Stade Rennais Online - Le forum

Je pense qu'il ne faudrait pas forcément un nom ronflant. Un très bon joueur de vestiaire, un combattant comme l'était Jeunechamp en son temps...pas un Dalmat, en tout cas !

Après une première année durant laquelle il aura "beaucoup appris", le plus breton des corses semble aujourd'hui en passe de jeter l'éponge. Las, comme d'autres avant lui, de la politique du club des bords de La Vilaine. Entre austérité budgétaire et manque d'ambition sportive flagrante, il est d'une implacable logique de voir le SRFC stagner, voir régresser, depuis plusieurs années désormais.

"Les jeunes issus du centre de formation encadrés par des joueurs d'expérience"

Telle est la maxime que répètent, à qui veut l'entendre, les dirigeants du SRFC, manager général en tête. Encore faudrait-il, pour que cette méthode soit efficace, que les "joueurs d'expérience" en question influent positivement sur le groupe. Ce n'est, pour ne citer que les exemples récents, ni le cas de Leroy, ni le cas de Dalmat, joueurs irréguliers s'il en est, incapables de tirer une équipe vers le haut. La vérité, c'est que ce sont des joueurs sur le déclin, avec une touche technique certaine, il est vrai, mais recrutés à moindre frais dans des clubs de seconde zone.
Les "jeunes pousses", émancipés par quelques bons matchs face aux "gros" du championnat et quelques commentaires dithyrambiques, s'en iront bientôt vers d'autres cieux, "faire le bonheur des autres", comme le rappelle à juste titre Antonetti, et surtout remplir les caisses de la holding Artémis. On nous ressortira le vieux refrain de l'investissement initial, mais ce n'est qu'un mauvais prétexte : les 35 millions investis pour la venue des fameux Sud-Américains, au début de l'ère Pinault, sont remboursés depuis bien longtemps...

Le manque de "grinta" à tous les niveaux

Si l'austérité budgétaire reflète à merveille le manque d'ambition du club du milliardaire F.Pinault, ce n'est néanmoins pas la seule raison qu'on puisse trouver pour expliquer les manquements récurrents des "Rouges et Noirs" sur tous les terrains de France, lors des matchs capitaux notamment. Il serait illusoire de penser qu'à force de répéter que "les gros seront là", " on ne peut pas lutter", etc..., il n'y ait pas de répercussions sur le moral et le mental des joueurs, sur et en dehors du rectangle vert. Il n'y a qu'à écouter la déclaration surréaliste de notre gardien, début novembre, sur les ondes de RMC : "à la fin de la saison, les gros seront là et tout le monde aura oublié qu'un jour le Stade Rennais a été leader"...
La rage de vaincre, la haine de la défaite si chère à Aimé Jacquet, la volonté de bousculer l'ordre établi malgré les contraintes économiques évoquées, voilà des discours que l'on entend jamais Route de Lorient, où plus exactement dans les salons VIP de la tribune officielle.

Il n'y a donc aucune raison que le Stade Rennais franchisse ce palier que nous autres, supporters, rêverions qu'il franchisse. Aucune décision, aucune déclaration ne va dans ce sens. Si ce n'est celle, désespérée, de notre entraineur, à qui on ne pourra reprocher, l'heure venue, de quitter un navire Rouge et Noir bien terne. Comme d'autres avant lui.