, cela reste plutôt élevé pour ce championnat national) et cette fois, enfin, seulement 30 buts encaissés, 9 défaites vs 15 la saison précédente et une bien plus heureuse 3e place au bout. Mais toujours des inconsistances dommageables par-ci par là, beaucoup trop de matchs nuls sur la première partie de saison, et en particulier les 15 premières journées. Mais cette équipe a su s'en servir comme base pour finir fort.

Enfin, ultime saison, derniers ajustements, et le titre de National au bout. Je ne la prends pas en compte dans le comparatif.

Si on prend ce modèle là, qu'on l'applique au nôtre, ben on voit à peu près la même chose, un fort accent mis sur la défense d'ensemble, au détriment du déploiement de jeu offensif, défense collective qui est quand-même meilleure que l'an dernier à même date, de loin, mais a encore beaucoup de travail, sur plusieurs aspects, la formule reste à parfaire. Tout cela n'est pas sans inquiétudes sérieuses.
On ne perd plus beaucoup, certes, mais on ne gagne pas assez tout en laissant échapper en route des points quasi-acquis durant ces matchs qu'on aurait pas dû laisser filer, points également échappés vis à vis de la concurrence qu'on aura aussi forcément du mal à rattraper. On a, déjà, un paquet de matchs nuls, tout comme ce Red Star sauce Habib Beye 2e saison au démarrage plus que perfectible.

Mais il y a malgré tout des premières mi-temps, quelques situations, quelques évolutions de certains joueurs (je pense à Embolo qui a sorti bien meilleur match au Havre). Qui laissent espérer qu'un mieux est possible. Que tout n'est peut-être pas à jeter. Mais cela va demander de la patience, de tenir coûte que coûte. D'accepter des petits progrès peu visibles, plutôt que des grands bonds en avant manifestes. Car notre coach est peut-être bien un coach de temps long.

C'est du moins ce qu'on peut espérer.
Mais il est certain que du résultat plus franc, plus encourageant, et vite, ferait grand bien. Car la patience, au SRFC, en L1, a ses limites.

Merci de ce résumé et des quelques petits extraits. Cool pour les non-abonnés ou ceux qu'ont difficilement accès à l'édition papier.

Quant au débat sur la qualif, la place finale... J'ai envie de dire que c'est pas la priorité du moment. Mais plutôt ce qu'il décrit avant au travers des échanges qu'il a avec le coach et les joueurs*, pour enfin sortir des matchs aboutis sans plier aussi facilement après avoir pris l'avantage, au contraire l'assurer + encore comme ça a failli à un bras près contre Le Havre, et éliminer au max ces erreurs défensives aussi bêtes qu'on a multiplié sur ce début de saison.

Une fois qu'on aura corrigé cela, si on y arrive, alors là ouais on pourra voir un peu mieux si viser + haut que la 6 ou 7e est une possibilité, mais y a beaucoup de boulot avant d'en arriver là. Je crois qu'ils en ont conscience.

*J'aime assez ce qu'il dit sur ces rencontres avec les joueurs, jamais à chaud après le match, pour ne pas empiéter non plus sur le boulot du coach et de ses adjoints. Cela permet en plus, j'imagine, de plus se projeter dans la semaine qui suit sur de la solution, tout en rappelant les attentes, plutôt que d'accabler des joueurs premiers déçus de ces résultats frustrants.

Le Havre est en Seine-Maritime.

Petite réflexion comme ça, sur la constitution de notre équipe vis à vis de ce qui se fait dans les meilleurs clubs sur la constitution de la défense et ce qui me semble être un manque chez nous :

Sauf cas absolument exceptionnel, la plupart des clubs en lice pour les places européennes dans les meilleurs championnats s'appuient sur une défense (voire un milieu défensif) avec un certain niveau d'expérience. Du grand talent, aussi, surtout, mais des joueurs qui ont même sans atteindre la trentaine un niveau d'expérience plutôt élevé. Ces clubs là, quand ils ont un jeune de leur centre assez bon pour être à terme titulaire en défense centrale, ils ont plutôt tendance à l'intégrer peu à peu, ne lui faire jouer que des fins de matchs dans un premier temps, puis le prêter un an, deux ans, trois parfois même (c'est plus rare, encore qu'en Italie...) avant de le réintégrer. Ces mêmes clubs gardent aussi ces joueurs un peu plus longtemps que des éléments offensifs, question d'offre et de demande aussi, évidemment, mais y a une part de politique sportive là-dedans également.
L'avantage d'avoir ces joueurs d'expérience à l'arrière, c'est qu'ils ont appris à force de répétition, de confrontation à différents scénarios, différents adversaires à avoir un certain niveau de constance. Tu as en général bien plus d’irrégularité de niveau de performances, avec parfois tout de même de la performance de très haut niveau, certes, mais moins de constance et de régularité match après match avec les plus jeunes, disons le temps que le métier rentre pour caricaturer.

Or, notre défense à nous, elle est finalement plutôt moins expérimentée que la moyenne du haut de classement L1, et bien jeune. Si je ne compte Hateboer qui a très peu joué, notre seul joueur vraiment expérimenté c'est Frankowski, 31 ans. Mais après lui même Brassier et Seidu n'ont que 25 ans, ce qui pourrait éventuellement être âge d'expérience suffisante sauf que les deux ont des saisons qu'ils n'ont joué de manière complète. Rouault, un an de moins, a lui un peu plus de continuité mais reste à moins de 100 matchs de championnat joué à niveau L1 ou équivalent ("premier tiers"), Seidu en est à tout juste 90, Brassier même pas encore 140 dont plus de 20 comme arrière gauche. Donc pas tellement plus, une vingtaaine, que les deux autres en défenseur central. C'est peu.

Donc... Soit on veut performer fort dès cette saison et il serait alors bon d'aller chercher cet hiver un patron avec plus de 250 matchs de championnat "premier tiers" au compteur, mais qui voudrait dire laisser partir un de ces centraux faute de place, soit... on laisse cette défense grandir et prendre de l'expérience ensemble. Mais en a-t-on, au club, la patience ? Est-ce qu'on a de quoi les faire progresser et les amener à meilleur niveau de constance ?

Je ne saurais le dire.

AH moi, elle me fait pas rire du tout. Associer Alex à ce que l'histoire européenne a fait de pire, il mérite pas ça, même pour un bon mot.

Un bien heureux hasard que le match ait été programmé que dimanche, aujourd'hui le match n'aurait pas pu être joué, vraiment pas une blague cette tempête.
Un pote a eu son train de retour de Deauville bloqué à cause d'un arbre arraché tombé sur les voies, d'autres personnes ont subi bien pire.

Mais bon, si MeteoFrance dit vrai le vent tombe enfin au fil de l'après-midi, mais y aura tout de même encore possiblement quelques rafales qui aideront pas à voir un grand football.

Pour ça faudrait changer le nom du club en CoRennesthians, et y adopter un fonctionnement démocratique.

(Et éventuellement qu'on passe de Brétiliens à Breizhilliens)

C'est ce que j'entendais par "reste limitée", ils font au mieux avec leurs moyens, sont bien en place, défendent plutôt bien avec une bonne cohérence entre leurs défenseurs et milieux, arrivent tout de même à se procurer quelques occasions mais il n'y a rien de potentiellement exceptionnel non plus. C'est une équipe à l'image de Didier Digard quoi, un coach qui ne révolutionne rien mais qui a quand-même appris de ses expériences passées, qui connait les forces mais aussi les quelques limites de son groupe qui sait donc les faire jouer simple, et bien, mais ne leur demandera pas un jeu que des Lensois ou des Lyonnais peuvent déployer.

Je ne disais donc pas cela par mépris des Havrais, ni pour nous voir trop beaux non plus, il serait con de nier que cette seconde mi-temps à Nantes et ce match entier face à Lens a forcément mis du doute dans les têtes de nos gars ou que nos recherches d'équilibre, avant même de parler de développement de jeu, étaient déjà bien fragiles avant tout cela. Mais pas de raison non plus d'alimenter une forme de panique vis à vis de cette équipe qui est à notre portée.

Je m'attends donc à un match plutôt fermé, puisque c'est là la force de ces Havrais, avec tout de même quelques occasions franches à aller chercher (et convertir inch'LePaul) et quelques situations dangereuses qu'on doit être en mesure de contenir.

Et ce d'autant plus si 1) Les Havrais ne peuvent aligner Samatta qui même sans marquer mobilise beaucoup les défenses, 2) si Rongier peut bien être apte car on dépend encore trop de son apport.

Je crois qu'on peut parler de Clean Shit.

Savoureux moments à Toulouse.

Nantes avait réussi à marquer sur la dernière action avant la pause mais poussée logique des Toulousains au retour et but de Yann Gboho pour Toulouse.

Mais les débats s'équilibrent à peu près, puis sur une tentative toulousaine Donnum tombe dans la surface nantaise, l'arbitre siffle simulation et le sanctionne d'un jaune, pendant qu'Anthony Lopes, toujours aussi fin, vient invectiver l'ailier Norvégien et bien se foutre de sa gueule.
Quelques instants plus tard, corner pour Nantes, Lepenant trouve Le Roux qui de la tête permet à Nantes de reprendre les devants, les Nantais exultent, Lopes saute de joie lui aussi et affiche un sourire plus grand que ses cages, normal. Mais joie de courte durée, à peine 3-4 minutes plus tard, les toulousains s'approchent de la surface, s'y infiltrent, Kelvin Amian y va d'un bon gros tacle dégueulasse, Pénalty indiscutable.

Et donc but... de Donnum.

Rira bien qui rira le dernier, Monsieur Lopes 

La réponse à cette question est sur Ouest-France (et dans le sujet du match )

Ben après, le plus dur pour tout club en cette ligue 1 c'est de gagner à l'extérieur.
(Même le PSG n'arrive plus à le faire à Marseille  )

Donc, même après le coup sur la cabosse de cette égalisation Nantaise après avoir cru réussir le plus dur sur ce pénalty arrêté par Samba, on garde une grande chance sinon de prendre 3 points, d'en priver Lens de 2. Et ce serait toujours ça de pris dans la course aux accessits européens.

De plus, comme cela a été relevé sur le sujet de Nantes, tout n'est pas à jeter dans ce match non plus, si l'équipe a su faire une telle mi-temps, pas de raison qu'elle ne soit en mesure de le reproduire en partie, même face à un adversaire un petit cran plus fort, et devant notre public pour pousser, ça peut donner des ailes.

Parlant d'ailes, on sait si Frankowski a une chance d'être remis ? (Et Aït Boudlal ?)