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#1 12-01-2008 02:31:40

Yann Kervalen
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RetroFoot

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Retrouvez dans cet post l'histoire du football de A à Z . Vos posts sur les matches, les joueurs, les équipes, qui ont marqués l'histoire de ce sport sont les bienvenus. Seule petite restriction, pour garder un certain niveau à cette section, les posts doivent être suffisamment détaillés. Merci de votre compréhension.


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#2 12-01-2008 02:55:06

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

Johan Cruyff, la soixantaine rayonnante

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Une légende n’a pas d’âge. Et pourtant, l’une d’entre elle, la plus grande star du ballon rond que les Pays-Bas aient connue, fête aujourd’hui ses soixante ans. Né donc le 25 Avril 1947 à Amsterdam, Johan Cruyff, ou Cruijff si l'on veut respecter l'orthographe batave, a marqué toute une génération en étant l'incarnation du football total de l'Ajax Amsterdam, le symbole des malheureux Oranges Mécaniques ou bien encore le principal artisan du retour au premier plan du Barça totalement adopté par les Catalans. Un joueur pouvant être comparé d'égal à égal avec un Pelé, un Maradona ou un Platini. Mais comme toute histoire commence somme toute par un début, revenons donc aux jeunes années de ce futur génie du ballon rond. Un début pour le moins tragique puisque le petit Johan n'a encore que 12 ans lorsque son père disparaît, foudroyé par une crise cardiaque. Des ses plus tendres années, repéré par l'entraîneur Jany van der Veen, il rejoint la section football du grand club amstellodamois : l'Ajax. Il fit ses débuts avec l'équipe première le 15 novembre 1964 contre le GVAV lors d'une défaite 3-1, marquant au passage le seul but ajacide. Cette saison fut d'ailleurs noire pour l'Ajax qui ne termina que 13ème, bien loin du Feyenoord sacré champion. La saison suivante, 1965/66, vit le jeune Cruyff s'installait durablement dans l'équipe après avoir notamment inscrit un doublé lors du derby remporté 2-0 face au DWS le 24 Octobre 1965. Ses performances furenet remarquables tout au long de la saison. En Mars, il inscrivit les 3 premiers buts de son équipe face à Telstar (pour une victoire finale 6-2) avant de signer un quadruplé en Coupe face au BV Veendam (pour un nouveau large succès ... 7-0) quelques jours plus tard. En tout, sur les 23 matches qu'il disputa il trouva les chemins de filets à 22 reprises, montrant déjà une grande habilité devant le but. Pour couronner cette première véritable saison parmi l'équipe première, l'Ajax remporta le titre de champion, une joie que le club n'avait plus connu depuis 1960. Un premier titre pour Cruyff, un succès qui allait en appelait de nombreux autres... En 1966/67, l'Ajax parvint à conserver son titre avec à la baquette un Cruyff désormais indispensable avec 33 buts en 30 matchs de championnat (bien entendu, il fut sacré meilleur buteur). Un titre qui se transforma même en doublé après la victoire face au NAC Breda (2-1, après prolongations) en finale de la Coupe. Et qui signa l'ouverture du score face au NAC ? Cruyff, bien sûr ! Cette saison fut également celle des débuts sur la scène européenne avec comme entrée en matière trois tours de Coupe d'Europe des Clubs Champions face aux Turcs de Besiktas (2-0, 2-1), aux Anglais de Liverpool (5-1, 2-2) et pour finir une élimination devant les Tchécoslovaques du Dukla Prague (1-1, 1-2). Pour compléter le tableau, cette saison vit les premiers pas de Cruyff sous le maillot des Pays-Bas avant même son vingtième anniversaire lors d'un match comptant pour les qualifications de l'EURO 1968 face à la Hongrie. Et le sélectionneur néerlandais de l'époque, Georg Kessler, avait été bien inspiré d'appeler le jeune joueur puisqu'il ne mit pas longtemps à se mettre en valeur en signant le deuxième but néerlandais lors d'un match finalement conclu par un nul 2-2. Sa deuxième sélection marqua également l'histoire mais de manière bien plus anecdotique puisqu'il devint lors de cet amical face à la Tchécoslovaquie le premier joueur hollandais à recevoir un carton rouge...

Pour ne pas changer les bonnes habitudes, la saison suivante vit l'Ajax remporter le championnat pour la troisième fois d'affilée, terminant 3 longueurs devant le Feyenoord. Toutefois, les Ajacides durent céder en finale de la Coupe des Pays-Bas face au ADO La Haye d'Ernst Happel sur le score de 2-1. En C1, leur parcours fut écourté dès le premier tour par le Real Madrid qui fit match nul à Amsterdam (malgré l’ouverture du score de Cruyff) et s’imposa au retour à Santiago Bernabéu. En 1968/69, le titre national échappa lui aussi aux Amstellodamois pour trois petits points en faveur du Feyenoord, son dauphin malheureux lors des trois saisons précédentes. La Coupe des Pays-Bas revint aussi cette saison-là aux Rotterdamois, si bien que l'Ajax se retrouva privé de titre sur le plan national. Mais comme nul n'est prophète en son pays, les coéquipiers de Cruyff purent se consoler au vu de leur exceptionnel parcours en Coupe d'Europe. Après la simple formalité du premier tour face au FC Nuremberg (1-1, 4-0), l'Ajax sortit au second tour les Turcs de Fenerbahçe (2-0, 2-0). Se présenta alors en quarts de finale un choc face au Benfica du grand Eusebio, une rencontre appelée à rester dans l'histoire de la compétition. A l'aller, sur un terrain enneigé, l'expérience du Benfica sembla faire la différence avec un large victoire 3-1 qui semblait placer les Lisboètes dans une position très confortable avant le retour à domicile. C'était sans compter avec Johan Cruyff qui en à peine une demi-heure permit à l'Ajax de mener 3-0 à Lisbonne grâce à deux buts et une passe décisive pour le Suédois Inge Danielsson. Le Benfica arracha un match d'appui grâce à unbut de Torres en seconde période mais la performance des Néerlandais avait marqué les esprits. Les deux équipes se présentèrent donc quelques jours plus tard sur la pelouse de Colombes. Les 90 premières minutes ne furent guère passionantes avec pour seul fait notable une tête d'Eusebio sur le poteau. Et pourtant dès le début des prolongations, l'Ajax trouva l'ouverture grâce à Cruyff qui trompa Henrique d'une belle frappe. Deux autres buts de Danielsson alourdirent la marque et envoyèrent définitivement les Hollandais dans le dernier carré de la C1. A côte de cette épique confrontation, la demi-finale face aux Tchécoslovaques du Spartak Trnava passa pour une aimable partie de plaisir. L'Ajax s'imposa en effet largement à l'aller à Amsterdam 3-0 grâce à des réalisations de Johan Cruyff (inévitablement), Sjaak Swart et Piet Keizer. Cependant le retour fut plus difficile que prévu et Gert Bals dut sortir un grand match dans la cage ajacide pour conserver un score de 2-0 qui malgré la défaite qualifiait le club néerlandais pour la finale. Le 28 Mai 1969, à Madrid, l'Ajax se présenta donc sur la pelouse de Bernabéu face au favori, le Milan AC de Trappattoni, Rivera ou bien encore Hamrin. Et le manque d'expérience des coéquipiers de Cruyff leur fut fatal face à la défense de fer des Lombards. Le ton de la rencontre fut donné dès le coup d'envoi lorsque Pierino Prati frappa le poteau. Seulement cinq minutes plus tard, ce même Prati catapulta de la tête hors de portée de Gert Bals. Le Milanais signa un doublé peu avant la mi-temps d'une belle frappe à l'entrée de la surface. Si l'Ajax réduisit un temps la marque par l'intermédiaire du Serbe Velibor Vasović sur penalty à l'heure de jeu, les Italiens enfoncèrent le clou par Angelo Sormani et à nouveau ce diable de Prati. Peu de regrets à l'issue de la rencontre pour les Bataves logiquement dominés par des joueurs plus expérimentés. L'occasion de remporter un titre européen n'allait pas tarder à se représenter... En 1969/70, l'Ajax renoua avec le doublé et devint certainement une des seules équipes à remporter une compétition après en avoir été éliminé ! En effet, les Ajacides furent battus en 16èmes de la Coupe des Pays-Bas par l'AZ Alkmaar 2 buts à 1. Mais comme ces seizièmes se déroulaient en réalité avec seulement 14 équipes, il fallut repêcher un des sept perdants. Le sort désigna l'Ajax qui remporta quelques semaines plus tard le trophée aux dépens du PSV Eindhoven (2-0). Inutile de préciser que cette règle, utilisée durant quelques années à cause de la politique de la KNVB de n'accepter que des clubs professionnels fut aussitôt abolie. Privé de C1 faut d'un titre de champion la saison précédente, l'Ajax disputa cette saison là alors la C3 et atteint tout de même les Demi-Finales après avoir notamment sorti le SSC Napoli ou Carl Zeiss Jena avant de chuter face au futur vainqueur, Arsenal (0-3, 1-0).

Mais recentrons nous sur Johan Cruyff. Ne vous inquiétez pas pour lui, le jeune homme va très bien en ce début des Seventies. Pour preuve, la naissance de sa fille Chantal le 16 Novembre 1970 et un magnifique sextuplé réalisé 13 jours plus tard lors de l'écrasante victoire de l'Ajax face à AZ (8-1). Malgré cette performance, l'Ajax ne put empêcher son rival du Feyenoord de s'adjuger le championnat mais conserva la Coupe en disposant du Sparta 2-1 en match d'appui après un nul 2-2. Mais cette saison 1970/71 vit la bande en Cruyff régner enfin en maître sur l'Europe toute entière. Après avoir sorti le Nëntori Tirana (2-2, 2-0), le FC Bâle (3-0, 2-1), le Celtic Glasgow (3-0, 0-1) et l'Atlético Madrid (0-1, 3-0), les Ajacides défièrent les surprenants Grecs du Panathinaïkos à Wembley. Après seulement 5 minutes de jeu, Dick van Dijk trompa le portier athénien Takis Ikonomopoulos. En fin de rencontre, l'Ajax s'assura définitivement la victoire lorsque Johan Cruyff déstabilisa à lui tout seul la défense grecque avant de délivrer une subtile passe à Arie Haan qui vit sa frappe détournée dans les filets par Anthimos Kapsis. Après la finale perdue de 1969, les Amstellodamois ne laissèrent donc pas passer cette seconde chance de remporter la Coupe d'Europe des Clubs Champions. Et la moisson ne faisait que commencer ! Courtisé par d'autres clubs (notamment Feyenoord et Barcelone), Johan Cruyff resigna durant l'été 1971 un contrat de sept ans avec son club formateur. En fin d'année, il porta pour la première fois le brassard de capitaine des Pays-Bas lors d'une victoire 2 à 1 face à l'Ecosse (au cours de laquelle il inscrit un but) pour ce qui n'était que sa 15ème sélection. Il allait conserver ce brassard de capitaine sans exception jusqu'à sa retraite internationale ! Cette année 1971 exceptionnelle fut presque naturellement couronnée par un premier Ballon d'Or qu'il remporta avec une avance si confortable (deux fois plus de points que son suivant immédiat au classement) que son sacre s'apparentait à un triomphe. Installé dix-neuf fois à la première place par les jurés, il ne laissa que des miettes à ses concurrents, notamment Sandro Mazzola, qui avait pourtant réalisé une belle saison avec l'Inter Milan. Le journaliste Jean-Philippe Réthacker écrivait à son sujet dans le France Football annonçant le vainqueur de ce Ballon d'Or 1971 : "Deux images symboliques nous restent du Cruyff que nous avons vu deux fois à l'ouvre cette année : l'une se situe à Marseille, l'autre à Amsterdam. La première nous montre un Cruyff s'enfuyant à toute allure, depuis le rond central, à une vitesse éclair, pour s'approcher de Carnus, le dribbler sans rémission et marquer au Stade-Vélodrome le but qui terrassa l'Olympique de Marseille. La seconde a pour cadre le stade Olympique d'Amsterdam, pendant la rencontre retour, et alors que les champions de France viennent de prendre l'avantage. On voit alors Cruyff décrocher, venir s'installer au milieu de terrain, comme un maréchal d'Empire au milieu de ses troupes, reprendre la situation en main, commander la manouvre et relancer l'équipe hollandaise, un moment ébranlée, vers la victoire finale. La première image, celle du buteur, dribbleur ailé, nous était familière : elle correspondait depuis des années au footballeur exceptionnel dont la vitesse d'exécution, de démarrage et de frappe de balle n'avait guère d'égal en Europe et dans le monde. [...] Mais la seconde image, celle du Cruyff équipier et « cadre supérieur » du jeu, est beaucoup plus neuve et inattendue. Sans doute est-ce celle-là qui lui a valu de succéder aux plus grands dans notre palmarès. La référence de Di Stefano est évidemment facile. Je lui préférerai celle du Pelé 1970, pour le génie créateur que le « Hollandais volant » est capable, lui aussi, d'apporter à son jeu." Un bel hommage pour un jeune homme agé de seulement 24 ans qui avait, c'est l'évidence même, éclaboussé de sa classe la rencontre entre l'Olympique de Marseille et l'Ajax Amsterdam (2-1, 4-1) au second tour de la C1 1971. Un récital de plus dans une saison exceptionelle où le club hollandais ne laissa que des miettes à ses adversaires. Le bilan fut époustouflant : plus de 40 victoires pour 5 nuls et une seule défaite, sur le terrain de Go Ahead Eagles (2-3) lors de la 27ème journée de championnat. De plus, Cruyff et les siens y mettèrent la manière, enchantant les témoins de leurs exploits sur tous les terrains des Pays-Bas et d'Europe. L'Ajax s'adjugea ainsi son 5ème championnat en 7 ans en ayant marqué la bagatelle de 104 buts (dont 25 pour le seul Cruyff sacré pour la deuxième fois de sa carrière meilleur buteur) pour seulement 20 encaissés, infligeant au passage un sévère 12-1 au Vitesse Arnhem. Le doublé ne fut qu'une simple formalité et La Haye ne pesa pas bien lourd face à l'armada amstellodamoise (3-2). Même implacable réussite sur la scène européenne où après avoir sorti les Est-Allemands du Dynamo Dresde (2-0, 0-0), n'avoir donc fait qu'une bouchée de l'Olympique de Marseille grâce à un grand Cruyff et éliminé les Londoniens d'Arsenal (2-1, 1-0), les tenants du titre retrouvèrent le Benfica où sévissait encore Eusebio. Des retrouvailles peu riches en buts (1-0, 0-0) mais l'essentiel était bien la qualification. En finale, au De Kuip de Rotterdam, l'homme du match fut bien évidemment Johan Cruyff. Ce match, véritable opposition de style entre le football total prôné par l'Ajax de Stefan Kovacs (qui avait pris en début de saison la succession de Rinus Michels) et le catenaccio des Intéristes tourna à l'avantage des Néerlandais. Le marquage strict de Gabriele Oriali sur Cruyff permit pourtant aux Transalpins de rentrer aux vestiaires avec un score nul et vierge. Mais le N°14 de l'Ajax prouva en seconde mi-temps qu'il était pied un joueur d'exception en signant un doublé : Cruyff planta tout d'abord une première banderille du pied droit sur un centre venu de la droite de Wim Suurbier puis une deuxième, une demi-heure plus tard, de la tête sur un corner magnifiquement tiré par l'autre héros d'Amsterdam Piet Keizer. Le triomphe ajacide était complet, les Lombards pouvant s'estimer heureux de n'avoir encaisser que deux buts : durant toute la rencontre "sa majesté Johan" avait en effet mis aux abois la défense milanaise par ses dribbles et ses feintes. Ce succès en C1 fut suivi d'un autre en Coupe Intercontinentale (compétition à laquelle avait refusé de participer l'Ajax en 1971) face à l'Independiente. A l'aller, les Hollandais obtinrent le nul à Buenos Aires 1 à 1 grâce à un but de Cruyff avant de s'imposer largement lors du match retour 3-0 à domicile grâce à un but de Johan Neeskens et à un doublé de Johnny Rep. Seule "déception" dans cette année 1972 fabuleuse (qui vit également la naissance de sa deuxième fille Susila le 27 Janvier), Johan Cruyff ne termina que 4ème de l'élection du Ballon d'Or derrière les Allemands Franz Beckenbauer, Gerd Müller et Günter Netzer. En janvier 1973, l'Ajax participa à la première Supercoupe d'Europe initié en grande partie par le journaliste néerlandais Anton Witkamp. Cette double rencontre face aux Glasgow Rangers, vainqueur de la Coupe des Coupes 1972, était surtout dans l'esprit de ce journaliste une magnifique "occasion de fêter l'Ajax et Cruyff". Un "match de gala" certes mais tout de même remporté sans coup férir par les Néerlandais : 3-1 à l'aller à Ibrox Stadium et 3-2 au retour au De Meer avec un but de Cruyff dans chacun des deux matches. Cette saison 1972/73 se conclut sur un nouveau titre pour les Ajacides qui devancent à nouveau Feyenoord au classement. Sur la scène européenne, le club batave fit vibré à nouveau les foules en ne faisant qu'une bouchée du CSKA Sofia (3-1, 3-0) et du Bayern Munich (4-0, 1-2). Une anecdote savoureuse concerne ce quart de finale retour en Bavière. Après la large victoire de l'aller, Cruyff refusa de faire le déplacement à Munich pour le match retour à cause de soucis à un genou, un spécialiste lui avait d'ailleurs conseillé de se reposer. Mais le médecin du club le déclara apte à jouer et l'Ajax ordonna à son emblématique capitaine d'aller en Allemagne. Une option gagnante puisque dès les premières minutes, Cruyff marqua un but qui mettait un terme définitif aux espoirs des Bavarois même si le joueur dût effectivement prendre un repos d'une quinzaine de jours à l'issue de ce match et voîter durant quelques semaines... La demi-finale face aux Merengues fut plus âpre mais l'Ajax remporta les deux matches : 2-1 à domicile et 1-0 en Castille. La finale de la C1 se déroulait cette année-là au Marakana de Belgrade. Direction donc la Yougoslavie pour Cruyff et ses coéquipiers pour affronter la Juventus de Turin, néophyte à ce niveau de la compétition. Un Cruyff qui frappa le poteau piémontais dès la 3ème minute de jeu avant que deux minutes plust ard une tête de Johnny Rep ne trompe Dino Zoff. En cinq minutes, les tenants du titre venaient d'assomer la Juventus. L'Ajax, avec Cruyff à la baguette, contrôla d'ailleurs le jeu du début à la fin de la rencontre, ne laissant que peu d'occasions aux Italiens. Et ce fut donc Johan Cruyff avec le maillot ... de la Juventus sur les épaules qui eut l'honneur de soulever cette C1, la troisième consécutif pour l'équipe néerlandaise. Une équipe qui allait bientôt perdre son maître à jouer et son grand buteur... Le 19 Août 1973, Johan Cruyff joua son dernier match sous le maillot de l'Ajax face au FC Amsterdam. Un 6-1 agrémenté d'un but de Cruyff lui-même qui quitta le pelouse sous les applaudissement du public ! Quelques jours plus tard était officialisé son transfert pour le FC Barcelone contre la somme de 6 millions de florins. La fin d'une histoire, le début d'une nouvelle...

A suivre très bientôt...


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#3 12-01-2008 14:52:23

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

Johan Cruyff, la soixantaine rayonnante (2)

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Johan Cruyff n'arrivait pas en territoire inconnu lorsqu'il débarqua à Barcelone à l'été 1973. Depuis deux ans, en effet, le club catalan est entraîné par Rinus Michels, l'homme qui façonna le grand Ajax. A son arrivée en Espagne, Cruyff devint pour tout les fans blaugranas "El Salvador", celui qui pouvait à lui-seul permettre au Barça de renouer avec les glorieuses heures de son passé. Le Hollandais fit ses débuts en match officiel sous le maillot culé lors de la 8ème journée de Liga, le 28 octobre 1973. Ce jour là, le Camp Nou put assister à une grande performance de son nouveau "Messie" face à Grenade. Les Andalous encaissèrent 4 buts dont deux de Cruyff, et si le premier était entâché d'un hors jeu de Marcial, le deuxième d’une spectaculaire volée du pied gauche ne souffrait d'aucune critique. Les débuts de Cruyff avait été retardé à la fin octobre à cause de problèmes adminsitratifs entre le club catalan et la KNVB qui ne voulait pas dans un premier temps valider le transfert avant le mois de décembre. Durant ces longues négociations, pour amortir le coût du transfert, le Barça prévit plusieurs amicaux et l’un d’eux au Camp Nou, face au Cercle de Bruges, permit à Cruyff de signer un doublé lors d'une très large victoire (6-0). Au final, la Fédération Hollandaise donna son accord pour permettre à Cruyff de jouer avant la fin de l'année avec le club espagnol pour qu'il n'arrive pas hors de forme lors des matchs de qualifications pour la Coupe du Monde de 74. Tout le monde y trouvait son compte, à commencer par les Blaugranas pour qui le 4-0 face à Grenade n'allait être qu'un prélude à une saison exceptionnelle. Avant ce match, les Catalans pointaient à la 14ème place du classement. Avec Cruyff dans leurs rangs, l'équipe ne perdra alors plus aucun match (soit 27 matchs de rang sans défaite) jusqu'à remporter le titre tant attendu à 5 journées de la fin au El Molinón de Gijón après une nouvelle victoire 4 à 2 face aux Rojiblancos. Point d'orgue de la saison, le 5-0 infligé le 17 février au Real Madrid sur sa pelouse de Santiago Bernabéu avec un Johan Cruyff au sommet de son art, un artiste du ballon au toucher de balle magique qui mit au supplice la défense merengue et marqua un but sur une superbe action solitaire se jouant dans la surface de réparation de trois joueurs madrilènes transformés en vulgaires piquets avant de faire trempler les filets du pauvre Mariano Garcia Remon. Ce fameux récital, peut-être l'un des plus beaux matchs de toute sa carrière, représentait à lui seul un beau résumé de la saison où Cruyff avait permis au phénix catalan de rennaître de ses cendres pour remporter sa première Liga après une traversée du désert de 14 ans. Au total, il inscrivit 16 buts en Liga, soit seulement quatre de moins que le Pichichi, Quini. A titre personnel, Cruyff pouvait s'enorgueillir d'avoir reçu son deuxième Ballon d'Or pour l'ensemble de son année 1973 partagé entre Ajacides et Blaugranas. Dans sa chronique annuelle sur le vainqueur de cette élection, Jean-Philippe Réthacker notait une évolution dans le jeu du néerlandais "Lorsqu'on passe en revue les matches qu'il a pu jouer avec Ajax et avec l'équipe des Pays-Bas, on s'aperçoit au premier examen qu'il n'a que rarement eu une influence directe sur le succès final, marquant peu de buts et ne se signalant pas toujours par des actions individuelles d'éclat. Par exemple, devant la Juventus, en finale de Coupe d'Europe, c'est Rep qui décrocha la victoire alors qu'un an auparavant Cruyff avait fait la décision à lui seul. Mais en poussant plus loin l'analyse, on se rend vite compte que le Cruyff 1973 a tenu un rôle au moins aussi important dans l'ombre de ses partenaires. Désormais serré de près, maltraité, rudoyé, blessé, il ne peut pas toujours placer le dribble ou le tir décisif. Mais il possède l'intelligence et la lucidité du joueur d'exception qui, en prenant de l'âge et de la notoriété, donc en attirant toute l'attention de l'adversaire sur lui, choisit sans hésiter de devenir un équipier et un meneur de jeu." Cette année 1974 vit également la naissance de son troisième enfant, le 9 Février, un garçon qu'il nomma Jordi, un prénom catalan encore interdit à cette époque où le franquisme vivait ses dernières heures. Il devint alors un véritable héros du peuple catalan, le symbole de l'insoumission de cette région et de son aversion pour le pouvoir central, d'autant plus que cette même année il était, à sa propre initiative, allé rendre visite aux 113 députés indépendantistes catalans emprisonnés dans les geôles de Franco pour leur dédicacer une photo… 1974 marquait aussi le retour des Pays-Bas dans une Coupe du Monde. La bande à Cruyff arracha son billet pour le rendez-vous mondial grâce à une meilleure différence de buts aux dépens de la Belgique, une qualification aux forceps qui mettait un terme à 36 ans d'absence des Néerlandais, incapables de se qualifier depuis l'édition 1938 et un match perdu dès le Premier Tour face à la Tchécoslovaquie (3-0, après prolongations) au Havre. Un retour et quel retour ! Durant ce tournoi, les "Oranges Mécaniques", coachés bien sûr par Rinus Michels, déployèrent un des meilleurs football jamais vu lors d'un Mondial avec en génialissime chef d'orchestre Johan Cruyff himself. Le tournoi des Bataves débuta à Hanovre face à l'Uruguay et malgré un manque de réalisme la Celeste, et Ladislao Mazurkiewicz, repartit avec deux buts dans les valises après un doublé de Johnny Rep. La deuxième rencontre face aux Suédois se termina sur un décevant 0-0 mais elle fut marqué par le geste technique tenté et réussi par Cruyff devant un défenseur scandinave : feinte de centre, talonnade et débordement et si la suite de l'action ne donna rien, ces quelques secondes passèrent à la postérité : le "Cruyff Turn" était né.

Lors du dernier match du premier tour, les Bulgares ne pesèrent pas bien lourd et durent s'incliner devant la démonstration de football que leur imposaient les Néerlandais qui s'imposèrent au final 4 à 1 après un doublé de Johan Neeskens sur penalty, un nouveau but de Rep et un dernier de Theo de Jong. Même le but bulgare fut marqué par un Oranje et en l'occurence Ruud Krol. Le "totaal-voetbal", en version originale, avait fait de cette équipes des Pays-Bas un candidat plus que crédible au titre suprême après un premier tour totalement maitrisé. Au Second Tour, les Hollandais furent versés dans le groupe des champions du monde brésiliens, de l'Argentine et de la RDA. Le premier match face aux Albicelestes à Gelsenkirchen permit à Cruyff d'inscrire ses premiers buts en Coupe du Monde en trompant dès la 12ème minute Daniel Carnevali. Ce match se déroula d'ailleurs à la perfection pour l'ensemble de l'équipe avec au final une large victoire 4 à 0 (Krol, Rep et un deuxième but de Cruyff). La presse s'extasia dans des comptes-rendus lyriques sur les performances des Bataves les voyant en magnifique champions du monde. Un sentiment confirmé lors de la victoire face aux Est-Allemands 2-0 (Neeskens et Rensenbrink). Un incident émailla alors le parcours des Pays-Bas. La délégation néerlandaise était logée au Waldhotel d'Hiltrup, un établissement dôté d'une piscine, qui allait faire beaucoup jasée... Le 2 Juillet, le quotidien allemand, Bild, peu connu pour la grande qualité de ces articles, étalait dans ses pages intérieures sur plusieurs colonnes "Cruyff, Sekt, nackte Mädchen und ein kühles Bad" (Cruyff, champagne, filles nues et un bain frais), en réalité une cabale plus ou moins intentionellement montée par le journal pour destabiliser les Néerlandais. Beaucoup de bruit (surtout du côté des coinjointes de ces joueurs restées au pays) pour pas grand chose. Pour en revenir au terrain, le dernier match de ce tour final opposait les Oranjes aux Auriverdes dans une sorte de "demi-finale" officieuse. Des buts de Neeskens et Cruyff suffirent au bonheur des hollandais qui réussirent à résister au défi physique imposé par les Brésiliens dans une partie très hachée. Les Bataves s'offraient par la même l'occasion le droit d'affronter en finale la RFA à l'Olympiastadion de Munich. Cette confrontation débuta sur un coup de théâtre dès la première minute de jeu, lorsque Cruyff fut descendu dans la surface de réparation allemande après un raid solitaire. Neeskens transforma le penalty alors que les Allemands n'avaient pas encore pu toucher la balle. Piqués au vif, les Sepp Maier, Franz Beckenbauer, Berti Vogts - qui allait ensuite museler Cruyff - Uli Hoeness et Wolfgang Overath parvinrent à égaliser sur un nouveau penalty transformé par le Bavarois Paul Breitner. Peu avant la mi-temps, le renard des surfaces Gerd Müller, crucifia Jan Jongbloed et les Pays-Bas en croisant sa frappe devant le but grand ouvert. Un but dont ne se relevèrent pas les Néerlandais qui durent laisser filer ce titre qu'on leur avait tant de fois promis avant le début de la rencontre. Cruelle désillusion pour leur capitaine et pierre angulaire de leur système de jeu, dont le génie ne suffit pas à faire triompher les Pays-Bas lors de leur première finale mondiale face à la machine allemande.

A suivre très bientôt...


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#4 13-01-2008 16:31:16

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

Johan Cruyff, la soixantaine rayonnante (3)

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La fin de l'année 1974 fut marquée par un nouveau Ballon d'Or pour Johan Cruyff, le troisième au total après ceux de 1971 et 1973. Une récompense individuelle décrochée au nez et à la barbe d'un Franz Beckenbauer collectionna pourtant cette année d'innombrables titres : champion d'Allemagne, vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions et champion du monde. Une performance sensationelle qui ne suffit pas au Bavarois pour ravir la place de meilleur joueur européen à Cruyff. Un Cruyff qui glanait ainsi une troisième couronne record lui permettant de dépasser au palmarès une de ses idoles d'enfance, le légendaire Di Stefano, deux fois vainqueur en 1957 et en 1959. Le Néerlandais fut récompensé pour la qualité d'ensemble de sa Coupe du Monde, en dépit d'une finale mi figue-mi raisin. Le journaliste Jean-Philippe Réthacker dressait donc en cette fin 1974 à nouveau les louanges du génie néerlandais, du « Hollandais volant », dans son traditionnel portrait du lauréat du Ballon d'Or. "Johan Cruyff est et reste le meilleur footballeur du monde, surtout après la retraite définitive de Pelé. Son mérite est d'autant plus grand qu'il est l'homme à abattre, que ce soit en Championnat d'Espagne avec Barcelone sur les terrains peu accueillants de province, ou en Coupe du monde avec la sélection de Hollande dont il fut pendant un mois l'animateur et le meneur de jeu. Harcelé, malmené, souvent maltraité, Cruyff a dû, bien entendu, revoir la question. En tacticien qui sent le jeu et voit très vite, il a décidé de reculer ses bases de départ et de fuir la pointe du combat. Du même coup, il offrait à ses partenaires des possibilités plus sérieuses de marquer à sa place : ce que ne manquèrent pas de réaliser Marcial à Barcelone et Neeskens dans la sélection hollandaise. [...] Avant ce match de Munich (NDLR : la finale du Mondial 74), il avait brillé de mille feux dans une compétition impitoyable, planant au-dessus de ses partenaires et de ses adversaires avec une insolence et une maîtrise exceptionnelles. Et puis, n'avait-il pas auparavant reconduit le FC Barcelone jusqu'au sommet du football espagnol, lui redonnant un titre qui le fuyait depuis plus de dix ans. Il suffit que Cruyff entre dans l'équipe catalane pour que celle-ci entame une ascension qu'on ne peut arrêter." Au regard de sa Coupe du Monde 1974, la saison qui suivit fut pour lui plus discrète, contre-coup de ce Mondial peut-être et donc de vacances écourtées. En championnat, et même si son lutin néerlandais participa à 30 rencontres, le Barça ne put battre en brèche l'implacable domination du Real Madrid, large vainqueur de la Liga avec 50 points, 12 de plus que son dauphin ... le Real Saragosse. Les Catalans n'émargèrent cette année là qu'à la troisième place. En Coupe du Roi, les Blaugranas ne dépassèrent pas les quarts, éliminés par ces mêmes Aragonais. Sur la scène européenne, le club atteint tout de même le dernier carré mais ne résista pas au Leeds United de Billy Bremner (2-1, 1-1). Sur le plan personnel, cette campagne continentale ne fut guère réussie pour Cruyff qui n'inscrivit pas le moindre but en huit rencontres. Cette saison légèrement ratée coûta sa place à Rinus Michels, démis de ses fonctions par le président Agustí Montal au motif, entre autres, qu'il laissait trop de liberté à Cruyff. Le technicien néerlandais fut remplacé par l'Allemand Hennes Weisweiler, grand manitou du Borussia Mönchengladbach qui avait fait à l'époque du club rhénan un grand d'Europe. A peine arrivé, Weisweiler modifia profondément l'équipe et exigea de Cruyff qu'il joua en pointe, toujours à la recherche du but au lieu de perdre du temps au milieu du terrain. Des propos qui ne firent guère plaisir au Néerlandais qui n'accepta pas les méthodes et les consignes du coach allemand ce qui va provoquer une division entre les pro-Weisweiler et les pros-Cruyff parmi les socios culés avec une grande majorité en faveur du joueur. Cette guerre larvée éclata au plein jour lors du remplacement lors d'un match à Séville de Cruyff par l'obscur Fortes au motif que le Batave n'appliquait pas les consignes de Weisweiler en ne se plaçant pas en pointe. Les dirigeants barcelonais durent trancher pour éviter que la situation ne dégénère trop et tranchèrent dans le vif au profit de Johan Cruyff. En Avril 1976, Weisweiler fut démis de ses fonctions après avoir à peine dirigé une cinquantaine de matches à la tête des Catalans. Il fut remplacé par un homme de la maison, le discret Laureano Ruiz qui allait permettre à l'équipe de finir la saison sur une meilleur note (dauphin des Merengues en Liga) avant d'assister au cours de l'été au retour triomphal de Rinus Michels en Catalogne. Juin 1976 marquait aussi la première participation des Pays-Bas au Championnat d'Europe des Nations. Pour se qualifier, les Oranjes durent batailler avec la Pologne, 3ème du Mondial 1974 qui ne battirent que d'extrême justesse. Les Néerlandais terminèrent premiers de leur groupe mais à égalité de points avec l'équipe des Lato, Gadocha, Kasperczak, Szarmach et compagnie. Au cours de cette campagne qualificative étalée de septembre 1974 à novembre 1975, Cruyff marqua à quatre reprises, avec deux doublés face à la Finlande à Helsinki et à l'Italie à Rotterdam. Pour participer à la phase finale, les Hollandais devaient encore passer l'écueil belge qui se dressait face à eux lors de "Quarts de Finale" (aller/retour). Un objectif facilement réalisé grâce à un 5-0 à l'aller en Avril 1976, avant de confirmer un mois après à Bruxelles avec une nouvelle victoire 2 à 1 grâce à un but de Rep et un autre de Cruyff bien sûr. La phase finale se déroula mi-Juin en Yougoslavie avec outre la présence du pays hôte et des Pays-Bas, la participation de la RFA et de la Tchécoslovaquie. Et c'est face aux Tchécoslovaques que les Oranjes de Cruyff disputèrent leur demi-finale. Les deux équipes firent jeu égal durant les 90 minutes réglementaires, 1-1 avec deux buts d'Anton Ondruš dont l'un contre son camp. L'équipe de Cruyff céda durant les prolongations sous les coups de bouttoir tchécoslovaques, devant au final se contentait de la troisième place après une victoire 3-2 face aux Yougoslaves dans un match auquel ne prit pas part le Barcelonais.

Malgré le retour de Michels, la saison suivante fut à nouveau vierge de trophée pour le Barça, dauphin pour un petit point de l'Atlético Madrid en championnat. Son parcours en Coupe du Roi fut stoppée dès les Huitièmes par le Celta Vigo (1-1, 2-1) et il ne dépassa par les Quarts en Coupe UEFA éliminé par un autre club espagnol l'Athletic Bilbao (2-1, 2-2). En réalité, le principal fait de cette saison, qui impliqua d'ailleurs Cruyff, fut le match de la 21ème journée de Liga qui opposait les Blaugranas au CD Málaga. La rencontre se disputa dans un climat délétère à cause de l'arbitrage discutable de Melero Guaza qui refusa deux penalty pour les Catalans et accorda un but marqué de la main d'Esteban pour les Andalous. De plus, l'arbitre allait expulser Johann Cruyff pour insultes. Dans un contexte politique très tendu qui voyait la Catalogne demandait plus d'autonomie (un spectateur avait d'ailleurs tenté de rentrer sur le terrain durant le match la senyera à la main), cela fut interprété comme de nouvelles brimades du pouvoir central. A la fin de la rencontre, des spectateurs envahirent la pelouse, plusieurs agressant physiquement l'arbitre de la rencontre, des affrontements eurent aussi lieu avec la police. Ces incidents ne coutèrent au final que 200 000 pesetas d'amende au club et 3 matchs de suspension pour Cruyff mais ternirent définitivement cette saison 1976/77. Cette année 1977 marqua aussi la fin de la carrière international de Johan Cruyff qui disputa son dernier match sous le maillot néerlandais le 26 octobre 1977 dans sa bonne ville d'Amsterdam. Ce match face à la Belgique se conclua par une victoire 1-0 grâce à un but René van de Kerkhof qui envoyait définitivement les Pays-Bas disputé la CdM 1978 en Argentine. Mais sans Cruyff qui mettait en ce soir d'automne un terme définitif à sa carrière internationale. Le génie batave avait décidé de ne pas participer au rendez-vous mondial de 1978 pour des raisons personnelles, une promesse faite à sa femme après la CdM 1974 (souvenez-vous de la piscine) tout autant que son rejet d'un pays dirigé par la junte militaire de Jorge Videla. Quoiqu'il en soit, Cruyff en restera donc à 48 sélections étalées sur douze ans pour un total de 33 buts à deux réalisations du record (*) de Faas Wilkes (35). Cette annonce couplée à celle du non renouvellement de son contrat avec le Barça au début de l'année 1978 laissa libre cours aux rumeurs les plus folles, on prêta à Cruyff l'intention de rejoindre de nombreux clubs différents voire même d'arrêter sa carrière à seulement 31 ans... Mais sur le terrain, Cruyff brillait de mille feux sembla bien loin d'une retraite anticipée. En cette fin de saison 1977/78, il mena le Barça en Demi-Finales de la Coupe UEFA sans réussir à passe l'obstacle du PSV Eindhoven (3-0, 1-3) qui allait par la suite mettre un terme au parcours héroïque de Bastia. Sur la scène espagnole, il remporta son deuxième, et donc dernier, trophée sous les couleurs barcelonaises : une Coupe du Roi. En finale, jouée à ... Santiago Bernabéu, les Blaugranas s'imposent 3 à 1 face à Las Palmas, un succès en forme d'adieu pour Cruyff qui allait mettre les voiles vers une nouvelle aventure ... de l'autre côté de l'Atlantique, sur la planète soccer.

la fin approche


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#5 15-01-2008 22:52:10

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

Johan Cruyff, la soixantaine rayonnante (4)

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Quelques semaines après que les Jongbloed, Krol, Neeskens et consorts, mené par le grand Ernst Happel, aient échoué une nouvelle fois en finale du Mondial face à l'Argentine (3-1), abattus après prolongations par le Matador Kempes, Johan Cruyff rechaussait les crampons pour un match d'exhibition au Giants Stadium entre le New York Cosmos (vainqueur du Soccer Bowl face aux Tampa Bay Rowdies sur le score de ... 3-1), renforcés pour l'occasion par Cruyff et une sélection mondiale au pedigree très relevé : Leão, Grzegorz Lato, Zbigniew Boniek, Rivelino, Johnny Rep, pour ne citer qu'eux. La rencontre se termina sur un score de parité 2-2 avec des buts de Giorgio Chinaglia et Seninho pour les New-Yorkais et de Rivelino et Leonardo Cuellar pour leurs adversaires d'un soir. Mais l'intérêt du match résidait bien sûr essentiellement dans la performance de Cruyff, égal à lui même qui donna le tournis au malheureux champion du monde argentin Jorge Olguin et démontra, si besoin était, qu'il faisait bien partie des meilleurs joueurs au monde. Mais l'aventure Cruyff-Cosmos ne dura que l'espace d'une rencontre à cause de désaccords financiers et finalement, le Néerlandais atterrit dans une autre équipe de la NASL (North American Soccer League), les Los Angeles Aztecs (qui n'hésitèrent pas promettre 700 000 $/an à Cruyff pour le convaincre) dont l'entraîneur n'était autre que ... Rinus Michels. Il débuta sous le maillot de la franchise californienne le 23 Mai 1979 face aux Rochester Lancers lors d'une large victoire 3 à 0, où il inscrivit un doublé en moins de sept minutes ! Durant une saison, Cruyff régala le public du Los Angeles Memorial Coliseum (l'ancien stade olympique de 1932) inscrivant au total 14 buts en 27 rencontres. Sa saison lui permit d'accrocher au terme de l'année la distinction de MVP, succédant ainsi au palmarès à, entre autres, Pelé sacré en 1976 et à Franz Beckenbauer en 1977. Côté résultats, les Aztecs ne passèrent pas le cap des Demi-Finales de Conférence, sortis par les Canadiens des Vancouver Whitecaps, futurs vainqueurs du Soccer Bowl, après avoir sorti rien de moins que le Cosmos de Carlos Alberto, Beckenbauer et Neeskens. L'aventure californienne ne dura qu'un an pour Cruyff qui prit au début de l'année 1980 le chemin de Washington et de la franchise locale les Diplomats. Cette nouvelle saison de NASL se solda par 10 nouveaux buts en 27 matchs pour Cruyff et une nouvelle élimination précoce en Play-Offs, par, hasard du destin, les Los Angeles Aztecs. Profitant alors du fait que les saisons américaine et européenne ne fonctionnaient pas sur un calendrier similaire, Cruyff retourna à l'Ajax non pas en tant que joueur puisque la KNVB interdit aux joueurs "américains" de participer au championnat pour ne pas fausser la compétition, mais en tant que conseille technique. Le 30 Novembre, lors d'un match face au FC Twente, il prit même place sur le banc de touche aux côtés de l'entraîneur Leo Beenhakker, donnant de la voix dans un match remporté finalement par les Ajacides 5-3. Ce "retour" n'est qu'un prémice de la fin de sa carrière nord-américaine. En cette fin d'année 1980, Johan Cruyff participa également (en compagnie notamment de Robert Rensenbrink, autre exilé aux Etats-Unis et plus exactement aux Portland Timbers) à des matchs amicaux avec le modeste club néerlandais, DS '79, dont l'un face à Chelsea perdu 4 à 2. Fin Janvier 1981, Cruyff prit, cette fois-ci, part à un match opposant l'Ajax Amsterdam aux "Oranyankees", un match à la limite du grandguignolesque, opposant le club amstellodamois à une équipe, qui comme son nom le dit, était composée de joueurs néerlandais évoluant aux Etats-Unis. Et malgré Cruyff, Rensenbrink et les autres, les Oranyankees ne pesèrent pas bien lourd face à l'Ajax qui les balayèrent 6 à 1 avec notamment un triplé de Tscheu La Ling. Quelques jours plus tard, Johan Cruyff signa un contrat avec le club espagnol de Levante, où évolua des années plus tôt un de ses idoles de jeunesse qui n'était autre que le grand buteur Faas Wilkes. Le Batave débuta sous ses nouvelles couleurs le 2 mars, le début d'une nouvelle aventure ... qui tourna court, très court. Le club valencian ne parvint pas à respecter le contrat, et notamment les conditions financières, offert à Cruyff, qui ne disputa donc que 10 matches pour Levante pour un maigre total de deux buts. Cette nouvelle parenthèse, dans un moment agité de sa carrière, refermée, la rumeur d'un retour en sélection fit son apparition pour aider l'équipe nationale à se qualifier pour la Coupe du Monde 1982. Finalement, en raison de nouveaux désaccords, Cruyff ne vint pas et les Oranjes ne virent jamais l'Espagne, au profit de la Belgique et de la France. Le 18 juin 1981, Johan signa un nouveau contrat avec les Washington Diplomats pour la durée de la saison américaine. Le 1er juillet, le premier match de Cruyff avec le Dips se solda par une défaite 3-2 face aux San Diego Sockers. Au total, il ne joua que 5 matchs lors de cet éphémère retour (inscrivant au passage deux buts). Sa carrière américaine se termina sur une ultime défaite face au Montréal Manic 1 à 0. La page NASL est définitivement fermée, celle qui aura permis à Cruyff de faire ses premières armes de technicien, de participer à la popularisation du football de l'autre côté de l'Atlantique mais aussi sur un plan beaucoup plus prosaïque, et il ne faut pas le nier, de bien garnir son compte en banque pour plusieurs années.

Fin 1981, Cruyff fit son retour dans son club formateur, l'Ajax Amsterdam. Dès son premier match, le 6 Décembre, face à HFC Haarlem, il trompa le portier adverse, en l'occurence Edward Metgod, d'un splendide lob tout en finesse, faisant ainsi taire toutes les critiques naissantes sur son niveau à 34 ans sonnés. Le N°14 avait encore frappé. En tout, en 15 matchs de championnat, il inscrivit un total de sept buts qui permirent aux Ajacides de remporter leur 20ème titre de champion devant le PSV et Alkmaar. La saison de Cruyff attira les convoitises de clubs anglais et italiens mais une fois le titre conquis, l'interessé confirma sa volonté de continuer une saison de plus avec l'Ajax. La saison suivante vit Cruyff disputer ses derniers matchs européens sous le maillot amstellodamois lors du 1er Tour de C1 face au Celtic Glasgow. La confrontation face aux Bhoys fut fatale aux Néerlandais (2-2 en Ecosse, 2-1 à Amsterdam). En championnat, la saison fut marquée par un match, d'apparence somme toute banale, face au promu Helmond Sport, le 5 décembre 1982. L'Ajax l'emporta largement 5-0 et l'un des buts fut inscrit par Johan Cruyff sur penalty, mais quel penalty ! Un une-deux dans la surface grâce à la complicité du Danois Jesper Olsen qui laissa Otto Versfeld, le gardien adverse, médusé et un Johan Cruyff n'ayant plus qu'à pousser la balle dans la cage grande ouverte. Un geste étonnant mais pas aussi facile qu'il en a l'air, Thierry Henry et Robert Pires doivent encore s'en souvenir après s'y être essayé sans réussite face à Manchester City en 2005. N'est pas Cruyff qui le veut... Cette saison fut couronnée de réussite pour le club de la capitale puisqu'il s'adjugea à nouveau le championnat (avec trois points d'avance sur le Feyenoord) mais réussit également le doublé en enlevant la Coupe face au NEC Nimègue (3-1 à deux reprises) dans une des seules finales jamais jouée en deux manches aux Pays-Bas. Sur le plan personnel, Cruyff inscrivit 7 nouveaux buts en 21 matchs de championnat, auxquels il faut rajouter 2 réalisation en coupe. Tout semblait donc aller pour le bien mais l'impensable se produit à l'été 1983 : Johan Cruyff, le symbole de l'Ajax, signa pour les rivaux détestés du Feyenoord Rotterdam ! Les germes de ce départ sont à trouver dans un conflit que Cruyff était en conflit larvé avec l'administration ajacide (au sujet notamment du renouvellement de son contrat) et ne trouva pas de meilleure revanche que de signer chez l'ennemi déclaré. Johan Cruyff porta donc pour la dernière le maillot de l'Ajax en match officiel le 14 Mai 1983 face au Fortuna Sittard avec à la clé une victoire sur le score de ... 6-5 ! Deux ans après un comeback spectaculaire à l'Ajax, Cruyff allait donc terminer sa carrière au Feyenoord, un passage jugé inconcevable et qui pourtant se réalisa. A son arrivée à Rotterdam, les supporters du Feyenoord n'étaient pas très convaincu par l'idée de voir Cruyff défendre leurs couleurs, mais leur scepticisme disparut bien vite. Il fit ses débuts sous les couleurs du Feyenoord fin août face à Volendam lors d'une victoire 4-1. Malgré la défaite (ou plutôt le naufrage) le 18 septembre face à l'Ajax (qui croyait alors avoir pris sa revanche sur l'imprudent rebelle), un 8-2 qui reste une des pires défaites du Feyenoord en championnat (avec un triplé du jeune Marco Van Basten, un doublé de Olsen, Jesper Olsen, et des buts de Peter Boeve, Keje Molenaar et Ronald Koeman), le club de Rotterdam signa le troisième doublé de son histoire avec Johan Cruyff à la baguette, bien second, il est vrai, par Ruud Gullit, un jeune promis à un bel avenir... En championnat, Feyenoord repoussa le PSV à 5 points, et l'Ajax (seulement troisième) à 6 tandis qu'en coupe, la finale face au Fortuna Sittard (1-0) ne fut qu'une formalité non sans avoir auparavant pris sa revanche sur l'Ajax, éliminé en huitièmes. En 33 matchs d'Eredivisie, Cruyff inscrivit 11 buts cette saison-là, il marqua également à une reprise en Coupe et en C3 pour son ultime campagne européenne, terminé dès le deuxième tour de cette Coupe UEFA version 1983/84 face au futur vainqueur de l'épreuve, Tottenham...

Le 15 novembre 1964, Johan Cruyff débutait en championnat. Malgré la défaite de l'Ajax à Groningen (3-1), le jeune Cruyff avait inscrit le seul but de l'Ajax face au GVAV. Dix-neuf ans et 6 mois plus tard, il disputait son dernier match sous le maillot du Feyenoord face au FC Zwolle lors d'une dernière victoire (2-1) où il inscrivit un but. Deux dates, deux décennies, comme le résumé saisissant de la carrière de joueur de ce géant, de cet enfant prodige de l'Ajax au caractère bien trempé qui allait devenir un entraîneur de renom. Un joueur qui en 20 ans remporta à 9 reprises son championnat national, à 6 reprises la Coupe des Pays-Bas sans oublier son titre en Liga et une Coupe du Roi. A tout cela, il faut bien sûr ajouter ses 3 Coupes d'Europe des Clubs Champions conquis au sein d'une équipe de légende, une Coupe Intercontinentale, 3 Ballons d'Or, etc... Il fut le symbole de toute une génération, l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du football malgré son échec en finale du Mondial, l'un des plus graciles manieurs de ballon qu'il nous fut donné de voir sur un terrain, le symbole même du football total et de l'Ajax avant de devenir celui de Barcelone et de la Catalogne. Des buts impossibles comme celui marqué en cette soirée d'hiver 1973 (22 Décembre) face à l'Atlético Madrid et au pauvre Miguel Reina ! Un homme, enfin, bien décidé à ne pas se laisser faire et à ne laisser personne décider à sa place. Un grand joueur très certainement qui fit rêver de nombreux enfants de Hollande et d'ailleurs... Je mets donc enfin un point final à ce long récit, plus ou moins détaillé, de cette superstar du football. Le joueur hollandais du siècle, selon ses compatriotes, méritait bien cet hommage...

Fin

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#6 15-01-2008 23:16:26

Pietro
Ch'Ka
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Re: RetroFoot

Glurp ! Je veux bien reconnaitre que tes posts sont originaux mais là c'est un peu indigeste sur un forum. Intéressant ceci dit

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#7 15-01-2008 23:25:53

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

ben j'aurais bien aimé que post soit en épinglé,
comme ça les forumistes regarde si ils veulent.
Merci quand mème.


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#8 16-01-2008 02:32:55

Pietro
Ch'Ka
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Re: RetroFoot

Bonne idée, reste plus qu'à attendre qu'un modo tende l'oreille

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#9 16-01-2008 11:39:19

Rodighiero
Le phare breton
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Re: RetroFoot

Ce topic servira à se remémorer des moments glorieux du football (via l'histoire d'un club / Joueurs etc...) mais ne peut se contenter d'être seulement une ôde au fabuleux joueur qu'était Johan Cruyff. wink

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#10 18-01-2008 06:51:59

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

Gestes techniques (Top 10)...

La volée de Zidane, le grand pont de Pelé, le coup du scorpion d’Higuita… Les plus grands joueurs ont marqué le football avec des gestes devenus mythiques. Sélection vidéo des dix plus célèbres d’entre eux.

Parce qu'ils ont pris le nom de leur auteur et renversé le cours d'un match, ces gestes sont aujourd'hui devenus célèbres dans le monde entier.

Vous aussi, mettez vos gestes techniques preferés!


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#11 18-01-2008 06:58:59

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

L'inspiration de Pelé

Coupe du monde 1970, le Brésil domine outrageusement l'un des plus beaux tournois de foot qu'il n'y ait jamais eu. Emmenés par un Pelé au sommet de son art, les Auriverde sont opposés à l'Uruguay en demi-finale (3-1). Sur une ouverture de Rivelino, Pelé réalise une feinte de corps géniale qui lui permet de réaliser un grand pont sur Mazurkiewicz, gardien de la Celeste. Qu'il n'ait pas marqué de but lors de ce match en devient presque anecdotique.

http://www.youtube.com/watch?v=I-bRZLpUmX0


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#12 18-01-2008 17:31:52

Scandalous
O(+>
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Re: RetroFoot

C'est comme le lob du rond central qu'il réalisa en match de poule lors de cette même Coupe du Monde 1970, face à la Tchécoslovaquie et son légendaire gardien Viktor... Pas de but là non plus, mais quelle tentative !


"C'est la première fois qu'on reçoit Dieu dans Le Grand Journal." Michel Denisot, à propos de Prince, 14 octobre 2009

"Vous disiez que Schwarzie a une meilleure carrière que vous, je pense qu'il ne s'aligne pas une seconde. C'est une star, vous êtes un mythe. Y a pas photo." Léo Haddad (Technikart), à Sylvester Stallone

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#13 18-01-2008 17:35:08

David Villa
Le traître
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Re: RetroFoot

Le geste technique de kaka lors de manchester-milan à old trafford...

Voila


Pierre Alain Frau : "Je rêve de Barcelone"

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#14 18-01-2008 17:49:17

Scandalous
O(+>
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Re: RetroFoot


"C'est la première fois qu'on reçoit Dieu dans Le Grand Journal." Michel Denisot, à propos de Prince, 14 octobre 2009

"Vous disiez que Schwarzie a une meilleure carrière que vous, je pense qu'il ne s'aligne pas une seconde. C'est une star, vous êtes un mythe. Y a pas photo." Léo Haddad (Technikart), à Sylvester Stallone

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#15 18-01-2008 17:54:18

Tenshi
Pistache la CdL a des moustaches !
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Re: RetroFoot

Si y a un joueur plus classe que Zidane c'est bien lui.


Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front
Alors tu seras un supporter rennais mon fils ..

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#16 18-01-2008 18:05:22

topher
Pastore SG
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#17 18-01-2008 18:21:43

mouf
Entraîneur des gardiens
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Re: RetroFoot

BRUCE GROBBELAAR

30 Mai 1984, Liverpool 1 - 1 AS Roma, finale de la Coupe des Clubs Champions (aujourd'hui Ligue des Champions).

2 scènes insolites de Grobbelaar, gardien de but de Liverpool (International A avec le Zimbabwe) en feront de lui un héros de cette finale.
Lors du tir de Bruno Conti, il s'avance vers le but en souriant aux photographes et en faisant mine de manger les filets tels des spaghettis. Le tir passa au dessus de la barre. Puis face à Francesco Graziani, il fait vaciller ses jambes tel un homme ivre, ce qui a certainement déstabilisé le tireur romain qui n'a pas marqué. Ce soir-là, il devint le premier joueur africain à remporter un tel trophée.

21 ans plus tard, un certain Jerzy Dudek se trouve en finale de la Ligue des Champions 2005 (après un scénario incroyable, Milan menait 3-0 et Liverpool remonta cet handicap de 3 buts).
Le gardien polonais donna la victoire à Liverpool contre le Milan AC, une victoire au tirs au but où le héros de ce match, Dudek immita la danse de Grobbelaar... sur le dernier tir de Schevchenko.

21 ans, la dernière fois où Liverpool avait gagné la Ligue des Champions...

Dernière édition de: mouf72 (18-01-2008 18:24:54)

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#18 18-01-2008 18:31:16

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

Hyper difficile a faire :

http://www.dailymotion.com/tag/foot/vid … incroyable

A coté de celle la Banks c'est un rigolo...

http://www.dailymotion.com/tag/foot/vid … y_football

Le coup du scorpion d'Higuita

Le fantasque gardien colombien, humilié par Roger Milla lors de la Coupe du monde 1990, affronte l'Angleterre à Wembley avec l'équipe nationale de Colombie. Dans ce match sans enjeu et sans grand intérêt, Higuita se signale sur un tir anodin de Jamie Redknapp. En repoussant la balle des talons à la manière d'un scorpion avec sa queue, Higuita devient célèbre dans le monde entier. Précurseur d'une nouvelle génération de gardiens très à l'aise techniquement dans le jeu au pied, Higuita a marqué, au moins médiatiquement, l'histoire du foot avec ce geste fou et inutile, mais tellement beau !

http://www.youtube.com/watch?v=yILDiU85 … ch=higuita


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#19 23-01-2008 01:52:32

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

La célèbre "louche parfaite" by Cantona...

http://www.youtube.com/watch?v=xPSwtiVGFxI

La joie incommensurable du buteur...:)


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#20 23-01-2008 02:14:44

finrod
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Re: RetroFoot

...

Dernière édition de: finrod (21-08-2009 11:15:21)

#21 23-01-2008 06:00:29

Alchimik35
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Re: RetroFoot

En parlant de lob parfait, il y a celui de Rooney aussi, en Ligue des Champions face à Porto, qui n'est pas mal non plus.

http://www.dailymotion.com/relevance/se … oney_sport


"S'il faisait beau, et qu'il y avait du soleil à Rennes, ce serait le Paradis." Fredéric Antonetti, Canal Football Club, dimanche 06 mars 2011.

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#22 23-01-2008 09:21:37

Ptah rouge et noir
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Re: RetroFoot

Cantona a Leeds
le but

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#23 28-01-2008 22:16:47

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

Déja 10 Ans

Ce lundi 28 janvier, le Stade de France de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) soufflera les bougies de son dixième anniversaire.

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Le stade avait été inauguré le 28 janvier 1998, lors d'un match amical de football entre la France et l'Espagne. quelques mois d'une Coupe du monde de football organisée en France, les Bleus avaient remporté la victoire sur un but de Zinedine Zidane qui se révèlera prémonitoire.

Cet anniversaire est l'occasion de revenir sur l'histoire et les chiffres qui caractérisent ce stade depuis le lancement du projet en 1995 à aujourd'hui.

                                           Les 15 dates qui ont marqué l'histoire du Stade de France

- 2 juillet 1995 : La Fédération internationale de football choisit la France pour organiser la Coupe du monde de football de 1998. Pour cela, la France s'est engagée à construire un stade d'une capacité de 80.000 places.

- 6 septembre 1995 : La première pierre du stade est posée. Les travaux devront durer 31 mois.

- 4 décembre 1995 : Le choix est fait, le nouveau stade francilien sera baptisé Stade de France. Pendant un temps, les noms "Grand Stade" et "Stade Michel Platini" ont été évoqués.

- 28 janvier 1998 : Inauguration du Stade lors d'un match de football amical entre la France et l'Espagne. Les Bleus remportent la victoire 1 à 0 grâce à un but de Zinedine Zidane.

- 7 février 1998 : Premier match du XV de France dans le Stade, face à l'Angleterre pour le Tournoi des V Nations. L'équipe de France de rugby gagne le match par 24 à 17.

- 12 juillet 1998 : Le Stade de France accueille la finale de la Coupe du Monde de football. La compétition s'achève sur la victoire des Bleus face au Brésil, sur un score sans appel de 3 buts à 0. L'équipe de France de football devient championne du monde.

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- 25 juillet 1998 : Pour son premier concert, le Stade de France accueille un groupe de rock mythique : les Rolling Stones. Mick Jagger fait face à 80.000 spectateurs, vêtu d'un maillot de l'équipe de France de football.

- 5, 6 et 11 septembre 1998 : Johnny Hallyday réunit 220.000 spectateurs en trois soirs, un record.

- 14 septembre 2001 : Le Stade de France ose la programmation d'un opéra, Aïda, qui se révèlera un succès. Le spectacle se joue à guichets fermés.

- 23-31 août 2003 : Les 9èmes Championnats du Monde d'athlétisme se déroulent au Stade de France. 550.000 spectateurs y ont assisté.

- Juin 2004 : L'humoriste Jean-Marie Bigard se produit au Stade de France devant plus de 50.000 spectateurs. Il devient le premier humoriste d'Europe à jouer un one-man show dans un stade.

- 9 et 10 juillet 2005 : Le célèbre groupe irlandais U2 se produit deux soirs de suite au Stade de France. A chaque fois, près de 80.000 spectateurs sont présents.

- 22-30 septembre 2006 : 300.000 spectateurs assistent au spectacle de Robert Hossein, Ben-Hur.

- 7-20 octobre 2007 : Sept matches de la Coupe du Monde rugby se déroulent dans le Stade, dont les principaux comme la finale. La demi-finale entre la France et l'Angleterre qui s'y joue réunit 18,3 millions de téléspectateurs.

- 28 janvier 2008 : Le Stade de France fête ses 10 ans et promet qu'il révèlera "une image forte qui devrait faire le tour du monde". Pour le moment rien ne filtre quant à la teneur de cette image.

                                                                 Le Stade de France en chiffres :
- 31 mois de travaux
- 180.000 m3 de béton
- 32.000 tonnes d'acier
- 17 hectares de superficie
- un toit de 13.000 tonnes, soit deux Tours Eiffel
- un poids total de 500.000 tonnes
- 9.000 m² de pelouse
- 30 manifestations par an
- 1,5 million de visiteurs des coulisses du Stade
- 300.000 spectateurs en 5 séances pour Ben-Hur
- 88 matches de football depuis 1998
- 53 matches de rugby depuis 1998
- 100.000 billets à 10 euros vendus pour les 10 ans du Stade de France

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#24 28-01-2008 22:36:51

Alchimik35
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Re: RetroFoot

Bouuuuh Yann Kervalen, t'a même pas parler du concert d'AC/DC le 22 juin 2001, qui eux aussi ont réussi à remplir le stade !


"S'il faisait beau, et qu'il y avait du soleil à Rennes, ce serait le Paradis." Fredéric Antonetti, Canal Football Club, dimanche 06 mars 2011.

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#25 28-01-2008 22:47:40

Yann Kervalen
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Re: RetroFoot

ah oui désolé,pas fait exprès oops

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