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Ah cela je suis d'accord avec toi, les enseignants ne sont pas formés convenablement et les structures d'enseignement ne sont plus adaptées.
Je reprend la conclusion de l'article sur le blog d'une prof que j'avais posté ici récemment :
"Un prof est sous le feu nourri de mille questions à la fois. Le dialogue est possible mais le débat serein ne l'est pas tant nous sommes tous face à nos limites quand ce qui nous semble évident, moralement et socialement, est mis en cause. Nous sommes en première ligne d'une lutte pour laquelle nous n'avons que trop peu de moyens, humains et horaires. Pas besoin de textes pétris de bonnes intentions, pas besoin de liens vers des séquences sur la liberté d'expression, pas besoin d'émission sur « comment parler des attentats avec les élèves » : donnez-nous des médecins scolaires, des assistantes sociales, des COP, des assistants d'éducation, des éducateurs, des profs payés et traités correctement. Donnez-nous des heures pour aider à réfléchir, interroger et comprendre le monde dans lequel nos élèves vivent et sont amenés à prendre part. Tout simplement.
Les propos de certains de mes élèves, rares pour les provocateurs, plus nombreux pour les « testeurs », paraissent outranciers ? Ecoutons-les. Que nous disent-ils d'eux, de notre société, de nous ? Ces élèves tâtonnent. Questionnent. Répètent. Provoquent. Essaient d'interpréter à partir des seuls cadres de pensée dont ils disposent. Ce sont des adolescents qui sont en train de se former. A les contrer en ridiculisant leurs vues que nous jugeons étriquées, passéistes et dangereuses, nous perdrons à chaque fois. Ce sont des ados et nous sommes des adultes. Ecoutons-les avant de les qualifier de « graine d'islamistes » "
Donnons du pouvoir aux chefs d'établissement ?
Donnons la possibilité à l'éducation de s'améliorer en sanctionnant les mauvais profs et en récompensant ceux qui ne comptent pas leurs heures ?
Je suis d'accord avec ce que tu relaies WP, mais il ne faut pas oublier que beaucoup de profs (disons que plus de 20% c'est beaucoup) se satisfont largement de ce système (et de leurs 2000/mois pour 25h/sem).
Pas mal de profs sont déjà à l'écoute, mais beaucoup sont juste là sans pression, sans but.
Et le problème est aussi là.
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Je reviens un peu sur l'éducation. J'ai vu des débats passionnants sur l'éducation, avec des gens éminents, des universitaires, des professeurs, des chefs d'établissements, mais auxquels manquaient toujours des représentants des industries de programmes, comme les nomme B. Stiegler. les patrons de TF1, NT1, W9, NRJ12, M6. Ces gens comme Tavernost, qui sont patrons de chaînes TV et qui interdisent leur chaîne à leurs enfants parce-qu'ils sont bien placés pour savoir leur haut degré de nocivité (des chaînes, pas des enfants!) Ces industries de programmes qui défont méthodiquement tous les jours à partir de 17h ce que les professeurs se sont acharnés à construire de 8h30 à 17h. Des représentants du pouvoir économique, à qui on pourrait demander s'il est normal que les enfants bouffent une telle quantité de pubs dans leur journée...
Le numérique, très important le numérique à l'école... Pour l'instant, le numérique à l'école, c'est des vidéo-projecteurs qui fonctionnent sans rideaux aux fenêtres, et quand on trouve la télécommande, des ordinateurs qu'on arrive à faire marcher à 10 minutes de la sonnerie, un réseau dont on ne sait jamais s'il va fonctionner quand les enfants entrent en classe, (un suspens qui plait beaucoup aux enfants!). Dans n'importe quelle entreprise privée, un tel nombre d'ordinateurs engendre 1 emploi à temps plein pour la maintenance. Dans l'Education Nationale, 0!
Un mot aussi sur Rama Yade. "Obligée"? On n'est jamais obligée! Et pour ce qui me concerne, malgré sa jolie figure, il va falloir qu'elle bosse pour que je lui accorde un peu de crédit depuis que je sais que son livre sur l'éducation était en grande partie un "copie-collé" de celui que Polony avait écrit quelques années plus tôt.
Pardon de me citer, mais je me sens un peu concerné par la discussion sur l'éducation. Et comme j'ai pas le temps de ré-écrire tout et un peu la flemme, je me permets de redonner sa chance à 1 de mes vieux posts d' Octobre dernier (raison pour laquelle il y est question de Rama Yade). Pour ce qui est de l'argument des professeurs "pas assez formés pour échanger dans une atmosphère ludique..." Ce que tu sembles défendre, W-P, c'est le pédagogisme, qui donne ce qu'il y a de pire! Ca me fait penser à ces élèves de philo qui pensent que le cours devrait être une suite de débats... mais au bout du compte, dans ces conditions, on n'apprend rien!
Dernière édition de: Un autre supporter (18-02-2015 16:41:43)
La meilleure attaque, c'est la défense! (proverbe français)
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Non à la généralisation du travail du dimanche :
"...le gouvernement assure qu'il respectera la liberté de chacun car le travail du dimanche se fera au volontariat. seuls de vrais hypocrites peuvent parler ainsi.
Comment un employé de magasin craignant pour son emploi peut-il dire non à son patron ? Comment dire, dans un entretien d'embauche, qu'on ne veux pas travailler le dimanche ?
Et comment refuser, la ou une compensation existe, 100 ou 200 E de plus, quand on n'arrive pas à boucler ses fins de mois ?
Non, le travail du dimanche n'a rien d'un choix libre. Les salariés concernés y sont forces par la nécessité comme par la pression patronale..."
"...le travail du dimanche est très demandé par les étudiants, nous dit-on. mais ce n'est pas par plaisir que certains étudiants passent leur dimanche à travailler chez Mac Di, c'est faute d'une bourse d'etudes suffisante."
Quelques passages des réactions du FO, Cfdt et de la cgt... pour une fois main dans la main.
Oui enfin à partir de cet argument on ne fait plus rien, on trouvera toujours une loi plus prioritaire qu'une autre. Je trouve surtout dommage d'avoir présenté cette loi comme un texte structurant alors que c'était seulement une loi d'ajustements, que l'on jugera plus ou moins pertinents selon son inclinaison idéologique. Tout le monde est fautif la dedans, Valls qui pense réformer la France en profondeur avec cette loi, la gauche de la gauche qui monte sur ses grands chevaux pour pas grand chose (faudrait lire les lois avant de hurler au loup quand même...), et la droite qui est d'accord avec 90% de ce texte mais qui ne la vote pas pour des raisons purement politiciennes.
Bref, cette histoire de 49.3 c'est surtout le signe de l'obsolescence de notre système politique. Pour le reste, c'est une tempête dans un verre d'eau.
Loi d'ajustements dans quel but ? Il faudrait déjà se demander si ça va dans le bon sens.
Effectivement on ne parle que du travail le dimanche et c'est un tort, mais cette loi ne contient pas que ça mais une attaque sans précédent du code du travail : http://alternatives-economiques.fr/blog … nciements/
Présenter cela comme anodin c'est faux, c'est peu ou prou ce que voulait faire Sarkozy et la commission Attali.
D'ailleurs, les petits ruisseaux font les grandes rivières. A force de libéraliser, ce que fait le gouvernement ne peut plus être considéré comme neutre. Il y a énormément de personnes qui vont la ressentir au quotidien tant sur le code du travail que le travail le dimanche. Sans compter l'attaque contre le Code de l'environnement.
Sinon sur l'islamo-fascisme, il faudrait aussi peut-être que dénoncer l'argument de la montée au FN ne serve pas à masquer sa non-réponse.
L'islamo-fascisme, ça ne recouvre rien, c'est vide de sens historiquement et ça sert uniquement à faire de la com et à stigmatiser. Mais il y a des impacts politiques.
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Donnons du pouvoir aux chefs d'établissement ?
Donnons la possibilité à l'éducation de s'améliorer en sanctionnant les mauvais profs et en récompensant ceux qui ne comptent pas leurs heures ?
Je suis d'accord avec ce que tu relaies WP, mais il ne faut pas oublier que beaucoup de profs (disons que plus de 20% c'est beaucoup) se satisfont largement de ce système (et de leurs 2000/mois pour 25h/sem).
Pas mal de profs sont déjà à l'écoute, mais beaucoup sont juste là sans pression, sans but.
Et le problème est aussi là.
Tu véhicules là une terrible image des profs et ce, visiblement, en toute ignorance du métier.
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tout-à-fait! j'essaie d'imaginer 1 seconde l'atmosphère irrespirable que ça répandrait dans les établissements!
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Ah non pas du tout.
Tu affirmes donc que plus de 90% des profs sont concernés, réfléchissent à des projets annexes, et actualisent leurs cours tout en étant présents pour les élèves si besoin en plus de leur 15/20h d'enseignement hebdomadaire ?
Plus de 60% je suis d'accord, plus de 70% pourquoi pas, plus de 80% non.
Et penses-tu que le fait que ces profs ne peuvent pas être évalués est une bonne chose ? Je veux dire en dehors des inspections annuelles (et encore!)
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My bad...
J'avais vraiment lu ton post de travers (notamment pris à l'envers ton pourcentage).
Dernière édition de: KantBZH (18-02-2015 19:24:08)
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Ca veut dire quoi ces pourcentages? Si tu veux bien lire ou relire mon post de 14h55, tu y liras que les professeurs rament à contre-courant avec une énergie qui devrait forcer le respect (les profs de lycée croulent sous les copies, en dehors de 15-20 heures de travail hebdomadaire que tu leur accordes généreusement)!
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Et moi je dirais plutôt qu'entre 1/4 et 1/3 des profs se la jouent très cool et se contentent de leurs cours et de corrections. Sans accepter de contrôle puisqu'il n'y en a pas.
Est ce normal pour un salaire confortable ? Je ne pense pas.
Et mes estimations sont de lycées différents. Je ne peux citer, tu comprendras
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Je suis d'accord pour dire que des (combien je n'en sais rien mais j'en ai eu quelques uns pendant ma scolarité) prof sont mauvais et mériterait de laisser la place à d'autres plus motivés. Mais on parle ici d'une minorité, un peu comme les chômeurs qui profitent des aides plutôt que de chercher du boulot. Bref c'est vraiment petit bras romain.
Et dire que le métier de prof est facile, ou du moins, le sous entendre. Faut pas déconner.
Dernière édition de: yoyoceltik (18-02-2015 19:59:13)
Bon, j'y vais de ma petite contribution sur le sujet étant "mari de" et "ami de".
Le principal soucis en France c'est qu'on parle "des profs". "Les profs" ceci, "les profs" cela. Pourtant, quelle diversité! Parlons-nous d'un professeur de lycée qui a moins de 5 ans de carrière? Parlons-nous d'un vieux professeur des écoles?
Alors bon, je connais bien plus la catégorie "collège lycée moins de 10 ans d'expérience". Donc ce que je dis se base plutôt là-dessus et n'a pas vocation à signifier plus (notamment les pauvres des écoles qui en chient bien plus pour un salaire moindre).
Le constat est là : 17h de cours (15h pour un agrégé) + réunions + conseils + événements pour la partie "présence dans l'établissement".
Si on a un point de vue Sarkozyen sur la chose on dit simplement : bande de feignasses!
Pour mes connaissances (5 profs en l'occurrence) ça donne en réalité une majorité de journées et soirées et WE et vacances à bosser. Ma femme, par exemple, n'arrête que rarement de travailler avant 23h et se lève à 06h (car 50min de trajet). Cependant, avouons qu'il est pratique de pouvoir se libérer parfois en journée (médecin, etc).
Ouais mais au bout de deux ou trois ans t'as tous tes cours et t'es tranquille.
Oui et non. Oui pour les mauvais, non pour les bons... En fait, il faut déjà comprendre que c'est rare pour un prof de réussir à avoir des classes de même filière et de même niveau d'une année sur l'autre au début... Donc déjà, c'est mort. Ensuite les programmes changent (parfois légèrement, parfois lourdement). Encore une fois, bon prof, mauvais prof...
Ils se contentent de leurs correction...
Là, Romain, je m'adresse à toi puisque c'est ce que tu as écrits. Tu n'imagines même pas le temps que ça prend les corrections! Certains devoirs sur certaines classes peuvent te demander une journée de travail ; sans déconner. Tu sais combien de classes ont les profs au lycée?
Mais ils ont plein de vacances!
Ouais... Pour le moment, je passe des meilleures vacances que mes potes, hein... Je crois qu'on ne se rend pas compte que les vacances sont le seul moment où le prof peut prendre le temps de préparer. Je ne pense pas que tout le monde se rende compte du temps que ça prend de préparer un cours. Pour en avoir donner quelques uns à l'INSA de Rennes, bordel, j'en ai chié (heureusement que les étudiants étaient tops!). Mais voilà, encore une fois, bon prof, mauvais prof...
Et ils sont bien payés tout de même!
Première réaction : 1600 à 1900 (suivant la localisation, CAPES ou agrégation, les primes PP, Paris et autres joyeusetés), pour un bac+5 (voire plus pour l'agreg), c'est pas déconnant. Demandez à un ingénieur le salaire qu'il prend à la sortie de l'école... Ensuite ça peut monter. Lentement mais ça monte surement. Pour peu qu'on soit carriériste on fait en sorte de bien jouer et n peut même monter plus vite que d'autres. Mais rien de comparable au privé. Et on parle du gèle du barème depuis quelques années? Une anecdote : tous les ans, Ouest-France sort un cahier sur les salaires des métiers. Il y a deux ou trois ans ils ont fait une erreur. Une seule. "Salaire prof : 3000 net". Devant la bourde, il y a eu une semaine après un tout petit communiqué en bas d'une page "erratum : il s'agissait d'un salaire blablabla". Le quidam n'aura retenu qu'une chose : ils sont bien payés ces feignasses!
Ils ne devraient par râler... Ils ont de la chance...
Demandons aux profs célibataires qui se retrouvent coincés à Bezons pour dix ans avant d'espérer quoi que ce soit. C'est fun. Demandons aux profs de 3ème qui doivent gérer des petits cons qui pensent plus à Nabilla et aux djihadistes qu'à leur Histoire-Géo s'ils passent de bons moments.
Pendant ce temps-là l'éducation nationale ne trouve pas de profs. Plus personne ne veut faire ce métier. Ce ne doit pas être si attractif que ça...
Bon, dans 10 minutes j'aurai surement envie de revenir complété le tableau mais on ca s'en tenir là et revenir au sujet.
On en est là, à recruter n'importe qui n'importe comment. A force de dévaloriser les profs et par là les valeurs de l'éducation nationale on en vient à faire de métier un choix par défaut. Si peu de nouveaux profs par vocation, envie, utopie...
Alors on en est définitivement là : les bons profs, les mauvais profs. Je pense que c'est du 80% / 20%. Mais dans les 80% il y a aussi des profs qui ont arrêté de rêver et qui basculent petit à petit.
Et c'est donc là, au final, que je te rejoins : comment revaloriser le métier de prof?
Là j'en veux à certains syndiqués qui réclament toujours plus de salaire ; quelle image terrible dans les médias! Ces nantis de profs! Pourtant, ce n'est clairement pas ce que veut la majorité. Par contre, des moyens pour les établissements, oui. Combien de profs ont mis en place des projets qui n'ont finalement jamais aboutis... Et donc combien d'élèves déçus...
Faut-il plus de pouvoir et/ou autonomie pour les proviseurs? Ce n'est pas mon avis car j'ai peur que cela amène petit à petit à une différenciation du niveau d'enseignement selon les établissements. Hors je suis attaché à l'idéal de l'égalité des chances.
Par contre, une grosse réforme de l'évaluation des profs : oui. Mais il faudrait, en plus des profs, embaucher des gens pour contrôler les profs qu'on n'arrive déjà plus à embaucher. C'est la merde. Et surtout indéfendable politiquement face à l'opinion des français qui y verraient un cadeau à ces privilégiés que sont les profs. Et je ne parle pas du côté "réac" ou, devrais-je dire "vieille école" des examinateur... Nous ne sommes pas prêt de motiver les élèves.
Chambouler le rythme français des cours, passer à un modèle à l'anglo-saxonne? J'adorerais. Mais quand on voit le tollé du retour de la semaine de 5 jours...
Obliger les profs à être présent un nombre d'heure mini par semaine pour pouvoir accueillir les élèves, etc? Ce serait génial! Mais on les met où? Pas de bureaux, pas de locaux, ... Pourtant, beaucoup apprécieraient (sauf les syndicats, évidemment).
Il y a plein de pistes... Vraiment... Enfin bref, je pourrais continuer très longtemps comme ça et au final nous n'aurions pas le commencement d'un début de solution.
Enfin si, nous aurions un constat bien plus général : tant que la politique se jouera sur l'opinion du moment, ne fera preuve d'aucune bravoure et écoutera davantage les minorités médiatiques gueulardes que les principaux concernés, rien ne bougera.
Et on continuera d'avoir des mauvais profs et des bons profs...
Bon, c'est balancé d'une traite sans relecture en omettant un paquet d'aspects mais tant pis. Vous l'aurez compris, c'est un sujet qui me touche tant j'en ai marre de voir ma femme, qui se tue pour ses élèves, rentrer le soir lessivée et en venir à presque s'excuser d'être prof quand on tombe sur un énième connard à la télé qui crache sa bile. Et pourtant se remettre au travail après mangé...
Mais on va où là, bordel?
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Pas le temps de te répondre là, mais je suis d'accord avec toi dans l'ensemble, je te réponds demain
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Je me souviens d'avoir lu, vers Novembre dernier une interview de Cédric Villani dans l'Humanité, qui réagissait aux mauvais classement de la France aux tests PISA. Sa conviction était que c'est en valorisant les profs qu'on arriverait à faire progresser les élèves, l'exact contraire de l'opinion d'un Claude Alègre, par exemple... Surtout dans une période ou on parle du professeur comme une sorte de pompier moral de la République!
sinon, pour ce qui est du temps passé en dehors de la présence effective devant les élèves, je ne peux que confirmer ce qui précède!
Dernière édition de: Un autre supporter (18-02-2015 21:58:43)
La meilleure attaque, c'est la défense! (proverbe français)
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Et moi je dirais plutôt qu'entre 1/4 et 1/3 des profs se la jouent très cool et se contentent de leurs cours et de corrections. Sans accepter de contrôle puisqu'il n'y en a pas.
Est ce normal pour un salaire confortable ? Je ne pense pas.
Et mes estimations sont de lycées différents. Je ne peux citer, tu comprendras
Pitié, ne balance pas les noms!
La meilleure attaque, c'est la défense! (proverbe français)
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Romain : Bac + 8, professeur de lettres certifié : 1 850 euros net
Kant : je t'aime
Dernière édition de: Isis (19-02-2015 13:16:09)
Kant l'éducation nationale manque de profs... Mais ne recrute pas. dans mon entourage des gens postulent, aucune réponse.
L'agreg un bac+5 suffit.
Les profs ne sont pas assez bien payés c'est une certitude surtout quand on compare avec nos voisins, seulement je suis désolé et c'est le pire, leur formation ne les aide pas. J'ai des connaissances profs, le niveau culturel est d'une pauvreté pour certains ...
Une formation plus adaptée faciliterait leur travail pourtant... Vaste sujet.
Pour le temps de travail je suis d'accord kant il y a un travail de l'ombre qu'on ne se représente pas.
Chambouler les programmes car il y a des choses qui ne peuvent intéresser un élève... Hein pour mon propre vécu me taper Molière de la 6e à la3e... Ecoeurant à force c'est un exemple trivial mais ca veut dire ce que ca veut dire.
Spécialiser dès le collège, il y a plein de talents gâchés par trop d'uniformisation.
Ne pas laisser des enfants aller au collège en ne sachant pas lire et compter, et écrire. ca aidera les profs de collège et les élèves.
Moi personnellement j'aimerais énormément être prof de philo en lycée. Je ne serais pas pris ^^ . Donc vous voyez ^^ il y a de l'espoir.
Je connais aussi des profs qui n'attendent qu'une chose : devenir titulaires. Le discours qu'on leur tient est qu'il n'y a pas de place... Il y a là une responsabilité de l'Education Nationale sur cette mauvaise organisation. Responsabilité dont les causes peuvent être diverses et variées.
Dernière édition de: Shabaninho (19-02-2015 12:42:20)
« Je ne vais pas faire à Philippe ce que je n'aimerais pas qu'on me fasse. » Rolland Courbis
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Pourtant Dark, l'éducation nationale n'a jamais autant recruté depuis des décennies et des décennies : http://www.education.gouv.fr/cid83560/6 … -2017.html 60 000 postes en 5 ans, ça ne me semble pas rien.
Quand à la formation, totalement d'accord. C'est d'ailleurs ahurissant de constater que certains (pas de nom, mais le prénom commence par un N et le nom par un S) avaient tout simplement supprimé la formation des profs. Cela a été rétablit depuis, même si ça prend bien évidemment du temps (je tenais à le rappeler, vu que les bonnes promesses bien tenues n'intéressent visiblement personne).
Sinon, Kant :
Rossoneri a écrit:Oui enfin à partir de cet argument on ne fait plus rien, on trouvera toujours une loi plus prioritaire qu'une autre. Je trouve surtout dommage d'avoir présenté cette loi comme un texte structurant alors que c'était seulement une loi d'ajustements, que l'on jugera plus ou moins pertinents selon son inclinaison idéologique. Tout le monde est fautif la dedans, Valls qui pense réformer la France en profondeur avec cette loi, la gauche de la gauche qui monte sur ses grands chevaux pour pas grand chose (faudrait lire les lois avant de hurler au loup quand même...), et la droite qui est d'accord avec 90% de ce texte mais qui ne la vote pas pour des raisons purement politiciennes.
Bref, cette histoire de 49.3 c'est surtout le signe de l'obsolescence de notre système politique. Pour le reste, c'est une tempête dans un verre d'eau.
Loi d'ajustements dans quel but ? Il faudrait déjà se demander si ça va dans le bon sens.
Effectivement on ne parle que du travail le dimanche et c'est un tort, mais cette loi ne contient pas que ça mais une attaque sans précédent du code du travail : http://alternatives-economiques.fr/blog … nciements/Présenter cela comme anodin c'est faux, c'est peu ou prou ce que voulait faire Sarkozy et la commission Attali.
D'ailleurs, les petits ruisseaux font les grandes rivières. A force de libéraliser, ce que fait le gouvernement ne peut plus être considéré comme neutre. Il y a énormément de personnes qui vont la ressentir au quotidien tant sur le code du travail que le travail le dimanche. Sans compter l'attaque contre le Code de l'environnement.
Sinon sur l'islamo-fascisme, il faudrait aussi peut-être que dénoncer l'argument de la montée au FN ne serve pas à masquer sa non-réponse.
L'islamo-fascisme, ça ne recouvre rien, c'est vide de sens historiquement et ça sert uniquement à faire de la com et à stigmatiser. Mais il y a des impacts politiques.
Encore une fois, je ne suis pas fan de cette loi. Pour les raisons notamment évoqués dans l'article de Gadrey. Mais ce que je signalais juste, c'est que dans cette loi il y a aussi des mesures dirigistes, des mesures étatiques, des mesures sociales. C'est d'ailleurs tout le problème de ce texte fourre-tout sans assise idéologique claire. Et si je suis ton argument "les petits ruisseaux font les grandes rivières", on peut donc argumenter tout l'inverse. Après je suis d'accord que si on compare le ratio de mesures d'inspiration libérales ou le ratio de mesures d'inspiration dirigistes, on peut conclure que c'est une loi libérale. Mais je voulais juste préciser que les choses n'étaient pas si simples, et faire de cette loi la loi de la grande trahison me semble être un peu fort de café.
Sur l'islamo-fascisme, c'est quand même une polémique microcosmique. Oui c'est de la com' (et oui ça ne veut rien dire), mais je pourrais t'argumenter que le fait de ne pas nommer clairement les choses, de minauder sans arrêt sur tel ou tel mot, creuse le fossé entre les élites et les citoyens. Alors bien sur ce n'est pas une excuse pour raconter n'importe quoi, mais juste arrêtons avec ce concept de "ça profite au FN" dès qu'il se passe un micro-truc dans notre pays. Si on veut combattre le FN, il va quand même un moment en finir avec ces polémiques germanopratines et cette masturbation intellectuelle sur l'usage de tel ou tel mot ou de tel ou de tel concept. Quelle perte de temps.
Sinon, Kant sur les profs :
No one likes us, no one likes us, no one likes us...
WE DON'T CARE !
We are Roazhon, super Roazhon ! We are Roazhon, from Breizh !
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Juste une précision rosso pour une grande partie de ces postes pas tous j'en conviens ce sont des remplaçants titularisés.
ouais mais c'est toujours mieux que ce que qu'avais promis la plupart des autres candidats et ça on ne peut pas l'enlever à hollande. Et moi je n'ai pas oublié rosso
Je ne critique pas Hollande. Pour moi il y a des domaines où il est normal de dépenser de l'argent et de ne pas forcément en gagner (Education, Santé, Recherche, Social).
Donc je suis tout à fait d'accord sur la nécessité de moyens mais je suis dubitatif sur le système tel qu'il est.
Kant : je t'aime
Toute cette histoire va un peu trop vite pour moi.
Kant l'éducation nationale manque de profs... Mais ne recrute pas. dans mon entourage des gens postulent, aucune réponse.
Dans certaines régions, certaines classes de primaire et collège (certaines matières) n'ont plus de prof depuis plusieurs mois... Régions moins attractives, dirons-nous. Mais on va dévier sur le sujet du chômage.
L'agreg un bac+5 suffit.
C'est une condition nécessaire mais rarement suffisante. Pour les normaliens, oui. Pour les autres, non. Enfin, c'est très rare. Enfin je connais surtout les maths et la physique...
Une formation plus adaptée faciliterait leur travail pourtant... Vaste sujet.
C'est d'ailleurs ahurissant de constater que certains avaient tout simplement supprimé la formation des profs.
C'est pour moi le principal problème. Beaucoup considèrent qu'il suffit d'avoir des connaissances dans une matière donnée pour savoir les transmettre.
Chambouler les programmes car il y a des choses qui ne peuvent intéresser un élève...
Je suis plutôt en accord avec ça. Attention toutefois à ne pas tomber dans une sorte de populisme de l'enseignement... Certaines "purges" restent nécessaire et si tu ne passes pas, pour reprendre ton exemple, par Molière au collège, tu n'y passeras peut-être jamais. Tout est question de dosage et d'angle d'approche. Toujours selon ton exemple, Molière pourrait faire surkiffer des jeunes élèves au collège si certains professeurs se détachaient de l'éternel commentaire de texte. Ou qu'on leur donne les moyens de s'en détacher, c'est selon.
Spécialiser dès le collège, il y a plein de talents gâchés par trop d'uniformisation.
Oui et non. Je reste persuader qu'un socle commun, notamment en art, histoire et sciences est non négociable. Mais pourquoi un système d'option ou de parcours? L'équivalent d'une journée par semaine? Je n'en sais rien. Mais il est évident que bourrer le crâne d'un gamin qui a décroché n'aidera personne. Lui permettre de trouver une autre motivation ou plutôt lui montrer qu'avoir 2/20 en maths n'empêche pas d'avoir un don pour autre chose, c'est mieux. Mais il ne faut pas sacrifier le minimum culturel requis à une bonne compréhension du monde qui l'entoure. Ne pas en faire un beauf écervelé et égoïste. On s'est, jusqu'à présent, toujours planté là-dessus. L'exemple des classes SEGPA... Actuellement, "spécialisation" va avec "élève en difficulté". Et c'est une belle connerie.
Et il y a un autre sujet : le bouleversement du rapport de force parent/professeur. Tout aussi vaste et complexe.
PS : j'ai relu mon message d'hier tiens à présenter mes plus plates excuses à tous les psycho-rigides du français. Je me présente mes excuses, tiens.
PS 2 : Romain, ne fais pas semblant d'être occupé et viens donc discuter par ici.
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