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Vous voulez un hymne breton qui a de la gueule : la Marche de l’ARB de Glenmor.
https://www.dailymotion.com/video/xfik3x
Paroles :
https://abp.bzh/pdfs/k/kanbaleanarb_brezhoneg.pdf
Traduction :
https://abp.bzh/pdfs/g/glenmor_kanbaleanarb.pdf
Je suis du Pays Gallo mais faut pas confondre langue et patois : le français c’est un patois du gallo.
La langue de l’identité bretonne doit être le breton. Le gallo c’est surtout une orthographe qui cherche à être la plus illisible possible pour se singulariser, comme l’accent est ce qui la rend incompréhensible à l’oral.
La langue du Pays Gallo c’est le français, qui est à ce titre une langue légitime. Chercher à s’en différencier pour concurrencer le breton ce n’est que servir l’occupant.
Il vaut mieux effectivement se convertir au breton, même si je comprends que ce soit une entorse historique pour certain, c’est la France qui nous y oblige en réaction.
Donc bon, à tout prendre, je prends le Bro Gozh.
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Je suis du Pays Gallo mais faut pas confondre langue et patois : le français c’est un patois du gallo.
La langue de l’identité bretonne doit être le breton. Le gallo c’est surtout une orthographe qui cherche à être la plus illisible possible pour se singulariser, comme l’accent est ce qui la rend incompréhensible à l’oral.
La langue du Pays Gallo c’est le français, qui est à ce titre une langue légitime. Chercher à s’en différencier pour concurrencer le breton ce n’est que servir l’occupant.
Il vaut mieux effectivement se convertir au breton, même si je comprends que ce soit une entorse historique pour certain, c’est la France qui nous y oblige en réaction.
Donc bon, à tout prendre, je prends le Bro Gozh.
On peut inverser le raisonnement de l'occupation : si on n'a jamais parlé breton autour de Rennes et si le gallo a perduré aussi longtemps face au français standard c'est parce que ce pays (au sens local du terme) se sera révélé comme une terre de résistances entre la zone d'influence de la langue bretonne et la zone d'influence de la langue française.
Mais tout ça c'est terminé depuis bien longtemps. La gallo et le breton ne sont plus parlés depuis le matraquage en règle pratiqué dans les écoles de la République, de la fin du 19ème siècle jusqu'à l'après guerre. En cela, le gallo et le breton sont tout autant des victimes du français dominant et écrasant.
Je rajouterai que le bilinguisme faisait partie intégrante de la Bretagne. Il n'y a jamais eu de rivalité exacerbée entre Basse et Haute Bretagne et c'était très bien comme ça.
Et pour conclure, je tenais à préciser, et ce n'est que mon opinion, que non, le gallo n'était pas un simple patois du français ou un vulgaire rejeton du français.
Gallo et vieux français sont deux langues d'oïl qui dérivent du latin populaire parlé dans la Gaule romaine puis du gallo-roman parlé ensuite à l'époque mérovingienne. Le gallo s'était alors développé dans les environs de Rennes pendant que le vieux français se développait autour de Paris dans ce qui s'appelait déjà la plaine de France. Le vieux français, tout en se transformant et se modernisant s'est imposé progressivement aux autres langues d'oil par l'entremise du pouvoir royal mais seulement à partir de l'avènement de Hugues Capet, comte de Paris qui parlait la langue romane en vigueur dans cette ville, ce qu'on peut donc appeler aujourd'hui par centralisme, le vieux français (car auparavant, la langue des rois Francs était germanique).
Jusqu'en 987, le vieux français n'était qu'un simple dialecte roman parmi tant d'autres parlé autour de Paris. Le gallo était tout aussi important de même que le picard ou le bourguignon.
EDIT : je précise aussi pour ceux qui s'intéressent à ce sujet que le mot gallo n'a rien à voir avec la culture gallo romaine et son héritage linguistique.
Gallo est un mot issu du breton gall, signifiant étranger (de langue romane). Les bretonnants désignaient donc ainsi le pays de Rennes, le pays gallo.
Dernière édition de: ritoninho (01-07-2025 13:16:51)
"Le problème, ce n'est pas le fait qu'on aille dans le mur ou pas. On va dans le mur ! Le problème, c'est à quelle vitesse on y va, à 50 km/h ou à 5 km/h ?"
Jean-Marc Jancovici, spécialiste du CLIMAT.
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Merci pour cette petite leçon d'histoire. Toujours intéressant.
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On peut inverser le raisonnement de l'occupation : si on n'a jamais parlé breton autour de Rennes et si le gallo a perduré aussi longtemps face au français standard c'est parce que ce pays (au sens local du terme) se sera révélé comme une terre de résistances entre la zone d'influence de la langue bretonne et la zone d'influence de la langue française.
Mais tout ça c'est terminé depuis bien longtemps. La gallo et le breton ne sont plus parlés depuis le matraquage en règle pratiqué dans les écoles de la République, de la fin du 19ème siècle jusqu'à l'après guerre. En cela, le gallo et le breton sont tout autant des victimes du français dominant et écrasant.Je rajouterai que le bilinguisme faisait partie intégrante de la Bretagne. Il n'y a jamais eu de rivalité exacerbée entre Basse et Haute Bretagne et c'était très bien comme ça.
Et pour conclure, je tenais à préciser, et ce n'est que mon opinion, que non, le gallo n'était pas un simple patois du français ou un vulgaire rejeton du français.
Gallo et vieux français sont deux langues d'oïl qui dérivent du latin populaire parlé dans la Gaule romaine puis du gallo-roman parlé ensuite à l'époque mérovingienne. Le gallo s'était alors développé dans les environs de Rennes pendant que le vieux français se développait autour de Paris dans ce qui s'appelait déjà la plaine de France. Le vieux français, tout en se transformant et se modernisant s'est imposé progressivement aux autres langues d'oil par l'entremise du pouvoir royal mais seulement à partir de l'avènement de Hugues Capet, comte de Paris qui parlait la langue romane en vigueur dans cette ville, ce qu'on peut donc appeler aujourd'hui par centralisme, le vieux français (car auparavant, la langue des rois Francs était germanique).
Jusqu'en 987, le vieux français n'était qu'un simple dialecte roman parmi tant d'autres parlé autour de Paris. Le gallo était tout aussi important de même que le picard ou le bourguignon.EDIT : je précise aussi pour ceux qui s'intéressent à ce sujet que le mot gallo n'a rien à voir avec la culture gallo romaine et son héritage linguistique.
Gallo est un mot issu du breton gall, signifiant étranger (de langue romane). Les bretonnants désignaient donc ainsi le pays de Rennes, le pays gallo.
Je n’ai jamais dit que le gallo était un patois du français, j’ai dit que le français était un patois du gallo, parce que les locuteurs “romans” qui se revendiquent de l’envahisseur franc ne sont pas plus légitimes que les variantes locales.
Mais je dis par ailleurs que ce sont des variantes de la même langue, ce pourquoi la langue romane dite “français” est légitime en Haute-Bretagne.
Ce sont les tentatives des gallésants de s’en différencier à tout prix et de revendiquer une différence qui n’est que cosmétique qui sont contre-productives.
Maintenant, l’acculturation et la destruction de la langue bretonne est telle qu’on peut légitimement se permettre de la contre-balancer en favorisant le breton, langue qui n’est pas intercompréhensible avec le français.
D’ailleurs, en breton, “gall” désigne au final les français en général.
Mais bon, ça fait plaisir d’avoir un débat qui ne part pas en attaques personnelles sur ce forum, je tiens à le souligner.
Je terminerai en évoquant une thèse qui défend que la tendance sera toujours à créer des variantes linguistiques, à commencer par les argots, et que le multi-linguisme est toujours un avantage cognitif (et même psychologique).
L’imposition d’une langue unique est au mieux un fantasme normatif, au pire un instrument de domination en empêchant les minorités de parler entre elles sans êtres comprises des autres.
En témoigne l’utilisation du terme “séparatiste”. Quand j’entendais parler de “séparatiste”, c’était pour parler du terrorisme basque, aujourd’hui on s’en sert pour disqualifier l’insoumission aux diktats de l’hégémonie centraliste.
Je ne parlerai pas de l’auto-détermination, principe de droit international, ce serait par trop politique (mais je le mentionne tout de même hypocritement, c’est de bonne guerre).
Pour revenir dans le sujet, peut-être aurons-nous un championnat de Bretagne de foot quand Nantes, Rennes, Guingamp, Lorient et Brest seront ensemble en L1
Dernière édition de: Assurancetourix (02-07-2025 01:15:34)
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Petite contribution à votre discussion. La langue unique est à la base dans un but d'unification et de cohérence , et n'impliquait nullement la disparition des langues régionales. Mais les pouvoirs en place, dans un but de domination cette fois ci, ont décidé de les éradiquer.
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Sans oublier que de nombreux bretonnants et de gallésants ont aussi renié leur langue maternelle afin de privilégier leur réussite sociale.
"Le problème, ce n'est pas le fait qu'on aille dans le mur ou pas. On va dans le mur ! Le problème, c'est à quelle vitesse on y va, à 50 km/h ou à 5 km/h ?"
Jean-Marc Jancovici, spécialiste du CLIMAT.
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ritoninho a écrit:On peut inverser le raisonnement de l'occupation : si on n'a jamais parlé breton autour de Rennes et si le gallo a perduré aussi longtemps face au français standard c'est parce que ce pays (au sens local du terme) se sera révélé comme une terre de résistances entre la zone d'influence de la langue bretonne et la zone d'influence de la langue française.
Mais tout ça c'est terminé depuis bien longtemps. La gallo et le breton ne sont plus parlés depuis le matraquage en règle pratiqué dans les écoles de la République, de la fin du 19ème siècle jusqu'à l'après guerre. En cela, le gallo et le breton sont tout autant des victimes du français dominant et écrasant.Je rajouterai que le bilinguisme faisait partie intégrante de la Bretagne. Il n'y a jamais eu de rivalité exacerbée entre Basse et Haute Bretagne et c'était très bien comme ça.
Et pour conclure, je tenais à préciser, et ce n'est que mon opinion, que non, le gallo n'était pas un simple patois du français ou un vulgaire rejeton du français.
Gallo et vieux français sont deux langues d'oïl qui dérivent du latin populaire parlé dans la Gaule romaine puis du gallo-roman parlé ensuite à l'époque mérovingienne. Le gallo s'était alors développé dans les environs de Rennes pendant que le vieux français se développait autour de Paris dans ce qui s'appelait déjà la plaine de France. Le vieux français, tout en se transformant et se modernisant s'est imposé progressivement aux autres langues d'oil par l'entremise du pouvoir royal mais seulement à partir de l'avènement de Hugues Capet, comte de Paris qui parlait la langue romane en vigueur dans cette ville, ce qu'on peut donc appeler aujourd'hui par centralisme, le vieux français (car auparavant, la langue des rois Francs était germanique).
Jusqu'en 987, le vieux français n'était qu'un simple dialecte roman parmi tant d'autres parlé autour de Paris. Le gallo était tout aussi important de même que le picard ou le bourguignon.EDIT : je précise aussi pour ceux qui s'intéressent à ce sujet que le mot gallo n'a rien à voir avec la culture gallo romaine et son héritage linguistique.
Gallo est un mot issu du breton gall, signifiant étranger (de langue romane). Les bretonnants désignaient donc ainsi le pays de Rennes, le pays gallo.Je n’ai jamais dit que le gallo était un patois du français, j’ai dit que le français était un patois du gallo, parce que les locuteurs “romans” qui se revendiquent de l’envahisseur franc ne sont pas plus légitimes que les variantes locales.
Mais je dis par ailleurs que ce sont des variantes de la même langue, ce pourquoi la langue romane dite “français” est légitime en Haute-Bretagne.
Ce sont les tentatives des gallésants de s’en différencier à tout prix et de revendiquer une différence qui n’est que cosmétique qui sont contre-productives.
Maintenant, l’acculturation et la destruction de la langue bretonne est telle qu’on peut légitimement se permettre de la contre-balancer en favorisant le breton, langue qui n’est pas intercompréhensible avec le français.
D’ailleurs, en breton, “gall” désigne au final les français en général.
Mais bon, ça fait plaisir d’avoir un débat qui ne part pas en attaques personnelles sur ce forum, je tiens à le souligner.
Je terminerai en évoquant une thèse qui défend que la tendance sera toujours à créer des variantes linguistiques, à commencer par les argots, et que le multi-linguisme est toujours un avantage cognitif (et même psychologique).
L’imposition d’une langue unique est au mieux un fantasme normatif, au pire un instrument de domination en empêchant les minorités de parler entre elles sans êtres comprises des autres.
En témoigne l’utilisation du terme “séparatiste”. Quand j’entendais parler de “séparatiste”, c’était pour parler du terrorisme basque, aujourd’hui on s’en sert pour disqualifier l’insoumission aux diktats de l’hégémonie centraliste.
Je ne parlerai pas de l’auto-détermination, principe de droit international, ce serait par trop politique (mais je le mentionne tout de même hypocritement, c’est de bonne guerre).
Pour revenir dans le sujet, peut-être aurons-nous un championnat de Bretagne de foot quand Nantes, Rennes, Guingamp, Lorient et Brest seront ensemble en L1
On n'en est pas loin ,il ne manque que guingamp...après on peut rajouter st Brieuc qui monte en national avec concarneau ou st malo🤪...tiens d'ailleurs y a t-il eu déjà plus de clubs bretons en première division ? 5 j'imagine
Allez Rennes for ever
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C'est vrai que c'est une fierté d'avoir autant de clubs professionnels dans le coin. On pourrait inclure Laval tant la proximité géographique est forte avec Rennes.
Je ne sais pas si ce réseau de clubs de haut niveau est une bonne chose pour chacun d'entre eux. Je pense que oui, ça créé une émulation même si c'est aussi un frein pour ratisser plus large chez les supporters. C'est en particulier le cas pour Guingamp et Brest qui se disputent la domination aux frontières du Tregor mais aussi entre Nantes, Lorient et Rennes dans un vaste triangle autour de Redon.
Par contre si Rennes régnait en maître sur la Bretagne comme dans les années 60, on peut imaginer que le club bénéficierait alors d'une extraordinaire assise populaire qui drainerait encore davantage de spectateurs vers le Roazhon Park. Et là c'est certain qu'un stade de 45 000 places ne serait pas du luxe.
Dernière édition de: ritoninho (02-07-2025 12:55:51)
"Le problème, ce n'est pas le fait qu'on aille dans le mur ou pas. On va dans le mur ! Le problème, c'est à quelle vitesse on y va, à 50 km/h ou à 5 km/h ?"
Jean-Marc Jancovici, spécialiste du CLIMAT.
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