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Ce qui est incroyable c'est que Dortmund menait encore 2-0 à la 70eme .... match de taré!!!
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Ou défenses trés faible ,c'est selon !
Kaiser Franz réveilles toi ,ils sont devenus fous ...
Dernière édition de: philippe22 (30-03-2012 23:01:10)
'' ICI C'EST ROAZHON , et chez moi ST BROC ''
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Morne plaine fut cette semaine heureusement une chaude lumière jaune est venue de l'est (normal me direz vous) réchauffer mon cur meurtri.
Après ce nouveau Waterloo que fut Quevilly Rennes, je tenais à remercier Le BvB qui m'a mis un peu de baume au coeur cette dernière semaine,
Eux au moins ils ont assumés leur statut de favori en Battant le Bayern et Schalke 04
Encore un grand match des jaunards, du suspense, des occasions,
C'est encore pour cela que j'aime le football, ça compense avec les sensations que me procurent le stade rennais (l'ascenseur émotionnel vous connaissez ?)
Un fan du BvB, rennais à jamais malgré tout (je sais qu'on s'en relevera après tout on a jamais été si près de notre prochain titre )
We fear no foe (excepted Vinnie Jones)
"No one likes us no one like us, we don't care
We're Milwall super Milwall, We're Milwall from The Den"
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Dortmund conserve son titre de champion d'allemagne avec leur victoire façe à mochengladbach 2-0
« Ce que je veux laisser ici, c'est un héritage. Je sais que si cet héritage entre dans ta maison, il va contaminer ton fils. Si ton fils est contaminé, il va contaminer le quartier, puis la ville, puis le Brésil, un pays qui a besoin d'idoles et d'exemples. » Zé Roberto Bannière Made By Tsubasa35
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"SirCuit"
Moi c'est un peu pareil en Allemagne : je suis à jamais un fan de Mainz désormais. Et je le dis haut et fort : l'ambiance et l'organisation autour des matchs (en Allemagne) est BEAUCOUP MIEUX qu'en France ...
Stade de la route de Lorient = Stade Jean PROUFF
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http://www.sports.fr/football/directs/2 … unich.html?
Le Borrusia réalise le doublé coupe-championnat bravo à eux !
« Ce que je veux laisser ici, c'est un héritage. Je sais que si cet héritage entre dans ta maison, il va contaminer ton fils. Si ton fils est contaminé, il va contaminer le quartier, puis la ville, puis le Brésil, un pays qui a besoin d'idoles et d'exemples. » Zé Roberto Bannière Made By Tsubasa35
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C'est les meilleurs.
Hello !!
Je ne savais pas trop où mettre ça, mais j'avais envie de partager avec vous le post d'un ami (sur un forum consacré à Fifa) sur le club allemand Saint Pauli. Il a combiné plusieurs articles trouvés sur le web sur ce club atypique. Je trouve ça intéressant à lire...
A l'occasion de la dernière compétition, j'ai l'occasion de jouer avec un club à part dans le monde du football d'aujourd'hui : le FC Sankt Pauli, club de Bundesliga II. Je souhaitais vous faire découvrir la philosophie assez extraordinaire de ce club.
J'ai repris un article très bien écrit venant d'un autre site dont je citerai bien sûr la source , ainsi qu'une vidéo en anglais ( désolé pour les peu familier à cette langue ) provenant d'un site d'un journal britannique bien connu.FC Sankt Pauli, contre-culture du foot européen
Depuis un quart de siècle s'est développée à Sankt Pauli une contre-culture qui détonne dans le football européen. Club alternatif unique en son genre, le club du quartier des plaisirs d'Hambourg est toutefois menacé par un retour à la normalité.
La Reeperbahn, quartier rouge de Sankt Pauli.
1986. Comme d'autres, Hambourg, premier port de commerce d'Allemagne, est durement frappé par la crise de l'industrie de construction navale. Des centaines de dockers se retrouvent au chômage. En quête d'un emploi, ils quittent leurs habitations sur l'Hafenstrasse, la rue qui borde la rive nord de l'Elbe, dans le quartier de Sankt Pauli. Un quartier pauvre et populaire, refuge au Moyen Âge des voleurs, prostituées, lépreux et autres parias de la ville. Surtout connu pour son fameux district rouge autour de la Reeperbahn, cur de la vie nocturne hambourgeoise, dont les bars, restaurants mais surtout clubs de strip-tease, cinémas érotiques et sex-shops en font le « kilomètre du péché » (« die sündige Meile »). Avant de devenir des stars planétaires, les Beatles y ont joué pendant deux ans, au Star Club, entre 1960 et 1962.
Dans l'Allemagne des années 80, le mouvement squat s'étend, porteur d'une véritable contre-culture urbaine basée notamment sur l'auto-gestion, le collectif et un fort engagement politique à gauche. Ces squatteurs viennent s'installer dans les immeubles libérés par les dockers sur l'Hafenstrasse. Un vent de liberté souffle sur Sankt Pauli. Artistes, musiciens, étudiants et sympathisants du mouvement viennent les rejoindre. Les cheveux sont colorés, les jeans troués, les bras tatoués et les oreilles, lèvres ou arcades percées. La musique punk résonne tandis qu'une odeur de marijuana flotte dans l'air. On parle politique. On dénonce l'OTAN, le nucléaire et le capitalisme, on prône la solidarité internationale et la lutte contre le fascisme.
Le mouvement reçoit le soutien des Autonomen, ces militants d'extrême-gauche très actifs dans la défense des squats, contre les forces de l'ordre ou les groupes d'extrême-droite qui lancent des assauts contre l'Hafenstrasse, à la fin des années 80. Pour faire front, les gauchistes s'unissent en groupe compact et revêtent des vêtements noirs, formant ce que l'on appelle des « black blocs ». Des barricades sont érigées.
Outre ses convictions politiques, le mouvement squat a amené des passionnées de football à Sankt Pauli. À quelques hectomètres de l'Hafenstrasse se trouve le Millerntor-Stadion, stade vieillissant du FC Sankt Pauli. Un club de quartier retombé dans l'anonymat après la perte de son statut professionnel en 1979, la faute à de gros problèmes financiers suite à une première montée en Bundesliga mal gérée, en 1977-1978. Désormais en deuxième division, le FCSP évolue devant à peine 1 000 à 2 000 spectateurs par match. Les tribunes deviennent un lieu de réunion incontournable pour les amateurs de ballon rond récemment débarqués. Qui vont bouleverser à jamais l'histoire du FC Sankt Pauli.
Le port d'Hambourg dans la grisaille.
Un quartier de paradoxes
2012. Dans la brume du lundi matin, quelques péniches fendent la quiétude de l'Elbe au cur d'un port qui s'éveille lentement. « Porte de l'Allemagne vers le monde », Hambourg, deuxième port commercial d'Europe derrière Rotterdam, voit passer près de 10 millions de containers chaque année. Sur sa rive nord, l'Hafenstrasse, paisible rue résidentielle, est loin de l'agitation passée. Mais les nombreux tags sur les murs font office de piqûres de rappel. « La résistance n'est pas une affaire de spécialiste. » « Pas de flics, pas de problèmes. » Les années ont passé, mais l'état d'esprit n'a pas changé.
On ne peut comprendre le FC Sankt Pauli si l'on fait abstraction de son quartier, tellement particulier. Le club et son environnement ne font qu'un. Un simple regard dans les rues de Sankt Pauli suffit pour le comprendre. Des tags sur tous les bâtiments aux multiples stickers collés sur chaque panneau et chaque feu de signalisation, le FCSP est partout. Le quartier, qui allie belles rues résidentielles et logements populaires, vit par et pour son club.
Véritable incongruité dans ce secteur connu pour son ancrage à gauche, la tour anti-aérienne construite lors de la Seconde guerre mondiale par le régime nazi, qui surplombe le Millerntor-Stadion et accueille aujourd'hui une radio et un restaurant. Un paradoxe parmi tant d'autres dans un quartier où l'Armée du salut, aux grands insignes « Jésus est vivant » et « Jésus à Sankt Pauli », partage la chaussée avec des bars gays et des sex-shops.
« Le FC Sankt Pauli ne pourrait pas exister ailleurs qu'ici. Il y a une relation très forte entre le quartier et le club. » Sven Brux a été un témoin privilégié de la révolution dans le quartier et, par ricochet, dans le club il y a maintenant un quart de siècle. Originaire de Cologne, il s'installe à Hambourg en 1986 pour son service civique. Le week-end, après avoir fait ses heures dans un hôtel de marins en bordure de l'Elbe, il fréquente les tribunes d'un Millerntor en pleine ébullition. Sympathisant d'une culture punk très développée en Allemagne, il y est dans son élément. « À l'époque, il était dangereux d'aller au stade avec des cheveux rouges en Allemagne à cause des fascistes. J'avais arrêté d'aller au stade. Mais quand je suis arrivé à Sankt Pauli, mon vieil amour pour le football s'est réveillé. »
Autour de lui, les squatteurs de l'Hafenstrasse, mais pas seulement. « Le Hambourg SV, grand rival de Sankt Pauli aujourd'hui, avait des problèmes avec des groupes d'extrême-droite. Beaucoup de supporters se sont tournés vers Sankt Pauli, où l'atmosphère était plus pacifique. » Le décalage sportif entre le HSV, club phare des années 80 en Allemagne et en Europe (lire par ailleurs), et le petit FC Sankt Pauli était alors trop important pour qu'existe une véritable rivalité, ce qui rendit possible ces changements de bord. Et une croissance rapide de l'affluence au Millerntor.
Les premières années n'ont toutefois pas été sans accrocs. « Beaucoup de gens disent que Sankt Pauli, à l'époque, était vraiment pacifique, mais ce n'était pas si pacifique dans les rues, se souvient Sven Brux dans un sourire. Il y a eu des bagarres contre des fascistes. Mais personne ne l'a vu parce que les médias étaient moins développés qu'aujourd'hui. » Les affrontements tournent à l'avantage des gauchistes et chassent les groupes d'extrême-droite du Millerntor.
L'heure est à la liberté dans les tribunes. « On a eu la chance de pouvoir dire ce qu'on voulait, en créant de nouveaux médias, comme les fanzines, qui n'étaient pas communs à l'époque », souligne Sven Brux. La nouvelle (contre-)culture Sankt Pauli se diffuse à l'ensemble du stade. Le ralliement s'organise autour d'un symbole, le drapeau pirate.
L'histoire est presque devenue une légende. Au cours de l'année 1987, « Docteur Mabuse », un chanteur de punk vivant sur l'Hafenstrasse, récupère un drapeau pirate au Hamburger Dom, la foire de la ville adossée au Millerntor, et l'amène dans les tribunes. Historiquement associé à la ville d'Hambourg, qui a accueilli le pirate le plus célèbre d'Allemagne, Klaus Störtebeker, mais aussi au mouvement squat en général, le Jolly Roger devient le signe distinctif et la figure de l'attitude rebelle des supporters de Sankt Pauli. « À cette époque, on était un petit club, pauvre, explique Sven Brux. C'était un peu »les pirates arrivent », les pauvres contre les riches. C'est devenu un symbole du club. »
Sven Brux.
Après avoir été en charge du développement du Fanladen, une association de supporters qui mène entre autres des actions sociales, Sven Brux devient salarié du club en 1998. Un an après, Sankt Pauli se bat pour sa survie en deuxième division. Indirectement, c'est aussi son emploi qui est en jeu. Une relégation en Regionalliga (D3) signifierait la perte du statut professionnel du club, et pour lui le passage par la case chômage. Tout s'est joué lors du dernier match de la saison « On a égalisé à la dernière minute, et on s'est sauvé grâce à ce but. Quand on perdait, je me disais »Merde, lundi je serai au chômage » Mais on a fini par marquer. Tout le public dans le stade pleurait de joie. C'est mon meilleur souvenir de supporter. »
Ce quarantenaire costaud au bouc grisonnant et au crâne dégarni supervise désormais l'organisation des matchs à domicile et est responsable de la sécurité. Son bureau, localisé dans la tribune présidentielle rénovée et dont la fenêtre donne sur le parvis du stade, est rempli de posters de tifos des Ultras de Sankt Pauli. Il est l'un des interlocuteurs privilégiés du club dans les échanges avec les supporters. Un club qui a retrouvé sur le terrain un niveau un peu plus digne de la ferveur qui l'entoure. Depuis les années 90, le FCSP navigue entre première et deuxième division. Relégué de Bundesliga en fin de saison dernière après une courte pige, le club est actuellement en course pour retrouver l'élite dès l'exercice 2012-2013. Mais peu importent les résultats, le Millerntor-Stadion fait le plein à chaque match. Près de 25 000 personnes, dont beaucoup debout dans les gradins. Rénové tribune par tribune tous les deux ans, au rythme des compétitions internationales qui allongent la trêve estivale, le Millerntor devrait pouvoir accueillir 30 000 personnes une fois achevé.
D'un club anonyme, quelconque et sans avenir au début des années 80, le FC Sankt Pauli est devenu en quelques années unique et attractif. Le tout grâce à la culture alternative qui s'est développée dans les tribunes du Millerntor il y a vingt-cinq ans. Une culture, des valeurs et des idéaux que le club a fait siens.
Le club « anti »
Ce qui a pris malgré tout un peu de temps. « Dans les premières années, les dirigeants n'avaient rien à voir avec nous, raconte Sven Brux. C'étaient des gens bien, mais il n'y avait pas de grande compréhension. Pour eux, on était juste ces gens rigolos avec des cheveux colorés, des vêtements sombres et des drapeaux pirates. » Une image relayée par les médias, attirés par le « kult » qui se développe autour du club, rapidement surnommé « Bordel du championnat » (« das Freudenhaus der Liga »).
Mais petit à petit, les supporters s'approprient le club : ils en deviennent membres, et postulent aux postes de dirigeants. Et infléchissent la politique du club conformément à leur philosophie. Le FC Sankt Pauli devient le club « anti » : anti-racisme, anti-facisme, anti-sexisme, anti-homophobie, anti-capitalisme. Anti-système, en somme. Dans une époque rongée par le fléau du hooliganisme, à l'image du rival HSV, Sankt Pauli est le premier club à officiellement bannir de ses tribunes les éléments d'extrême-droite.
« Aujourd'hui, on n'a plus besoin de débattre sur l'engagement du club contre le racisme, mais à l'époque, certaines personnes étaient réticentes, révèle Sven Brux. On nous demandait de laisser la politique en dehors du foot. Mais pourtant, il y en avait partout dans les stades : des saluts nazis, des bruits de singe contre les joueurs noirs Il fallait résister. Aujourd'hui, on n'a plus ce genre de discussions. Ce club est fortement engagé contre le racisme. Les autres clubs le sont aussi, mais il y a 25 ans, ce n'était pas commun. » L'engagement politique ne se limite pas à la lutte contre l'extrême-droite. En 2002, des publicités pour le magazine Maxim sont retirées du Millerntor face aux protestations des supporters, qui jugent sexistes leur mise en scène des femmes. Ce n'est pas pour rien que le FC Sankt Pauli revendique le plus grand nombre de supportrices en Allemagne.
Le club s'engage en outre dans l'organisation d'évènements alternatifs. En 2006, le Millerntor accueille la FIFI (Fédération des indépendants du football international) Wild Cup. Six participants, non reconnus par la FIFA, viennent en découdre : le Groenland, Chypre du Nord (futur vainqueur), Zanzibar, Gibraltar et le Tibet, mais aussi la « République de Sankt Pauli ». Deux ans plus tard, une rencontre amicale est organisée face à Cuba au Millerntor, pour célébrer les liens forts existants entre le pays et le FCSP, qui se rend régulièrement sur place en préparation d'avant-saison et pour mener des actions sociales.
Pour Tanja, gérante d'une auberge de jeunesse dans le quartier, Sankt Pauli représente avant tout l'ouverture d'esprit. « C'est plus que du football. C'est un mode de vie, en quelque sorte. Cela se voit dans le quartier : les gens sont authentiques. Il y a des punks, des hippies, il y a de tout. C'est une culture mélangée. Et c'est ce que Sankt Pauli représente : la mixité culturelle, la tolérance, l'anti-racisme, l'anti-fascisme. On transporte ces valeurs en dehors du stade de football. C'est ce pourquoi Sankt Pauli est connu. C'est ce pourquoi les gens nous aiment, et ce pour quoi certains nous détestent. »
Tanja.
Tanja a 38 ans, dont 24 années passées à supporter son club. De sa jeunesse marquée par la culture punk, elle a conservé les piercings et les tatouages. Elle a commencé à suivre le club pendant l'adolescence. « J'ai grandi avec le football, de par mon père, qui m'emmenait au stade. Sankt Pauli, c'est le fruit d'un développement personnel. J'ai été marquée par les cours d'histoire au collège, sur le Seconde guerre mondiale. Je me suis intéressée à la politique. Et j'ai toujours su que Sankt Pauli était un peu à part, à gauche. Cela m'attirait. » Elle reconnaît une relation fusionnelle avec le club. « Sankt Pauli, c'est beaucoup de sentiments, d'émotions. Les mots ne sont parfois pas assez puissants pour le décrire. » Chez elle comme dans son auberge, Sankt Pauli est partout, des autocollants derrière l'écran de son ordinateur jusqu'aux cadres accrochés aux murs.
Le FCSP entretient une relation forte avec son environnement direct. Notamment à travers de multiples actions sociales. « Le club a une responsabilité envers le quartier, juge Sven Brux. On aide certaines institutions. On envoie les joueurs dans les écoles. Un peu avant Noël, on invite tous les sans-abris du quartier dans nos loges VIP, pour faire la fête » Des actions aujourd'hui répandues dans le monde du football, mais que Sankt Pauli a été parmi les premiers à mener, dès le début des années 90, en donnant la priorité aux organisations du quartier. Seule exception, Viva Con Agua, association caritative qui vise à améliorer l'accès à l'eau potable dans les pays pauvres. Un projet malgré tout lancé à Sankt Pauli.
Le FC Sankt Pauli, ce sont aussi des limites à la commercialisation du football. Une dizaine de minutes avant le coup d'envoi des matchs à domicile, la sono du stade cesse de diffuser des publicités pour laisser les supporters faire monter l'ambiance. Pas non plus d'animation sponsorisée sur le terrain à la mi-temps. Autre spécificité du Millerntor, la grande proportion de places debout, préférées à des places assises plus chères et qui pourraient attirer un public plus aisé. « On tient aux vieilles traditions », résume Tanja.
Le prix des places est généralement compris entre 7 et 15 euros. Une rareté en Allemagne, où la modernisation des stades s'est accompagnée d'une flambée du prix des billets. « Ce genre de choses rend les gens fiers, mais cela veut dire que le club perd de l'argent chaque saison, note Sven Brux. Ce n'est pas évident. Mais d'un autre côté, le stade est toujours plein, alors que le football n'est pas très bon. Cette identité spéciale du club y est pour beaucoup. »
Sankt Pauli, pour des raisons historiques évidentes, a développé une relation spéciale avec ses supporters. Ils sont régulièrement associés au processus de décision. Comme pour élaborer les plans du Millerntor modernisé. Ils ont ainsi exigé que la nouvelle tribune, construite l'été prochain, contienne 10 000 places debout sur un total de 12 000. « Les gens assis veulent être amusés, l'ambiance vient des gens debout », justifie Antje, supportrice de 45 ans dont l'intérêt pour le football est né grâce au FC Sankt Pauli et qui prend bénévolement des photos pour le club. Sa première fois au Millerntor, il y a dix ans, a été une révélation. « Je n'étais jamais allée au stade, je n'aimais pas le football. Mais ensuite, j'étais comme en manque. J'avais besoin de ma dose de Sankt Pauli. »
Le club peut trouver son compte en préservant les places debout. « Pour une place assise, on peut avoir deux places debout, donc économiquement ce n'est pas désavantageux, expose Sven Brux. Deux fois plus de personnes, et donc deux fois plus de consommations dans le stade Et l'ambiance est meilleure, forcément. »
Le club tient chaque année un congrès associant des représentants de toutes les parties (dirigeants, supporters, salariés ). Celui de 2009 a revêtu une importance toute particulière. Il a marqué une grande première dans le football européen : après un week-end de débats entre plus de 200 personnes, une Constitution a été votée, érigeant en principes fondamentaux certaines normes de gestion du club. La « tolérance » et le « respect dans les relations humaines » y sont présentés comme d'importants piliers de la philosophie de Sankt Pauli. Il est également stipulé que le FC Sankt Pauli « doit son identité » au quartier dont il fait partie, ce qui lui donne « une responsabilité sociale et politique envers [lui] et les gens qui y vivent ».
Devant le Millerntor-Stadion.
Des principes qui vont bien au-delà du football : « Le club a pour objectif de faire passer un certain état d'esprit et symbolise l'authenticité sportive. Cela rend possible une identification avec le club indépendamment des succès sportifs qu'il peut atteindre. Les caractéristiques essentielles du club qui encouragent ce sens de l'identification doivent être honorées, promues et préservées. » Des mesures qui portent également sur le choix des sponsors, qui doivent « être en harmonie avec la politique du club et sa responsabilité sociale ». Exclus les vendeurs d'armes ou les entreprises impliquées dans l'industrie nucléaire, par exemple.
Autre décision clé : le nom du stade restera Millerntor-Stadion et ne sera pas vendu au plus offrant, comme c'est désormais monnaie courante. « Le club perd 1,5 million d'euros par an avec cette décision », calcule Sven Brux. Satisfaire ses supporters, cela n'a pas de prix. Surtout quand ils sont pour beaucoup dans l'image de marque dont dispose le club aujourd'hui. Des fans conscients de leur importance et qui s'organisent en conséquence pour peser sur la direction du club.
Sankt Pauli n'est pas une grande équipe footballistiquement parlant. Mais ses joueurs sont à l'image du club : des combattants qui ne lâchent rien. C'est ce qui plaît à Tanja. « Je sais que je ne vois pas du football brillant techniquement, ce n'est pas le FC Barcelone. Mais c'est du football émotionnel. Les joueurs se battent, ils n'abandonnent jamais, et c'est ce que j'aime. Ce sont des émotions qui vous touchent, qui vous prennent. »
A l'image de leurs supporters, les joueurs du FCSP ne font rien comme les autres. Marius Ebbers, l'expérimenté (34 ans) attaquant du club, arrivé en 2008, s'est récemment illustré en admettant auprès de l'arbitre avoir marqué de la main lors d'un match face à l'Union Berlin. Le score était alors de 1-1, et le but a été annulé. Ce qui n'a pas empêché le club hambourgeois de s'imposer (1-2). C'est aussi ça, l'esprit Sankt Pauli.
Un esprit aujourd'hui incarné par le capitaine emblématique, Fabian Boll. Joueur atypique, lui-aussi. Un grand (1,93 m) milieu de terrain, au club depuis dix ans. Qui a la particularité d'allier sa carrière footballistique à un travail de policier. Un comble, pour un joueur de Sankt Pauli
11 millions de fans estimés
S'il en est un qui connaît le FC Sankt Pauli sur le bout des doigts, c'est bien Rolf-Peter Rosenfeld. « Buttje », comme il se fait appeler, a porté les couleurs du club dans les années 70. Les jours de matchs, il se rendait au Millerntor à pied, à 500 mètres de chez lui, son sac sur l'épaule. On ne pouvait manquer sa grande silhouette longiligne et sa chevelure brune touffue. Il a vécu la première montée du FCSP en Bundesliga, en 1977. Les premiers déboires financiers, aussi, deux ans plus tard. À la fin de sa carrière, au début des années 80, suite à un problème de hanche, il passe de l'autre côté des micros.
Depuis 28 ans, il suit le football à Hambourg pour le Hamburger Morgenpost, le deuxième quotidien local, et particulièrement le FCSP. « Il y a quelque chose de spécial dans ce club, confie-t-il. C'était vraiment amusant de jouer ici. » La pression du résultat qui pèse sur les joueurs ailleurs n'a pas réellement cours au Millerntor. « Dans les autres clubs de deuxième division, s'il n'y a pas de succès, les gens ne vont pas au stade. Mais pas ici. Quoiqu'il arrive, les matchs se jouent toujours à guichets fermés. Ici, ce n'est que positif. Les supporters soutiennent l'équipe à 100% quoi qu'il se passe. » Le pacifisme des tribunes touche aussi les adversaires : pas de chants injurieux (ou rarement, les rivaux du Hansa Rostock et du HSV étant les exceptions) envers les supporters, pas des sifflets pour les joueurs « L'ambiance au Millerntor est unique, clame Tanja. Pour moi, il n'y a que le Celtic Glasgow qui soit comparable. »
C'est parce que la culture Sankt Pauli dépasse largement le football que le club suscite un tel engouement en Allemagne, mais aussi dans l'Europe et le monde. Outre l'affluence au Millerntor, peu d'équipes de deuxième division peuvent se prévaloir de 369 fan-clubs enregistrés et 11 millions de fans estimés à travers le globe. Pas mal pour un club au palmarès toujours vierge après plus d'un siècle d'existence « Depuis les années 80, tout le monde veut venir ici, souligne Buttje Rosenfeld. Pour l'ambiance, l'atmosphère, les supporters »
Buttje Rosenfeld
« Si les supporters rêvent de coupes d'Europe, de Ligue des Champions, ce n'est pas le bon club, prévient toutefois Sven Brux. Mais s'ils rêvent de ne pas être que le client qui paye de l'argent pour une place et ensuite se tait, s'assoit et soutient l'équipe, oui, c'est mieux d'être ici. » Le symbole du Jolly Roger prend ici toute sa signification. Car si Sankt Pauli séduit autant, c'est qu'il représente les opprimés, les marginaux, les rebelles, les soumis de force à la loi de plus gros et plus puissants qu'eux, qui y trouvent un lieu d'expression. « Le club joue sur l'image d'outsider, le petit qui n'a pas beaucoup d'argent et se bat contre les gros, analyse Buttje Rosenfeld. C'est une très bonne position. C'est aussi pour cela que cela attire des supporters dans le monde entier. » L'image du club anti-foot-business, anti-Bayern Munich en somme, fait recette. Et Internet n'est pas étranger à la diffusion de cette réputation de club anti-système au-delà des frontières.
En 2002, alors que le FC Sankt Pauli se retrouve une nouvelle fois au bord de la faillite, c'est cette ferveur populaire qui l'entoure qui le sauve. Une campagne « Sauver Sankt Pauli » est lancée à travers l'Allemagne. Les supporters et les sponsors se mobilisent. 140 000 t-shirts, floqués du mot « Sauveur » (« Retter ») sont vendus en six semaines. Les bars du quartier se joignent au mouvement : ils créent l'opération « Boire pour Sankt Pauli » (« Saufen für St. Pauli »), augmentent leurs prix de 50 centimes qu'ils reversent au club à chaque bière consommée. Plusieurs centaines d'abonnements à vie sont vendus. Sauver Sankt Pauli est d'utilité publique. Même le Bayern Munich, à l'opposée en termes de principes économiques, s'associe à la mobilisation. Un match amical est organisé au Millerntor-Stadion. Uli Hoeness, le président du géant bavarois, fait un tour d'honneur avec un t-shirt « Retter » sur les épaules.
Ces actions rapportent 2,5 millions d'euros au FCSP. « Les supporters ont sauvé le club », affirme Tanja. Sankt Pauli reste en deuxième division. Au prix de certains sacrifices. Les droits commerciaux sur le Jolly Roger ont ainsi été cédés pour une durée déterminée, et depuis rachetés par le géant français Lagardère. Le manque à gagner pour le club, chaque année, est considérable.
Arrivé en 2002, le nouveau président, Corny Littmann, entreprend d'assainir les finances du club. Élu « Entrepreneur hambourgeois de l'année » en 1999, Littmann est un personnage à part. Figure réputée du monde de la culture de la ville, il est propriétaire du Schmidt Theater, à deux pas de la Reeperbahn. Il est aussi un homosexuel assumé. Il débarque comme un Ovni dans un monde du football prompt à détourner le regard de son homophobie latente. « Même si beaucoup de gens n'aiment pas Corny Littman, il a été un bon président, indique Tanja. Il a beaucoup aidé le club. » Littmann passe la main en 2010, après la montée de Sankt Pauli en Bundesliga.
Les temps changent. Le quartier de Sankt Pauli n'a plus grand-chose à voir, aujourd'hui, avec ce qu'il était il y a vingt ans. La gentrification est passée par là. Sankt Pauli est à la mode. Les loyers augmentent. Les habitations sont rénovées. Le quartier s'embourgeoise. Ce qui a un impact direct sur le club. Chose inimaginable il y a encore quelques années, des loges VIP ont été construites au Millerntor. Certes pas aussi luxueuses qu'ailleurs. Mais tout de même. « C'est une sensation à Sankt Pauli, confie Buttje Rosenfeld. Elles sont acceptées, mais cela a causé des problèmes. Il y a des loges VIP ici, à Sankt Pauli, le club pauvre qui n'aime pas tout le commerce autour du football et veut préserver le football authentique ? »
C'est le genre de compromis auxquels les supporters ont dû consentir pour la survie du club : ces loges, une tribune présidentielle entièrement composée de places assises Une étape a été franchie, de force plus que de raison, vers la commercialisation. L'été dernier, le FCSP a ouvert son capital aux investisseurs. Un actionnariat encadré, qui s'adresse avant tout aux sympathisants du club et inclut même les supporters, offrant des placements entre 100 et 1 910 euros (comme l'année de la fondation du club). La popularité a ses avantages. La vente de produits dérivés rapporte chaque année plus de 6 millions d'euros au club, d'après When Saturday Comes.
« Sankt Pauli n'est pas un culte. Sankt Pauli est notre vie. »
Effet de mode
Tous ces changements, cette adaptation progressive aux impératifs du foot-business, font pour certains perdre au club sa spécificité. Il devient même « de plus en plus normal », pour Buttje Rosenfeld. « Si normal veut dire qu'on travaille maintenant sérieusement sur le plan financier, alors oui, on devient un club normal, rétorque Sven Brux. Un stade de football est le miroir de la société qui l'entoure. Il y a toujours des changements partout dans la société. Et donc ici aussi. » « Maintenant, le club se concentre plus sur l'argent », reconnaît Basti, un supporter de 24 ans, qui n'aimait pas le football avant de connaître Sankt Pauli. « L'atmosphère change dans le stade, reprend Rosenfeld. Je pense que c'était mieux à la fin des années 80. Le stade tout entier, tous les supporters ne faisaient qu'un. »
Un malaise générationnel oppose les jeunes ultras aux supporters des origines, aujourd'hui quarantenaires. « Les Ultras mettent vraiment une bonne ambiance, mais le reste du stade est assez calme maintenant », note Basti. « Les supporters de la fin des années 80 vieillissent. Ils sont plus détendus, certains préfèrent s'asseoir », avance Buttje Rosenfeld.
Surtout, la gentrification du quartier se ressent jusque dans les tribunes du Millerntor. Les profils changent. « On voit moins de punks, moins de personnes des classes populaires, détaille Basti. Et il y a de plus en plus de cols blancs. » Sven Brux nuance : « C'est difficile à mesurer, ce n'est qu'un ressenti. On voit moins de punks dans les tribunes, mais on en voit moins aussi dans les rues. Aujourd'hui, la jeunesse se tourne vers d'autres cultures. » Toujours est-il que cette nouveau type de supporters n'a pas forcément les mêmes idéaux que les générations précédentes ou le noyau dur des fans du club. « Il y a 4-5 ans, tout le monde dans le stade était vraiment contre le nazisme et se battait pour cela, reprend Basti. Maintenant, beaucoup de gens disent »Oui, bien sûr, je suis contre le nazisme », mais ne le combattent pas vraiment. »
Sankt Pauli est devenu une mode. « Cela fait bien de se dire supporter de Sankt Pauli », résume Sven Brux. « L'année dernière, on a eu le problème de ces supporters qui ne venaient au stade que parce que Sankt Pauli était en Bundesliga, raconte Tanja. Cela nous énerve, parce qu'il y a beaucoup de gens qui ne pouvaient pas avoir de places alors qu'ils sont vraiment fous du club. On n'est pas une attraction touristique ! »
S'il ne meurt pas, préservé qu'il est par les Ultras et la vieille garde toujours attentive à l'évolution du club, l'esprit Sankt Pauli semble perdre en vigueur. « Je pense que la culture reste la même, réfute Sven Brux. Tout dépend de comment on la définit. Je ne la définirais pas en fonction du nombre de punks dans le stade. Une grande influence des supporters, l'engagement contre le racisme, un stade avec beaucoup de places debout, aussi bon marché que possible : c'est ça, le cur de la culture du club. »
Est-il possible pour le FC Sankt Pauli de rester fidèle à sa culture et son identité tout en visant le plus haut niveau ? L'équilibre entre tradition et construction d'une équipe compétitive est en tout cas délicat à trouver. Le club tendrait à déplacer le curseur vers le second point. Pas vraiment du goût des fans. « Beaucoup de supporters aimeraient être en première division, mais pas à n'importe quel prix, confirme Sven Brux. Les résultats sont moins importants que la préservation de l'identité du club. »
L'enthousiasme à l'idée de retrouver la Bundesliga (Sankt Pauli est actuellement 5e, à 2 points d'une place en barrages) est tempéré par la crainte du pas de plus vers la « normalité » qui risquerait d'en découler. « C'est mieux quand on est en deuxième division, avec les vrais supporters, affirme même Tanja. L'identité du club est mieux protégée. Mais l'argent est en première division. Si on monte, cela veut dire des places plus chères C'est le problème : va-t-on sur la voie du »gagner plus d'argent » en acceptant qu'il y ait des supporters dans le stade qui ne le sont pas à 100% et ne sont là que parce que c'est à la mode ? Ou restons-nous en deuxième division en restant fidèles à notre mode de pensée et à l'esprit de Sankt Pauli ? »
Andre Schubert, entraîneur de Sankt Pauli.
Pas vraiment le genre de questions que se posent les joueurs. Malgré des résultats en dents de scie depuis la trêve hivernale, le FCSP pourrait bien retrouver l'élite un an après l'avoir quittée. Peut-être même lors d'un match de barrage épique face au HSV, en difficulté en Bundesliga (14e, à 5 points de la place de barragiste), pour ce qui serait le derby le plus important de l'histoire de la ville. « On l'attend, ce match, mais la saison n'est pas finie », souligne Tanja, prudente. « Pour un supporter de Sankt Pauli, ce serait génial de faire descendre le HSV tout en décrochant la montée, affirme Sven Brux. Mais les problèmes que cela risquerait de créer Ce serait trop »
Le FCSP est-il vraiment prêt pour se stabiliser en première division ? Andre Schubert, arrivé l'été dernier après le départ de l'emblématique Holger Stanislawski, est à la tête d'une équipe renouvelée, qui a besoin de temps pour exprimer pleinement son potentiel. Certains cadres, Ebbers (34 ans) et Boll (32) notamment, vieillissent. Une remontée précoce (le club s'est donné trois ans pour atteindre cet objectif) pourrait faire plus de mal que de bien. À Sankt Pauli, ce que l'on craint par dessus tout, c'est de rentrer dans le rang.
La clameur du Millerntor
Devant le Millerntor-Stadion.
Dimanche 25 mars. Le soleil se lève sur un quartier de Sankt Pauli somnolent sous l'effet du changement d'heure. Aujourd'hui, c'est jour de match. Le FC Sankt Pauli (4e) reçoit l'Energie Cottbus (11e) pour le compte de la 27e journée de 2. Bundesliga. En cas de victoire, le club d'Hambourg reviendrait à hauteur du Fortuna Dusseldorf, tenu en échec (1-1) la veille par Braunschweig, à la 3e place synonyme de barrage. Dans les rues, les maillots, écharpes et pulls floqués du traditionnel Jolly Roger se font encore plus visibles que d'ordinaire. Au bien nommé Jolly Roger, le pub emblématique des supporters du club, c'est l'affluence des grands jours, avec des clients jusque sur le trottoir à 11 heures, 2 h 30 avant le coup d'envoi.
À quelques dizaines de mètres de là, au détour d'une rue, se dresse le Millerntor-Stadion. Coincé entre le Hamburger Dom, la foire de la ville avec sa grande roue et ses montagnes russes, et le Flakturm IV, la tour anti-aérienne construite par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale. Le parvis au pied de la toute nouvelle tribune présidentielle, qui abrite les bureaux du club, se remplit peu à peu de supporters. L'ambiance est détendue, le public varié : femmes, enfants, punks aux cheveux roses, violets, turquoise ou verts, crânes rasés, jeunes, moins jeunes Des ados se faufilent de groupe en groupe pour vendre quelques-uns des nombreux fanzines du club. La boutique fait le plein.
Sur les pulls et t-shirts, les mêmes slogans anti-fascistes et anti-capitalistes que sur les stickers collés dans tout le quartier. « We still don't love police » (« On n'aime toujours pas la police »), « We love Sankt Pauli », (« On aime Sankt Pauli ») clament d'autres. Anomalie pour les non initiés, le vert des écharpes du Celtic Glasgow saute aux yeux. Certains arborent même le maillot du club écossais. Une solide amitié lie les supporters des deux équipes, renforcée par les liens parallèles entre leurs rivaux respectifs, les Glasgow Rangers et le HSV. Les déboires de l'autre club d'Hambourg, battu la veille à Wolfsburg (2-1) et qui flirte avec la zone rouge en Bundesliga, sont au cur de conversations amusées. La bière coule à flot dans les bars au pied du stade.
À 1 h 30 du coup d'envoi, le Millerntor commence à se remplir. La partie basse de la Südtribüne, réservée aux Ultras, est déjà bondée. Dans la Gegengerade, tribune basse qui sent bon les années 70, les supporters se tassent, debout contre les rambardes. Elle sera rénovée l'été prochain, remplacée par une nouvelle tribune de 12 000 places, dont 10 000 debout. À l'opposée des Ultras du FCSP et leurs couleurs sombres, marron et noir mêlés, les fans de Cottbus ont empli leur parcage de rouge, au pied de la tour anti-aérienne. Ils lancent un premier chant, applaudi par les supporters locaux, qui répondent dans la foulée.
Le Millerntor-Stadion.
Le Jolly Roger au poteau de corner.
L'entrée des joueurs de Sankt Pauli à l'échauffement.
Alors que la sono du stade passe des morceaux de punk ou de hard rock, les joueurs de Sankt Pauli entrent sur le terrain pour l'échauffement et font le tour du terrain pour saluer les supporters, emmenés par leur emblématique capitaine Fabian Boll, policier au civil. Helmut Schulte, entraîneur du club entre 1987 et 1991 avec plusieurs saisons en Bundesliga à la clé et aujourd'hui directeur sportif, est interviewé par Sky, la chaîne sportive qui retransmet les matchs de première et deuxième divisions en multiplex.
À dix minutes du coup d'envoi, le stade est plein. 23 535 supporters. La densité des trois tribunes debout est impressionnante. La sono passe l'hymne du club. Tout le stade reprend en cur. L'ambiance monte. Les drapeaux sont sortis. Certains à l'effigie du Che, une nouveauté introduite par la dernière génération d'ultras. Dans la Südtribüne, un grand étendard demande que la police reste en dehors de la future Gegengerade rénovée.
Un « Aux Armes ! » retentissant
Soudain, une cloche résonne. Puis une seconde. La clameur monte dans le Millerntor. Hells Bells d'AC/DC annonce l'entrée des deux équipes sur le terrain. À vous donner des frissons. Des centaines de confettis sont jetés des tribunes. Les écharpes sont tendues. De grands drapeaux aux couleurs du club sont agités. Le public applaudit en rythme.
L'entrée des joueurs.
Le coup d'envoi, devant la vieille Gegengerade.
Le coup d'envoi est donné. Comme à chaque match, le premier chant lancé par les Ultras est un « Aux Armes ! » retentissant, en français dans le texte, clamé par tout le stade.
Le ton est donné. Les « Sankt Pauli ! Sankt Pauli ! » résonnent et s'enchaînent. Ils sont quatre capos à lancer les chants dans la Südtribüne. Après des premières minutes animées, seuls les Ultras continuent à chanter sans cesse.
Sur le terrain, le FCSP attaque fort la rencontre. Dès la troisième minute, Kirschbaum, le portier de Cottbus, doit claquer en corner une subtile balle piquée de Boll. Sankt Pauli domine, mais peine à trouver des espaces face à un adversaire regroupé. Après 25 minutes de jeu, pour réveiller le stade, les Ultras appellent chaque tribune une par une. Ils font se lever la présidentielle. Ils lancent un chant distinct pour chacune, histoire de réchauffer l'ambiance. Les airs sont variés, aux tonalités parfois sud-américaines. Le reste du stade suit plus ou moins timidement.
Il faut dire que le spectacle proposé sur l'impeccable pelouse du Millerntor n'aide pas à réveiller les fans en pleine digestion. Les imprécisions techniques se multiplient. Une frappe à l'entrée de la surface du milieu de terrain Funk aux 18 mètres écartée par Kirschbaum (32e), puis une tentative en angle fermé du bulldozer Marius Ebbers au-dessus (35e), et c'est tout pour la première période.
Les Ultras Sankt Pauli.
Le capitaine Fabian Boll tente sa chance, à côté.
La seconde mi-temps est encore plus indigente. Les vingt-deux acteurs semblent endormis, perturbés par l'horaire avancé et le changement d'heure. Le passage à deux attaquants de Sankt Pauli à l'heure de jeu redonne de la vigueur aux hommes d'Andre Schubert. Mais malgré l'envie de chaque côté, le niveau technique est bien trop faible pour faire la différence. Une seule occasion en seconde période, pour l'ailier du FCSP Bartels, dont la frappe croisée passe à côté (77e). Devant l'indigence du spectacle proposé, le niveau sonore des encouragements décroît logiquement. Pas de sifflets envers les joueurs, toutefois. Impressionnante pour un club de deuxième division, l'ambiance n'est pas si exceptionnelle que les supporters de Sankt Pauli se plaisent à le dire.
Au coup de sifflet final, Fabian Boll et ses équipiers quittent le terrain comme ils y sont entrés, par un tour d'honneur pour saluer l'ensemble des supporters. Le respect est mutuel, loin de l'animosité que l'on rencontre souvent sur les terrains d'Europe. Les fans s'attardent quelques temps dans les tribunes, avant de se retrouver à l'extérieur du stade, sur les pelouses des rues voisines. Le Jolly Roger est bondé. La mauvaise opération comptable est vite oubliée. L'ambiance est à la rigolade. Les plus chagrins peuvent toujours se consoler aux feux rouges, où des bouts de papier scotchés rappellent la piteuse 16e place du HSV en D1. À Sankt Pauli, le résultat est secondaire, la fête prime. Du football détendu et convivial. Du football pacifique.
SOURCE : http://aworldoffootball.com
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pour terminer , si vous comprenez l'anglais, et que vous avez encore le courage après une telle lecture , allez voir cette vidéo : http://www.guardian.co.uk/travel/video/ … burg-video.
Dernière édition de: rayallen (04-06-2012 17:56:17)
Rennes, je t'aime !!!
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C'est toujours mon objectif d'aller voir un match là bas. Mon père kifferait aussi. Mon grand frangin a le maillot. Mon p'tit frère arbore le poignet le samedi après midi sur les terrains U15. Une famille de fans quoi. ^^
Moi je suis Edson André Sitoe, mais toi t'es qui putain ?
Twitter : @Martin_Chois
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Que ce soit là-bas ou ailleurs en Allemagne, de toute manière, ça te plaira.
A noter (et je me répète encore) que, même en 3ème division, il n'est pas rare de voir des stades de plus de 20 000 places.
Et pour parler de ma propre expérience avec le "Mainz 05", c'est pas mal aussi. Dès le premier match là-bas j'ai ADORE. Dans un stade flambant neuf, rouge de partout, donc couleur du club partout!!! je suis devenu fan. Et avant même que le match commence 30 minutes avant, l'ambiance m'a pris aux tripes. Je me suis dit que je serai fan pour toujours et que j'y reviendrai.
Cet été, je passe 8 semaines en Allemagne, et la "Coface Arena" de Mainz me verra arriver ...
Stade de la route de Lorient = Stade Jean PROUFF
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... mais avant je suis aller au stade "Böllenfaltor" a Darmstadt.
Stade vraiment bine pour un stade de 3eme division ...
Pour le sport, Darmstadt vient d'y gagner son 1er match de la saison contre une equipe qui n'avait pas encore perdu ...
Car, si la Bundesliga n'a pas commence, la 3eme div a deja joue 3 matchs ...
Stade de la route de Lorient = Stade Jean PROUFF
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Purée, Robben quel joueur, quelle percussion!
Sans Ribéry ni Gomez ça tient quand même la route le Fc Bayern.
Par contre Fürth, c'est vraiment faible, pas de jeu, pas d'occasions de buts.
Quelle malheur!
"Le monde se divise en deux catégories, ceux qui tiennent un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."
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Je suis pour Dortmund!
allez GUINGAMP et le STADE RENNAIS!le reste on s'en FOOT! Le comique,c'est ma marque de fabrique!
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C'est officiel Guardiola ira au FC Bayern la saison prochaine. Jupp Heynckes prendra sa retraite après une belle carrière d'entraîneur.
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Je ne l'aurais pas imaginé en Allemagne. Cela dit, ça va être intéressant de voir comment il s'en sort après avoir tout raflé avec le Barça.
"Kaamelott c'est la vie." Clowny, 13/07/2015. ?
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C'est surprenant ça... Je me demande comment il va faire avec le pitre Ribery...
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Il aura quand même un traducteur avec lui comme notre chère Anto quand il cochait Osaka, j'espère...
Parce qu'apprendre l'allemand pour un espagnol, ça doit être coton, non ?
"S'il faisait beau, et qu'il y avait du soleil à Rennes, ce serait le Paradis." Fredéric Antonetti, Canal Football Club, dimanche 06 mars 2011.
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Mais Pep Guardiola n'est pas un espagnol comme les autres... Dieu sait et peut tout faire.
Plus sérieusement, je suis surpris de cette décision mais ravi. J'aime beaucoup le Bayern et je trouve que c'est le club qui, au final, lui ressemble le plus. Il me tarde de voir ce que cela va donner...
I want you in my army !
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Oui et non, y a bien trop d'attaquants de pointe au Bayern pour que ça lui ressemble ^_^
"I don't care if you win, I just need Kylo Rennes - Toulouse." General Hux
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Je suis extrêmement impatient de voir ce qu'il va faire avec le Bayern. Avec l'effectif du Bayern, ça me semble très compliqué d'appliquer ou au moins de tendre vers son idéal tactique, le 0-10-0 (il y avait un excellent article là dessus, les Cahiers du Foot je crois), la majorité des joueurs me paraissent assez peu polyvalent. En plus de ça, il y a quelques bonnes têtes de cons à Munich, beaucoup plus difficile à gérer que Xavi ou Iniesta.
On va voir si il a la carrure pour devenir l'entraîneur de ce siècle, ou s'il restera l'homme réussissant avec un seul club...
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Et moi, je suis impatient que mes 2 clubs de coeur allemands, Frankfurt et surtout MAINZ se qualifient pour la coupe d'Europe et que ça tombe contre Rennes. J'attends ça avec une impatience qu'on ne peut pas imaginer.
Aller RENNES, aller MAINZ
Stade de la route de Lorient = Stade Jean PROUFF
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Prochain match vendredi 15 mars à 20h30. Wolfsburg reçoit Düssedldorf
Aussi, je trouve bon de rappeler que les 6 premiers sont qualifiés pour jouer une coupe européenne
Apriori, à l'heure actuelle, München, Dortmund et Leverkusen devraient jouer la Ligue des Champions
Stade de la route de Lorient = Stade Jean PROUFF
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Le Bayern a encore gagné. Mais on verra bien s'ils font la même chose en Ligue des Champions ...
Stade de la route de Lorient = Stade Jean PROUFF
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la bundesliga c'est magique
regarder le résumé de bayern-hambourg pour vous remonter le moral ce soir...
bon c'est vrai il n'y a qu'une équipe sur le terrain pour le coup !
Dortmund est vraiment tombé sur meilleur pour réaliser la passe de trois.
En effet quelle équipe et surtout quelle gestion économique!Le stade rennais devrait s'en inspirer!
allez GUINGAMP et le STADE RENNAIS!le reste on s'en FOOT! Le comique,c'est ma marque de fabrique!
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