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J'étais en rase campagne ce week end (et quand je vous dis rase, c'est 100 habitants sur 7km à la ronde.
Le premier barrage de gilets était bien à 15 minutes en voiture. Autant vous dire que j'ai suivi ça de loin...jusqu'au retour de ma beauf et de mes vieux.
Deux exemples typiques de ce pour quoi j'étais en désaccord avec ce mouvement.
Le premier c'est ma belle doche, 21 ans, pourrie gâtée d'une génération qui a majoritairement le droit à bien plus que nous n'avons jamais eu. Bien contente d'aller râler avec les gilets samedi, dans une ambiance merdique et nauséabonde (le Nord et de bons gros dérapages racistes). A son retour, en tentant d'expliquer pourquoi le combat n'était pas le bon, toujours les mêmes arguments "M'en branle de polluer! Je veux ma bagnole quand je veux! Et en plus je suis obligé de me taper 60km par jour pour aller bosser!". Parce que le logement était 100 balles plus cher dans la grande ville à côté, parce que madame voulait le calme de la campagne, elle en vient à payer 300 balles d'essence par mois.
On avait beau expliquer avec ma copine sa soeur, le pourquoi l'utilité de changer son mode de consommation "rien à foutre! Je veux mon nouveau Samsung, celui d'il y a un an il est trop vieux! Mais avec le gazole trop cher je peux pas".
Le plus drôle fut de la voir nous appeler au téléphone dimanche soir pour nous dire que "ouais les gilets jaunes ils ont pas voulu me laisser passer alors je dois prendre l'autoroute! Fais chier!". Et au moment de lui rappeler son soutien "ouais mais c'était samedi, ça m'embêtait pas!"
A pleurer, ou rire (jaune).
Quand à mes parents, les Baby boomers qui ont manifestés pour une augmentation du prix du gazole parce que "avec la CSG on s'en sort pas". Bien planqués, il faut le dire, avec 1200€ de retraite chacun par mois. Beaucoup n'ont pas ça. Mais que voulez vous "il y a le nouveau fourgon à payer, et la cuisine à refaire, et puis notre voyage au Japon en mars prochain".
J'étais démuni... Et le pire c'est quand il a s'agit d'expliquer qu'avec madame nous voulions investir dans un nouveau véhicule propre ou moins consommateur "Eh tu vas pas acheter des trucs inutiles encore! Ta Xsara de 1997 elle te suffit amplement!".
Bref, celle qui a eu la réflexion la plus sensée du week end (belle doche, copine, parents, moi compris) c'était la grand mère. Celle qui a connu la guerre et le travail dans les champs dès ses 11 ans "A notre époque on se contentait de peu. Et on avait pas la voiture! On avait l'épicier en haut de la route qui nous fournissait. Mais il a fermé. Et pour les ballades, on a tellement de prairies autour, il y avait toujours de quoi faire quand on avait du repos. Les trois quarts de ce que dépensent les gens aujourd'hui est d'une inutilité absolue."
Les très vieux. Toujours une leçon.
Je préfère encore être un cochon décadent plutôt qu’un fasciste.
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L'humanité sera véritablement heureuse lorsque le dernier capitaliste aura été pendu avec les tripes du dernier gauchiste.
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Mouais y a quand même moyen de se mettre d'accord sur le fait que c'est aux ultra riches d'être taxés, et aux grosses entreprises.
Et d'un autre côté, avoir une.vision de développement économique radicalement différente de ce qui existe actuellement pouvant répondre aux enjeux écologique et auto suffisance alimentaire, énergétique... etc
c'est sûr que j'peux mourir demain, tant qu'elle m'habite entre ses reins.
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Nan, le mieux c'est quand même de leur dire que ce sont des c***, dangereux, et puis ne plus leur parler. C'est clairement ce qui changera leur positionnement politique.
Dernière édition de: Severino, je t'ai aimé (19-11-2018 17:55:02)
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Je n'ai malheureusement pas autant de foi en l'Humanité pour en voir une grande partie changer de mentalité par du dialogue constructif.
Je suis particulièrement blasé de mes contemporains (dans lesquels je m'inclus, mais c'est de l'introspection personnelle)
Je préfère encore être un cochon décadent plutôt qu’un fasciste.
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Ne me comptez pas dans vos contemporains, qui refusent de s'acquitter de la dîme et la gabelle sous prétexte qu'ils n'ont plus de pain.
De quoi se plaignent-ils, ils ont l'eau courante. Et, que diable, qu'ils fassent comme les Chouans, qu'ils mangent de la brioche.
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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Je viens de passer trois barrages sans aucun probleme CONCARNEAU / LORIENT / VERN à part les bouchons.
La limite de ta compréhension n'est que le début de mon génie.
«On ne s'est pas emmerdé pendant six ans à organiser la Coupe du monde pour ne pas faire quelques petites magouilles» Platini 1998
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ET TU T'ARRÊTES MÊME PAS DIRE BONJOUR???
• Champion MPG et pas que dans son cœur • Grand vainqueur de débats du soir • Pianiste sur un clavier AZERTY • Accident waiting to happen • Ado attardé • Twitter •
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Et boire un ptit jaune ?
"A travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d'emmerdeurs est le seul qui n'ait jamais baissé."
"J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas."
"Les Français m'agacent prodigieusement, mais comme je ne connais aucune langue étrangère, je suis bien obligé de parler avec eux." Michel Audiard
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@BeatBoy
Mouais, les vieux j'en suis revenu, quand on est con on est con…
Ces même vieux à l'époque actuelle (bon OK ça veut trop rien dire) auraient fait la même chose que les 3/4 des connards qui surconsomment le superflu d'aujourd'hui, ni plus ni moins.
La seule différence c'est qu'ils sont pas foutus capables d'utiliser correctement une tablette ou IPhone
" La justice c'est comme la sainte vierge, si on la voit pas de temps en temps, le doute s'installe"." Pile ou face " Audiard.
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ET TU T'ARRÊTES MÊME PAS DIRE BONJOUR???
Je leur souhaite bon courage ^^
La limite de ta compréhension n'est que le début de mon génie.
«On ne s'est pas emmerdé pendant six ans à organiser la Coupe du monde pour ne pas faire quelques petites magouilles» Platini 1998
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Tiens, Dieudonné soutient le mouvement...
toujours pas de gêne ?
L'humanité sera véritablement heureuse lorsque le dernier capitaliste aura été pendu avec les tripes du dernier gauchiste.
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il soutient le srfc aussi ...
La limite de ta compréhension n'est que le début de mon génie.
«On ne s'est pas emmerdé pendant six ans à organiser la Coupe du monde pour ne pas faire quelques petites magouilles» Platini 1998
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nan tu déconnes ?
je vous laisse admirer la photo : https://www.ladepeche.fr/article/2018/1 … elone.html
L'humanité sera véritablement heureuse lorsque le dernier capitaliste aura été pendu avec les tripes du dernier gauchiste.
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Dernière édition de: Pas de chance (18-06-2019 23:40:16)
...et on n'aime ni les homos ni les gouines ni les zarabes ni les juifs ni les nègres noirs ni les bobos ni les villotins ni les rouquins ni les végétariens
pas de chance ton message est sublime d'intelligence
mon père dans les années 40 orphelin à 8 ans pêchait dans le Couesnon pour bouffer
aujourd'hui sa petite-fille est en cinquième année de médecine
à méditer
Dernière édition de: Pedro Menezio (19-11-2018 21:34:38)
L'humanité sera véritablement heureuse lorsque le dernier capitaliste aura été pendu avec les tripes du dernier gauchiste.
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Dernière édition de: Pas de chance (18-06-2019 23:40:29)
Le problème avec la France d'aujourd'hui, peuple ou élite, c'est quand même les français. Ils sont tous nuls.
Une fois de temps en temps, ils te donnent un peu d'espoir pour systématiquement te décevoir un peu plus tard. C'est horrible, c'est comme être supporter du SRFC.
Dernière édition de: J'iraiCracherSurLacombe (19-11-2018 21:55:59)
"Il y a toujours un pied ghanéen qui empêche les Allemands de trouver la solution finale." Xavier Gravelaine, au commentaire de Ghana-Allemagne, Coupe du Monde 2010.
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Intéressant en effet.
Mais Tonton Pedro, et sans aucune moquerie, j'aimerais savoir quelle serait ton idée pour changer un système qui détruit l'humain jour après jour.
Je constate que tu aimes beaucoup te foutre de toute forme de contestation et manifestation, donc propose.
Quelles sont tes idées ?
C'est vraiment sincère.
PS. Je ne suis pas un "Gillet jaune ", je n'ai pas de bagnole ni moto
Aucune réponse.
Aucune idée ? Bah alors.
Merci.
Dernière édition de: Nicopicolo (19-11-2018 21:58:07)
Jeune coupable et libre car jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction. SCRED CONNEXION
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@Pas de chance
Tu nous donnes la vision idyllique de la France, pour beaucoup c'est pas çà.
9 millions de pauvre, des scandales sanitaires, financiers, des agriculteurs, des infirmiers, des policiers, des citoyens en tout genre se suicident chaque jour (@Pedro tu parlais de violence, mais de celle-ci a un autre visage).
Tous les jours on nous gratte nos services publics, on privatise, et tous les avantages que tu cites, il ont été gagné par des luttes.
On met en place l'état d'urgence, on emprisonne des écologistes, on arrête des lanceurs d'alertes, on nous flique à la trace sur internet.
Que l'on fasse payer aux plus pauvres les taxes écologiques alors que ce sont les plus puissants qui ont contribué le plus à détruire notre environnement.
Une démocratie où tous les 5 ans on choisis celui qui nous trahira.
On devrait ne rien dire sous prétexte qu'il y a pire ailleurs ? Je pense qu'on devrait lutter pour déjà conserver ce que l'on a obtenu, et oui, chercher à avoir mieux, avec des nouvelles problématiques qui n'existaient pas il y a 50 ans, et que nos grand-parents n'ont pas connus.
Et pas forcément qu'au niveau de notre pays, car les problèmes on en créé dans d'autres pays, qui eux sont en guerre, et connaissent des famine.
Il y a plein de raisons de pas être content.
Alors oui je suis déçu que cela se soit cristalliser sur l'essence, et de voir des fachos dans la rue, et je suis loin d'être satisfait de toutes leurs actions. C'est pas pour çà que je vais aller cracher sur tout le mouvement en entier.
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Pas de chance, on vit visiblement exactement de la même façon, et on pense pareil, et ça fait du bien de le lire parce que chaque jour c’est limite si on me traite pas de traître à mon rang!
"A travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d'emmerdeurs est le seul qui n'ait jamais baissé."
"J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas."
"Les Français m'agacent prodigieusement, mais comme je ne connais aucune langue étrangère, je suis bien obligé de parler avec eux." Michel Audiard
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@BenF
Enfin, l'ami PdC, il a pas grand chose justement. Il est plus du côté de ce que tu défends que de l'autre s'il fallait choisir. Il te donne pas une vision idyllique, au contraire. Relis le. Tu m'expliques pourquoi lui il s'en sort et d'autres – dont certains qui ont plus – non? Putain ce qu'il doit être intellectuellement au-dessus de la mêlée du coup! En tout cas suffisamment pour ne pas être égocentré et incapable de discernement.
Désolé PdC de parler à ta place et désolé BenF te t'agresser un peu là (car t'es bien un des mecs les plus posés à lire ici qu'on soit d'accord avec toi ou pas) mais il est tard et j'arrête juste de bosser et j'ai entendu toute la journée des gens dire ce que tu viens de dire là et ça m'insupporte un petit peu. Pourquoi tu pars direct sur d'autres sujets au final? C'est toi qui merde dans la discussion en mode "ah ouais? mais y a des riches qui font la guerre, t'es content de ça?".
Personne ne dit qu'il faut ne rien dire et qu'il n'y a pas des grands méchants qui en profitent. Mais, je suis désolé, ce n'est pas contre ça que se battent le "gilets jaunes" là.
Et j'en ai ras-le-cul qu'on me fasse comprendre que je dois fermer ma gueule car moi je gagne des sous et donc je comprends pas et de toute façon c'est du mépris de classe (une sorte de néo Point Godwin ça).
Allez, je vais me coucher dans mon palace.
Peace.
EDIT : tu es beau, PdC.
Re-EDIT : bordel, je viens de me relire et je me suis auto perdu. Désolé.
Re-re-EDIT : voilà une lecture aussi simple que saine que rapide https://twitter.com/ARossigneux/status/ … 7264169984
Dernière édition de: KantBZH (20-11-2018 00:56:02)
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Merci BeatBoy, Ankou et Pas de Chance, vos témoignages sont des leçons de vie.
La vie est et sera toujours une question de choix. Derrière cette phrase complètement bateau me direz-vous il y a une vrai philosophie.
Qu'est ce que le bonheur ? cette notion de bonheur est totalement subjective et propre à chacun.
Quand j'étais plus jeune ma mère me reprochait très souvent de me plaindre sans arrêt, de n'être jamais content et d'en vouloir toujours plus... elle avait raison. J'étais comme ça, malheureusement je le suis encore par moment aujourd'hui.
Mes parents ont fait des choix, ils étaient salariés, très compétent, gros bosseurs mais pas reconnus, trop gentils sans doute, exploités surement. A un moment ils ont dit stop, après un congés mater ma mère n'a pas repris le boulot, mon père a démissionné, il a retrouvé un travail provisoire direct, travail de merde mais paye correcte assez pour mettre un peu de côté et monter leur propre exploitation.
Ils avaient le choix, ils auraient pu rester dans leur boulot, se faire chier, être exploités, mais avoir le salaire à la fin du mois, les weekend, la retraite... ils ont fait le choix de prendre le risque d'être heureux en faisant ce qu'ils aimaient même si ce choix avait un coût, un coût très élévé.
Pendant 10 ans on a trimé, je dis on car forcément quand tes parents se lancent pour monter sa boite c'est toute la famille et les proches qui sont impactés. Le crédit de l’exploitation s'ajoutant au crédit de la maison, forcément si la famille n'avait pas été à côté jamais ils n'auraient pû tenir. Mais ils l'ont fait. 10 ans dans le stress de ne pas tenir, 10 ans sans vacances, 10 ans à faire 70 heures par semaines, 10 ans a avoir un salaire de 1200 € pour une famille de 5, 10 ans à ignorer le regard des autres qui les prenaient pour des fous, à attendre qu'ils se cassent la gueule pour pouvoir dire "c'était vu d'avance". et le pire ! c'est que quand je dis "les autres" je serais plus honnête à m'inclure dedans parce qu'à un moment donné quand on a 10-12 ans tout ce que l'on souhaite c'est pouvoir profiter un peu de ses parents avant que leur travail n'ait raison d'eux...
Alors oui, les semaines à manger 2 fois des pâtes et 3 fois des pommes de terres, à attendre que la grand mère vienne apporter la viande et les légumes... a s'habiller avec les vêtements du cousin, a être raillé par les copains parce qu'on n'a pas de marque, à attendre, à tuer le temps en attendant que son père rentre au milieu de la nuit alors qu'il a commencé sa journée avant le levé du jour... je l'ai très bien connu et c'est quelque chose que l'on n'oubli pas. a guetter la météo en sachant que si la nature le souhaite elle peut briser en quelques heures le travail de tant d'années, et quand celà arrive, car s'est arrivé malheureusement, garder la tête haute et tout reconstruire, même si c'est au milieu de la nuit, même si c'est dans le vent, le froid, la neige, rester debout, résister à la tentation de tout lâcher pour au contraire reconstruire, même si ça doit prendre, des semaines, des mois. Sans jamais se plaindre ! Pire ! Osez dire que l'on est heureux ! Parce que dans ses moments là, le bonheur est très simple : c'est le ciné que l'on peut se faire tous les 6 mois en famille, un restau sur les 6 mois suivant... Ces moments qui ont un goût très particulier, celui de l'instant désiré, attendu, espéré pendant de longue, très longue semaines et qui nous ont aidé à tenir dans les moments les plus difficiles. là encore tu as deux attitudes possible ! celui qui trouvera que c'était trop court, trop peu...qui en sera aigri et celui qui saura en profiter à fond et y puiser la force pour tenir les semaines et les mois suivant...pourtant enfants nous n'avons jamais manqués de rien, mais nous n'avons rien eu de superflus... si on voulait un cadeau à noël on savait que dès septembre il allait falloir se serrer la ceinture.
A vrai dire, je ne pourrais pas faire un quart, du tiers, de la moitié de ce que mes parents ont fait. Chaque jours de plus ou ils ouvrent leur entreprise est un pied de nez et une victoire contre tous ceux qui les ont moqués.
Des choix je vous dis... tout ces sacrifices pour quoi ? pour que nous puissions, nous leurs enfants, grandir entourés de nos proches, de notre famille, de nos amis.
Aujourd'hui avec du recul je ne peux pas dire que j'étais un enfant à plaindre, loin de là. Cependant nous étions trois enfants avec peu d'écart d'âge à avoir vécu cette situation, personnellement je n'ai jamais accepté le choix de mes parents. J'étais même dans l'affrontement et le rejet de ce choix. Ces années je les aient très mal vécues, je me suis enfermé sur moi même et suis passé à coté de nombreux moments en famille pour cette raison ! Mon frère et ma soeur eux l'ont accepté, ont accompagnés mes parents, les ont soutenus à leur façon et résultat ce qui pour moi sont des années douloureuses restent pour eux une multitude de petits bons moments fait de choses très simples qui pourraient sembler futiles mais qui assemblées forme ce que l'on peut qualifier de "bonheur familial". Ais-je été plus malheureux que les autres de mon age ? sans doute que oui, car c'est ainsi que je l'ai vécu... pour autant mon frère et ma soeur n'ont pas du tout eu cette impression...
Ce qui est "drôle" dans cette histoire, c'est que j'arrive aujourd'hui à l'âge qu'avaient mes parents quand ils ont décidés de faire le "grand saut dans l'inconnu". Malgré les faibles revenus de nos parents, nous avons tous un ou des diplômes en études supérieures Nous vivons avec des revenus bien supérieurs à eux, pour autant, sommes nous plus heureux ? je suis convaincu que non... mon bonheur il est de voir mes enfants grandir et s'épanouir dans l'amour et sans manquer de rien mais pour celà j'ai du payer le prix de l'éloignement vis à vis de ma famille.
On ne naît pas heureux mais on peut choisir de le devenir.
Un jour étudiant, rentrant d'une soirée un peu arrosée, nous nous sommes arrêtés avec un ami discuter un homme sans domicile. La discussion se voulait "philosophique". L'homme s'était mis en tête de nous convaincre qu'il ne manquait de rien et qu'il était au moins aussi heureux que nous. Nous avions tout pour nous, la jeunesse, l'énergie, les projets, bien plus de moyens que lui, un toit ou dormir...lui il avait son carton pour demander l'aumone, son chien pour compagnie et ses yeux pour observer le quotidien. Pour autant sans internet, sans tv sans rien, il avait une analyse bien plus fine de la situation sociale du moment qu'on ne pouvait nous même avoir et surtout, ce qui m'a marqué c'est que lui il ne se considérait pas comme étant dans le besoin. Cette situation était selon lui le résultat de ses choix, qu'il assumait totalement, bien sûr son quotidien était difficile mais il ne s'en plaignait pas pour autant. Ce jour là, il nous avait raconté qu'une fillette lui avait sourit et fait un signe de la main en passant devant lui, cela avait illuminé sa journée... lui se considérait dans l'ensemble comme un homme heureux quand moi de mon côté qui me prenait vent sur vent avec les filles était l'homme le plus malheureux...
Cela fait une semaine que mon fils ne voulait plus m'embrasser avant que je parte au travail. Ce matin il m'a fait un bisou en me disant qu'il m'aimait. Vous savez quoi ? je suis parti au travail en me disant que j'étais le plus comblé des papas !
Le rapport avec les gilets jaunes ? sans doute aucun...
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@KantBZH
La vision "idyllique", c'était pour sa première partie, pas comment il se comporte personnellement. Idyllique c'est peut être pas le mot parfait, mais moi je le comprenais comme "On a pas besoin de se plaindre et d'aller dans la rue, car on vit mieux que d'autres sur la planète". Du coup j'ai peut être mal compris si c'est pas le cas.
Si lui s'en sort, mais tant mieux, je suis réellement content pour lui. Mais il y a tout un contexte qui lui est propre, et qui n'est pas applicable en copié collé à d'autre. Ceux qui vivent seuls, en campagne, avec des enfants ou des retraités avec des toutes petites retraites qui si elles avaient un peu plus d'argent pourraient se payer des aides à domicile. Et là je parle de cas que je connais. Et même si @PDC cela lui plaît de vivre comme çà, pourquoi les autres le devraient également ? Pourquoi les mêmes à faire les efforts ? Désolé PDC, çà me fait bizarre te répondre par le biais de Kant aussi.
Donc je suis pas plus HS que PDC pour le coup : il a listé les raisons qu'on aurait à ne pas soutenir le mouvement des gilets jaunes, moi à les soutenir. D'ailleurs pour mon cas c'est même pas un soutien à 100%, j'ai déjà émis mes réserves dans un post précédent. L'idée de mon post c'était de dire que le mouvement était légitime, qu'il y avait des raisons de faire ce qu'ils font, malgré la forme peut être, et malgré certains qui y participent.
Depuis hier j'arrête pas de lire et entendre que ce mouvement est "gerbant", qu'il n'y a que des fachos, qu'il n'y a que des beaufs, toujours sans nuance. Il y en a c'est juste pour leur gueule, juste pour l'essence, mais d'autres c'est beaucoup plus général.
Et j'en ai ras-le-cul qu'on me fasse comprendre que je dois fermer ma gueule car moi je gagne des sous et donc je comprends pas et de toute façon c'est du mépris de classe (une sorte de néo Point Godwin ça).
Qui te fait comprendre çà ? J'espère que c'est pas moi. M'étonnerait que tu fasses partie des "très riches" avec lesquels j'aurais un problème.
Re-re-EDIT : voilà une lecture aussi simple que saine que rapide https://twitter.com/ARossigneux/status/ … 7264169984
C'est EXACTEMENT ce que j'essayais de porter. Mais j'ai du louper mon coup.
Pour résumer ma position :
- Le mouvement de contestation en soit est légitime (je le considère plus en tant qu'un ras-le-bol général de la politique à Macron (et antérieurs) qu'autre chose personnellement)
- Le mouvement est très hétéroclite, donc oui, on va forcément trouver des gens qu'on apprécie pas. Fachos, racistes, etc. Je pourrais pas dire la proportion exact..
- Mais il y a aussi des gens qui ont les bonnes raisons...
- Je me pose beaucoup de questions sur comment le mouvement va se structurer et va continuer, vu que c'est assez nouveau dans le paysage (et potentiellement dangereux, pour nous d'ailleurs, ou le gouvernement)
@Creac'h Team m'en veut pas mais je viens de terminer, je lirais ton post demain^^
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C'est sympa vos histoires de vie les gars, mais au final, vous opposez simplement au "moi je suis en colère" des mecs qui ont mis leurs gilets samedi votre "moi je vais bien". Ça se traduit en : moi j'ai trouvé la recette du bonheur, mes parents ont trouvé la recette du bonheur, le sdf de ma rue a trouvé la recette du bonheur...
Et votre "moi je vais bien", vu comme ça, il se double d'un "t'as vu, c'est quand même pas si difficile d'aller bien, faut juste faire un petit effort dans sa tête". Et assez rapidement d'un "quand même, t'es un peu c***llon de pas réussir à aller bien, alors à défaut, si tu pouvais aller être en colère ailleurs, ça me ferait du bien à mes oreilles, moi qui vais bien". Un peu comme si les types faisaient exprès d'être malheureux, juste pour le fun quoi, pour pouvoir se plaindre...
Pourtant, à chacune de vos histoires, y a quelqu'un qui pourra opposer une autre similaire, mais un peu crasse, et qui finit mal. Ça veut pas dire que c'est la majorité des gens qui étaient présents, mais les histoires perso, ça mène à rien.
Ce qui mène à quelque chose, c'est de comprendre que ces types, ils se sentent exclus. Et qu'avec vos histoires de "vous voyez, c'est quand même pas si compliqué d'être heureux", vous les excluez encore plus.
Alors que vous ch**ez (oui, ça prend deux i au subjonctif) sur les politiques qui les écoutent, ou font semblant de les écouter, à la limite pourquoi pas. Mais que vous continuiez à les exclure en les prenant de haut, comme l'a si bien fait la gauche depuis des années, ça ne produira rien de bon, comme vous avez pu le constater j'imagine.
Je critique pas votre style de vie ou votre philosophie, je pense même à lire vos récits que c'est plutôt la direction à suivre pour permettre une société apaisée, égalitaire, écolo et tout le b*rdel. Par contre que vous ne soyez pas fichus de concevoir que c'est pas si évident d'arriver à ça, de par le milieu dont on est issu mais aussi les obstacles rencontrés dans son chemin de vie et se poser en donneur de leçon, c'est tellement contreproductif, vous n'imaginez même pas. C'est tout ce qui est résumé dans "la bienpensance", dans les critiques à l'encontre de Macron et de son passage piéton, comme s'il ne suffisait pour être heureux que d'un peu de motivation.
Maintenant les vraies questions c'est :
- quelles sont les raisons qui font qu'aujourd'hui les types manifestent pour leur pouvoir d'achat (en sortant de la question de l'essence) alors qu'ils ont raté le coche de la suppression de tout le service public sans broncher?
- comment faire en sorte que ces gens prennent conscience des enjeux globaux qui se jouent bien au-delà de la question de leur pouvoir d'achat?
- puisque ce ne sont pas les seuls à devoir faire des efforts, comment faire un pas dans leur sens pour les amener vers la consultation apaisée et la politique telle qu'elle est conçue actuellement, ou à défaut, comment continuer à conserver des débats éclairés en évitant que la politique de demain se résume à des vidéos facebook?
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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