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Sinon, les lutte sociales, ça lui cause, à Hollande ? Il n'est pas allé à Amiens pour ne pas effrayer son électorat bourgeois et centriste, vous pensez, avec tous ces révolutionnaires, le couteau entre les dents... Mais il a envoyé une sénatrice PS, c'est mieux que rien.
Au moins, Xavier Mathieu le Conti, il cause vrai, lui, des licenciements, de l'alcoolisme, des dépressions, des suicides, et termine avec ça : "Les voyous sont au gouvernement".
Il n'est pas prag-ma-ti-que, le vilain.
Mélenchon y était, lui, à Amiens.
Au XIXe on ne votait pas, on crevait simplement de faim.
Il y avait une représentante de François Hollande à Amiens, Laurence Rossignol!
Et si la question est: Est-ce que François Hollande s'adresse aussi aux gens qui ne partagent pas les méthodes et les idées de Xavier Mathieu? La réponse est oui.
Et en soit, ce n'est pas scandaleux. Il n'est pas la pour diviser les français entre bourgeois et prolos. Mais les rassembler autour d'un projet de société différent de celui de Nicolas Sarkozy.
Pour le projet de société, j'anticipe, il y a le site internet de François Hollande. Sa tribune à Libé hier, ses discours durant les primaires, son discours lors de la convention d'investiture et d'autres trucs à venir. Pour être informé, il faut faire l'effort de s'informer.
Xavier Mathieu, il a des qualités. Mais je crois que je préférai encore voir Philippe Poutou à la tête de mon pays.
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Marine Le Pen sera au second tour, j'en suis certain !
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Il y a un risque en effet. Mais bon la on ne parle de match de foot, on a notre mot à dire et notre rôle à jouer pour éviter cela.
Il se passera ce que le peuple veut qu'il se passe.
Si vous voulez voir Le Pen vous savez quoi faire (ou quoi ne pas faire). Si vous voulez Sarkozy, la même chose, et si vous voulez changer de majorité il existera des bulletins pour cela!
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Je fais tellement l'effort de m'informer qu'une exclu Inter annonce la présence de Hollande demain sur le site de Pétroplus, ce que je trouve excellent, et très important.
Enfile le bleu de chauffe, gars, avant de rassembler. Montre de quel côté tu es.
C'est ce qui a niqué Jospin en 2002, il envoyait des textos dans une réunion avec des ouvriers en lutte, c'était mal passé. Mais bon, les ouvriers (ce qu'il en reste) votent Sarkozy et Le Pen, maintenant, ces cons-là, c'est ce qui me rend le plus nauséeux.
"A gauche, et tout droit", c'est ma devise.
Dernière édition de: Anto for Ever (04-01-2012 20:55:20)
On est d'accord la dessus par contre! Quand j'ai vu cette info d'Inter apparaître dans ma TL Twitter, j'étais content.
Je pense que le rôle d'un candidat de gauche est d'être dans les usines et de parler de politique industrielle. Hollande semble l'avoir compris vu le nombre d'usines qu'il visite (et pour dire des choses contrairement à ce que raconte la droite).
Les ouvriers votent en effet Le Pen (plus Sarkozy, heureusement) et donc c'est la que la présidentielle se gagnera (en parlant du fond, pas seulement en visitant les usines ou en soutenant les syndicalistes, qu'on soit bien d'accord! ).
En parlant de ça, Hollande parle d'emploi ce soir à Merignac, et c'est en live sur LCP-Public Sénat right now!
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Merci Rosso, je le regarde sur le net, là. Faut pas qu'il se plante, sinon on est (très) mal.
Va lui falloir un coach théâtreux ou lyrique, pas qu'il se nique les cordes vocales, le bougre.
Humour, très appréciable.
Pas mal du tout. Assez messianique sur la fin.
Vivement mai, j'en peux plus de la droite, je les supporte plus. Ce sont des voleurs, des beaufs, des réacs haineux.
Dernière édition de: Anto for Ever (04-01-2012 22:20:08)
bonçoir
moi jaime le live.
jaime quan on va eau fon dé chose.
C'est vrai qu'il y a une sorte de renversement assez stupéfiant des votes.
Voir des gens de condition modeste se retrouver dans des valeurs de droite est juste incroyable.
Tout cela est-ce du à une forme de propagande médiatique ? Nous faire peur dans les médias en nous rabâchant sans cesse que nous vivons dans une société où l'individualisme serait la seule vertu de réussite ?
Rien que ces conneries de télé réalité ( la blague ) que les jeunes et mêmes moins jeunes ( ) regardent, où il faut être le meilleur, le plus beau et accessoirement le plus con pour gagner, tout cela en écrasant la gueule du voisin, c'est plus simple.
Réveillons nous, seule l'union fait la force !
-edit- Ouais, je viens de voir le discours de Hollande, je l'ai trouvé assez convaincant, percutant avec des propositions concrètes. Donc au final, j'ai même été agréablement surpris ne m'attendant pas à une telle détermination.
Ses tacles sur le gouvernement étaient justes, malins et biens placés.
La même Anto: dehors les sales réacs de droite !!!
Dernière édition de: Nicopicolo (04-01-2012 22:36:12)
Jeune coupable et libre car jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction. SCRED CONNEXION
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Je crois que c'est bien plus complexe que cela Nicopolo. Je t'invite à lire des intellectuels comme Jean-Claude Michéa qui réfléchisse à cette fracture entre entre la gauche et l'électorat populaire.
Vite fait. Une des clés de ce fossé est effectivement la question des valeurs (bien plus que la question du libéralisme économique). Les classes populaires sont très sensibles à certaines valeurs comme le respect de l'autorité, du travail, de la famille, de l'identité nationale (avec en corolaire un regard négatif porté sur l'immigration). Or, la gauche actuelle qualifie ces valeurs de réactionnaires et n'a de cesse, en paroles et en actes, de les transgresser. Cette transgression rend la gauche insupportable pour bon nombre de gens modestes. La politique inique de Sarkozy et ses sbires ne les rassurant pas plus, une bonne partie des classes populaires votera FN ou s'abstiendra.
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Ils ne sont pas "modestes", Brenn, ils sont pauvres, tout simplement.
Non attends brenn, je citais l'exemple des médias comme une donnée parmi tant d'autres, je sais très bien que cela serait trop simpliste.
En 2007, il est évident que Sarko a bien compris où et sur quel terrain il fallait jouer, on est d'accord, car il a tout de même réussi lors de ces élections à en rassurer bon nombre tout de même.
Mais il n'y a pas que cela et là par contre je ne suis pas tout à fait d'accord pour faire une généralisation de la classe "populaire" quand tu dis très attachée aux valeurs de travail, famille, autorité et identité nationale.
Je trouve cela également assez simpliste, tu oublies peut être que tous ceux qui ne votent pas n'ont pas forcément les "valeurs" ( j'ai bien mis les guillemets ) que tu cites...
PS^^: Moi c'est Nicopicolo
Dernière édition de: Nicopicolo (04-01-2012 23:46:46)
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Rosso, Nico, Brenn, ce qui m'embête, c'est de ne pas entendre ça chez Hollande. En gros, quand tu paies tes impôts, tu donnes directement ton pognon aux grosses fortunes, sous le leurre de la dette.
Emmanuel Todd, anthropologue, historien, Le Point, 13/12 :
Si les États ne s'endettaient pas, ils ne s'appauvriraient pas et n'enrichiraient personne en remboursant leur dette.
Cette idée est complètement à côté de la plaque parce qu'elle méconnaît le mécanisme réel de l'endettement. On analyse la dette publique à partir du point de vue d'un emprunteur qui serait coupable d'avoir dépensé sans compter. Les peuples doivent payer parce qu'ils ont vécu à crédit. Or ce ne sont pas les emprunteurs qui sont, fondamentalement, à l'origine de la dette, mais les prêteurs, qui veulent placer leurs excédents financiers. Marx l'avait très bien vu dans "Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte", les riches adorent la dette publique ! Un État qui s'endette est un État qui, grâce au monopole de la contrainte légale, permet aux riches d'obtenir une sécurité maximale pour leur argent.
Donc, ce n'est pas la faute des gouvernements, puisqu'on les a poussés à emprunter ?
Sauf que ce sont leurs choix fiscaux qui les ont conduits à se mettre dans la main des plus riches. Dans "Les dettes illégitimes", François Chesnais montre bien comment, en France, les ultrariches ont bénéficié d'une baisse de leurs impôts qui leur permet de prêter à l'État les ressources dont il s'est lui-même privé. Sans oublier l'auto-interdiction pour l'État de fabriquer de la monnaie, établie par la loi Pompidou dès 1973, mais rendue idéologiquement formidable par le mythe supplémentaire d'une Banque centrale européenne à Francfort, supposée être hors de portée de l'État français. Chaque année, les Français se voient ainsi ponctionner, à travers la TVA et les impôts directs, 250 milliards d'euros, dont près de 50 milliards d'intérêts, qui vont à des gens qui ont déjà trop d'argent. Les deux tiers sont d'ailleurs étrangers, parce que la fête est mondiale, les riches Français pouvant en contrepartie se gaver de la soumission des États et des peuples. Voilà ce que cache le discours alarmiste et moralisateur sur l'endettement abyssal, la faillite du pays et la nécessité de sauver le triple A. Derrière l'apparente logique libérale du système, l'État devient une machine à rançonner les populations au bénéfice des plus riches.
L'impôt est aussi le fondement de la démocratie. Quand ils rechignent à s'en acquitter, comme en Grèce, les citoyens sont-ils des victimes ?
Je ne peux que me répéter : on a poussé les Grecs à s'endetter afin de pouvoir mieux les étrangler. Regardez votre téléviseur : sans cesse des publicités nous incitent à emprunter. Les banques, pardon, les riches, aiment prêter. Et les usuriers aiment saisir les biens si l'on ne peut rembourser. Privatiser les biens de l'État grec, par exemple.
Ne seriez-vous pas un peu complotiste ? Même si "on" les a poussés, le dealer est-il le seul coupable de la dépendance du drogué ?
Le monde de l'oligarchie est un monde de pouvoir et de complots. En aidant l'État grec à trafiquer ses comptes, Goldman Sachs s'est comporté en usurier. Maintenant, ce qu'on appelle "aider" les Grecs, c'est les maintenir en état d'être rançonnés. La crise de la zone euro n'a pas été fondamentalement créée par la nonchalance des débiteurs, mais par l'agressivité des prêteurs.
Cette oligarchie, la définiriez-vous comme une classe sociale et, en ce cas, est-elle dotée d'une conscience de classe ?
L'oligarchie se comporte comme une classe sociale, mais en même temps on sent en elle de l'irrationalité et même un vent de folie collective. Du coup, je me demande s'il faut recourir à l'analyse marxiste de l'idéologie ou à la psychiatrie. Pourtant, un groupe social privilégié n'est pas nécessairement décadent et irresponsable. À la différence des nobles français du XVIIIe siècle, attachés à l'exemption fiscale, les classes supérieures anglaises acceptaient une pression fiscale élevée. Elles ont conquis le monde. L'oligarchie actuelle est à mille lieues de cet exemple. Il serait préférable, si ce terme ne renvoyait aux slogans antisémites, de parler de ploutocratie. Gardons en tout cas à l'esprit que l'oligarchie, pouvoir d'un petit nombre, diffère de l'aristocratie, qui est celui des meilleurs.
Et je vous renvoie à François Chesnais, Les dettes illégitimes, 2009, sur le site du NPA, et entendu chez Mermet. Si Hollande, dont le prénom va beaucoup peser dans la balance, je pense, avec le rappel historique à Mitterrand, osait dire ça, il aurait mon vote dès le premier tour.
http://www.npa2009.org/content/les-dett … ran%C3%A7o
Edit : le gars de la CGT chez Petroplus "très content" de la visite de Hollande ce matin, plus d'une heure de discussion : ça, c'est très bon pour les semaines qui viennent.
Sinon, personne n'a envie de faire un petit carton ? Bonne tête de cible : Christophe Gabriel Jean-Marie Jacquin de Margerie, pollueur, corrupteur, exploiteur.
Dernière édition de: Anto for Ever (05-01-2012 20:20:32)
Ah oui, effectivement, j'ai été un peu vite hier soir et je ne me suis pas relu
A propos des valeurs que j'ai attribuées à la classe populaire (en gros les employés, ouvriers, artisans, etc., tous ces gens peu diplômés qui gagnent petitement leur vie), sans aller jusqu'à une généralisation excessive (il est vrai que cette classe n'est pas complètement homogène), les chercheurs n'hésitent cependant pas à dire qu'elles lui sont caractéristiques. Il y a quelques semaines sur France Culture, Pierre Cahuc (Professeur d'économie à l'Ecole Polytechnique) et Stéphane Carcillo (Maître de conférence à l'université Paris 1 Sorbonne et professeur associé au département d'économie de l'IEP de Paris) faisaient le même constat sur les valeurs de la jeunesse peu ou pas diplômée, perçues comme conservatrices : travail, famille, autorité. A l'inverse, la jeunesse diplômée se caractérise elle par des valeurs de gauche, perçues comme plus progressistes.
La présentation de leur ouvrage était d'ailleurs rudement intéressante (Comment la France divise sa jeunesse, La machine à trier (Eyrolles)), et taillait en pièce le système éducatif français (qui produit, de longue date, un pourcentage affolant d'échec scolaire).
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Reiser 1982 Comme quoi les temps changent, tss...
Dernière édition de: Nicopicolo (07-01-2012 20:28:53)
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...
Je n'ai rien compris à sa lettre. Il aurait du reprendre sa métaphore à base de mouettes et de chalutier, là au moins, il était clair.
Difficile de rester humble quand on est aussi génial que moi
Jean-Pierre Melville
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Si même cantona se présente je trouve que c est vraiment mauvais signe !
"There really can be no peace without justice. There can be no justice without truth. And there can be no truth, unless someone rises up to tell you the truth." Louis Farrakhan
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La connerie, le front bas, et la lacheté ordinaire sont presque toujours majoritaires dans les groupes d'humains qu'on appelle "sociétés".
Les démocraties qui se portent bien peuvent en limiter les effets, mais celà ressort toujours en temps de crise.
A vrai dire je suis même surpris de ne pas lire 1 personne sur 2 adhérant aux idées du FN !
ICI C'EST RENNES, PAS ROAZHON !
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Elle ne passera jamais au second tour, si le risque se présente, toutes les personnes indécises s'élèveront contre elle plutôt que de voter blanc. Comme en 2002 quoi, sauf que la crise aidant, l'extrême droite progresse quand même, et pas qu'en France. Le contexte ressemble aux années 1920-1930... les gens oublient vite.
Mélenchon est en grande forme ce soir. C'est le nouveau Georges Marchais, clairement.
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Dommage que ce soit un sale jacobin car économiquement j'aime assez ce qu'il dit (échelle des salaires, hausse des bas salaires, développement des SCOP, taxation du capital, etc.).
Sur la forme, c'est clairement un des meilleurs candidats je trouve.
"Ne drokfen ket evit teñzorioù va bro, va yezh ha va frankiz"
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Jacobin, peut-être, mais pourquoi "sale" ?
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