Vous n'êtes pas connecté.
pronorennois a écrit:C'est marrant, mais lorsque tu as présenté le livre, je restais persuadé qu'il s'agissait du livre qui avait conduit au film de Fritz Lang (qui est en réalité tiré du livre "Metropolis" de la romancière allemande Thea Von Harbou, et écrit en 1926).
Pour la mise en parallèle, Fritz Lang qui était le compagnon de Von Harbou à l'époque, s'est séparé d'elle notamment pour ses forts penchants à Adolf H. et le nazisme.
Etant pas mal pris dernièrement, je ne rebondis sur ton post que maintenant : "mise en parallèle" tellement bien sentie par l'auteur ( avec le titre de livre qui va avec ), qu'il prend bien soin d'évoquer Lang et Von harbou à plusieurs reprises dans le roman
JE SUIS NÉ LE 27 AVRIL 2019
BREIZHILIA
Hors ligne
Viens de lire pour la quatrième fois L'Espèce humaine de Robert Antelme. Communiste, résistant, Antelme, premier mari de Marguerite Duras, a été sauvé à Dachau par François Mitterrand, qui l'en a sorti "en fraude" (atteint du typhus, il était destiné à mourir sur place) avec de faux uniformes de la Croix rouge, et l'a ramené à Paris avec Dionys Mascolo. Duras raconte ce retour à la vie, hallucinant, dans La Douleur.
Avec Etre sans destin de Kertesz, L'Espèce humaine est l'un des récits les plus profonds et puissants sur l'expérience concentrationnaire. Livre nécessaire sur la mécanique de la destruction, l'absurdité nazie et l'inaltérable humanité : "Vous pourrez le tuer, mais nous ne pourrez jamais le transformer en quelque chose d'autre".
David Rousset a également écrit sur l'expérience concentrationnaire dans "l'univers concentrationnaire" sur un aspect plus sociologique en décrivant l'organisation des détenus selon leurs origines
Hors ligne
exact, très axé sur l'organisation politique des camps
et aussi "Les jours de notre mort"
merci Fabrice
L'humanité sera véritablement heureuse lorsque le dernier capitaliste aura été pendu avec les tripes du dernier gauchiste.
Hors ligne
les témoignages de shlomo venezia et de philip muller (témoignant dans Shoah) sont également édifiants
j'ai trouvé d'occas des textes inédits de l'espèce humaine chez gallimard, mais pas encore lu
Hors ligne
Eric Branca introduit son livre par la dénomination " onze salopards et demi", car on ne peut taxer la douzième d'absolument "pourrie".
J'ai 2/3 ouvrages d'Eric Branca et c'est un très bon "vulgarisateur" de la chose historique ( grand spécialiste de De Gaulle et de la droite, par ailleurs ), ce livre ne fait pas exception avec l'histoire de ces nazis passés au travers des comptes à rendre après-guerre.
On en connait pas mal, c'était plus obscur pour d'autres.
Je ne résiste pas à l'envie d'égrener les noms, avec bio en quelques phrases, pour un peu de lecture à qui en aura envie.
- ERNST ACHENBACH : ce chef politique de l'ambassade d'allemagne à Paris avait la main sur la capitale pendant l'occupation. Toutes les directives passaient par lui, quand il n'en n'était pas l'inspirateur. Jamais inquiété, et à fortiori condamné.
Le scandale resurgit dans les années 70 quand le gouvernement allemand veut l'envoyer siéger à la commission européenne ( ce qui ne se fera pas devant le tollé général ). Loin de mettre la pédale douce pour faire oublier son ancien rôle, il n'aura de cesse en tant qu'avocat de défendre les anciens criminels nazis et même d'actionner un lobbying intensif pour une loi d'amnistie générale.
- ALBERT SPEER : un des plus célèbres ! Bien sûr, lui fut condamné à 20 ans de prison. Mais Branca l'a inséré dans ses 12 pour la bonne raison qu'à la fin de sa peine, il s'est mué avec une énorme facilité en "grand témoin", courant les plateaux télé jusqu'à la fin de sa vie. On parle pourtant d'un grand favori d'hitler, ministre de la production, "s'amusant" avec la main-d'oeuvre des camps de concentration.
- OTTO SKORZENY : parfois nommé le "james bond nazi", il était chef de commando d'élite de la SS. Celui dont on sut qu'il, par exemple, expérimentait des balles toxiques sur les détenus des camps, réussit à tout faire oublier en quelques mois après la guerre. Il écrivit plusieurs best-sellers. Considéré également comme "l'homme le plus dangereux d'europe", il fut aussi formateur pour la CIA, trafiquant d'armes, tueur..........d'anciens nazis pour le compte des services secrets israëliens. Des archives exhumées en 2018 par un historien militaire américain lui prêtent même un grand rôle dans la préparation de l'assassinat de Kennedy.
- WALTER SCHELLENBERG : emprisonné quelques mois, mort en 1952 d'un cancer, chef direct de Skorzeny, il dirigeait l'espionnage et contre-espionnage de la SS, créa les einsatzgruppen avec heydrich ( qui firent des millions de mort en URSS ). Jusqu'à sa mort prématurée à 42 ans, il s'en sortit grâce à ses dossiers : des documents prouvant des négociations secrètes avec l'OSS pour une paix séparée de l'allemagne avec les Etat-Unis au dépens des soviétiques ; d'autres fournis aux anglais prouvant la grande "amitié" de l'ex-roi Edouard VIII avec le régime hitlérien.
- REINHARD GEHLEN : il devint rien moins après-guerre que le chef des services d'espionnage de la RFA, et ce pendant 20 ans ! De 1941 à 1945, il a noyauté le système structurel soviétique, en pleine ligne afin de déclencher la guerre d'extermination des slaves ( ceci pour faciliter la colonisation voulue par Hitler ).
Adoubé par la CIA pour empêcher le communisme de s'insinuer, il monta une organisation infiltrant les pays de l'OTAN.
- RUDOLPH DIELS : le premier chef de la gestapo, en 33/34 ! Il fut donc des premières "joutes" conduisant à la dictature. Extraordinairement, il n'apparaitra qu'une fois au procès de Nuremberg, cité............comme témoin de la défense par göring. Pour le reste, il s'y fit représenté par un avocat, qui déposa en son nom un témoignage certifiant de son innocence.
La cour n'y trouva rien à redire, sous les yeux médusés des accusés au procès.
Il devint après-guerre gouverneur régional, fonctionnaire du ministère de l'intérieur, et mourut en 1957............d'un accident de chasse.
Nos cinq et demi qui restent, dans ce tour d'horizon, n'auront pas été considéré comme "criminels de guerre", au contraire des six premiers cités. Il y a les "stars" du conflit...
Ceux dont l'action leur conféra un pur prestige dans un temps de guerre "normal" sans exaction.
Ainsi du général PAULUS ( à qui on n'offrira d'autre choix côté russe que de se ranger et vanter le communisme ), le général HEUSINGER qui planifia la stratégie de la Wehrmacht ( recruté par les américains pour le bombarder président du comité militaire de l'OTAN ), ou bien le maréchal VON MANSTEIN ( imposé aux allemands après guerre par les américains comme conseiller militaire du gouvernement allemand. )
Sacré jeu de dominos entre américains et russes dans le pouvoir de récupération. Guerre froide en approche, plus que jamais...
- HJALMAR SCHACHT : le 10eme du livre, donc. LE ministre des finances, acquitté à nuremberg. Tellement doué dans son domaine qu'il est à l'origine, sans doute, des succès économiques renforçant Hitler au long de la guerre. Une pièce rapportée mais essentielle dans l'échiquier. Ensuite, après-guerre, il créa sa propre banque, et fut consultant pour moults pays.
- KURT KIESINGER : on se souvient de ce maître de la radio hitlerienne à l'attention de l'étranger pour la baffe qu'il prit en temps que chancelier, et en public, de Beate Klarsfeld, qui rappela à tous son rôle pendant la guerre. ça contribua à le faire descendre d'échelle.
- WERNHER VON BRAUN : voilà le fameux héros de beaucoup. La lune, tout ça...
Mais bon, les missiles, c'est lui aussi ( et dans quelles conditions humaines ) !
- HANNA REITSCH : voilà notre " et demi" ! Pilote d'avion émérite, ce petit bout de femme aura tenté d'extraire Hitler de son bunker fatal, se posant dans Berlin au détriment des russes omniprésents, 2 jours avant le suicide du dictateur. Elle prenait cela avec naturel, comme un devoir à son pays, et non une allégeance aux exactions ( elle le montrera publiquement à maints reprises ). Comme le décrit très bien Branca, elle a été assimilé à des êtres qu'elle détestait, pour rester poli.
Donc voilà, tout cela pour dire que ce livre d'histoire se lit comme un roman, c'est passionnant ( et quelque part désespérant ).
JE SUIS NÉ LE 27 AVRIL 2019
BREIZHILIA
Hors ligne
cela semble passionnant en effet, connais-tu Gitta sereny, formidable écrivaine avec en autres "au fond des ténèbres, franz stangl", "une si jolie petite fille" sur un autre aspect (les enfants tueurs), ou le romancier Hilsenrath qui parle de son expérience de la Shoah ?
Hors ligne
@ fabrice
Je réponds avec retard, j'avoue ne pas connaître, malgré la centaine de livres sur le sujet que j'ai dans ma bibliothèque...
Mes dernières lectures :
Pas besoin d'un dessin au vu de la couverture. De De Gaulle à Hollande, les affaires, aux ramifications politiques ou non, qui ont traversées les mandats présidentiels sous notre république.
Certaines étaient devenues diffuses à l'esprit au fil du temps ( et de l'âge qui avance ), c'est donc très intéressant à lire.
Les deux auteurs ont exhumé les archives de l'Express et c'est la limite de l'exercice, à contrario : tous les avant-propos sont un peu glorifiants pour le magazine.
Au final, lecture globale fort récréative, ce qui est étrange à considérer quand pas mal des faits relèvent du nauséabond et du glauque.
Forcément, pas un mois sans un rajout de petit caillou à l'édifice de mes lectures sur la 2eme guerre mondiale...
Junge fut donc au service de..... pendant 3 ans, comme secrétaire mais n'ayant pas la main sur la sténo qui concernait la conduite de la guerre, y compris la correspondance politique.
Il y a quelque chose du malsain à se faire représenter un Hitler humain, proche de son entourage en général, de ses secrétaires en particulier. Mais bon...
On en revient au global à cette affirmation que des milliers et des milliers de gens ont clamé à travers leurs propos : " je ne savais pas ".
J'ai du mal ici.
C'est sans doute la réalité puisque personne ou presque n'a remis en cause ses dires. Mais quand bien même son jeune âge à l'époque le justifierait ( 22 ans ), lire toutes ses pérégrinations près du monstre, constater l'ensemble des rencontres ou croisements avec les poids lourds du régime, ou les périodes de grande oisiveté passées au Berghof ( favorisant d'innombrables discussions entre présents ), je tique devant l'innocente ignorance affichée face aux horribles exactions de son "maître".
Lecture mitigée...
Sinon, je ne sais plus si je l'ai dit ici, mais pour la partie "roman", j'ai entrepris de finir d'acheter tous les Philip Kerr qui me manquaient. J'ai eu un "tilt" suite à cela : relire l'ensemble des "aventures" de Bernie Gunther, non plus dans l'ordre d'écriture de l'auteur mais en suivant la chronologie des histoires.
En ce mois de Janvier, j'ai donc enchaîné "metropolis" ( dernier écrit par Kerr avant sa mort, mais 1er dans la chrono de gunther, 1928 ), "hotel adlon" ( 1934 ), "l'été de cristal" ( 1936 ) et "la pâle figure" ( 1938 ).
Inutile de dire que c'est admirable. Et pas mal d'écrivains l'ont compris aujourd'hui, le roman/polar autour de la figure de l'enquêteur en temps de guerre foisonne( mais pour des faits plus terre à terre sociétalement que des obus à travers la tronche ).
JE SUIS NÉ LE 27 AVRIL 2019
BREIZHILIA
Hors ligne
Je n'ai pas encore lu tous les Kerr, mais je m'étais dit la même chose : il faudrait quand même les lire dans l'ordre chronologique !
La Trilogie berlinoise à ça de bien qu'elle est dans l'ordre... Le reste, il faut vraiment faire un effort pour se replacer au bon endroit,mais tout ce que j'ai lu était vraiment bien.
Hors ligne
Les Editions Mnemos avaient lancé en 2018 une cagnotte participative pour faire publier une édition intégrale et retraduite de Lovecraft (dans une belle édition). Elle est arrivée fin 2021 et après plusieurs mois à la reluquer, je m'y attaque :
Suivrons :
- Les Montagnes Hallucinées
- L'Affaire Charles Dexter Wars (son seul roman)
- Le Cycle de Providence
- Récits Horrifiques
- Essai, Correspondance, Poésies, Révisions
- Autour de Lovecraft (essai)
(Dans la joie et la bonne humeur)
Je préfère encore être un cochon décadent plutôt qu’un fasciste.
Hors ligne
Lovecraft mon adolescence avec simak, matheson, vance...
Hors ligne
"beaucoup n'ont pas encore intellectualisé ce qui est train de se passer"
J'ai exprimé un chacun desafenêtre relevant que les parcours, rencontres, apprentissages constructions, positions, points de vue de chacun étant propres à chacun font qu'il est normal que les uns et les autres pensent différemment. Une formule relativisant la différence et voulant l'indénigration de l'autre...
Blast publie l'échange autour d'un ouvrage qui reprend, sans tout voir et voyant d'autres détails bien sûr, ce qui foisonnent demafenêtre. Je pourrais reprendre les nombreux échanges pendant lesquels j'ai usé du vocabulaire présent dans cet échange autour du capitalisme devant devenir autoritaire. Cette démocratie et neolibéralisme qui évoluent dans leur définition. Un spécial coucou à y........ et notre échange sur le détournement linguistique du progressisme.
Je ne peux que conseiller ce passionnant échange, confirmant, structurant, relevant, bouleversant, torturant selon safenêtre.
Desafenêtre une formule figée qui pourtant incite au mouvement. Mouvement malheureusement trop souvent absent dans ce forum....
L'histoire se déroule, s'écrit, se raconte... Et ce forum n'est qu'un ensemble de personnes qui en parlent, desafenêtre...
PS3 : le directeur de la caisse des dépôts qui expliquent sur bfm que les salaires doivent augmenter et que le capital prend trop...
PS2 : il y a aussi les 13 pilliars de Branco qui logiquement me sied bien également et bien sûr l'avenir en commun qui est même valorisé par le président du medef !
PS : est mort et plus le temps de se disputer pour sa dépouille. Une seule entité porte les valeurs humaines pouvant permettre un véritable bien vivre...
Veux encourager EDOUARDO CAMAVeNdre, JEREMise bOKU, FAITOUT MAliA$$e, YAgN GBOH€urO la saison prochaine...
Hors ligne
Ma lecture du moment, c'est "Face au vent" de Jim Lynch.
J'étais entré dans l’œuvre de cet auteur par "Les grandes marées", roman assez contemplatif sur l'adolescence d'un adolescent et son passage vers l'âge d'homme au fil des marées. J'y avais retrouvé des émotions d'enfance en bord de mer, à chercher les trésors laissé sur l'estran à marée basse. L'écriture lumineuse de l'auteur avait fait le reste et la fin du roman avait un goût de trop peu. C'est par "Le chant de la frontière" que je me suis attaché à retrouver cette émotion de lecture, ce truc magique d'enfance perçu dans le premier bouquin. Moins convaincant.
Et puis j'ai ouvert ce "Face au vent". Non sans appréhension, j'ai eu l'occasion de naviguer quelque fois, mais ne suis pas un fou de voile, ni même un navigateur du dimanche. Malgré ça quel plaisir de suivre cette famille singulière, liée par le vent, la voile et l'obsession du ère et du grand-père, facteurs de voiliers, entrainant le reste de la tribu dans leur obsession. Naviguer jusqu'à l'obsession, comme une religion...jusqu'à l'affirmation des trois enfants dans toute leur singularité.
C'est beau, très bien écrit. Derrière un style faussement décousu, Josh, le puîné, est le narrateur du récit. Il retape inlassablement de vieilles coques, promis à la destruction, touché par l'histoire de leurs propriétaires, réarmant un vieux Joho familial pour une ultime régate en famille.
Beau travail de cette belle maison d'édition qu'est Gallmeister, spécialiste en littérature des grands espaces et américaine. Un vrai bol d'air!
"Je ne vais pas faire à Montanier ce que je n'aimerais pas qu'on me fasse"
Hors ligne
Gallmerister est un enchantement.
Par un gros coup de chance, j'ai récupéré la carte des USA que l'on voit dans certaines librairies (dont en grand chez Mollat à Bordeaux), et je m'amuse à noter tous les livres de cette collection que je lis par des épingles sur cette carte.
Je conseille notmamment Sukwann Island, My Absolute darling, Dans la forêt, Le Gang de la clé à molette... Et puis Autant en emporte le vent, bien sûr.
J'avais beaucoup aimé Les Grandes Marées, mais je n'ai rien lu d'autre de Jim Lynch.
Ton message me donne envie.
Hors ligne
Ils ont en effet un super catalogue.
J'en lis au moins un par mois de chez eux. Si tu as aimé Sukwann island, j'ai beaucoup aimé "La vie en chantier" du même auteur. My absolute darling, c'est ma plus grosse claque littéraire depuis bien longtemps. Une lecture "physique". Entre le coup de poing en pleine gueule et le page turner absolu.
Plus léger, ils ont également de belles plumes en polar. J'ai adoré William G Tapply et ses polars de pécheurs à la mouche, Keith Mc Cafferty et Craig Johnson.
Il y a également de beaux classiques, dont le fameux "Shibumi" de Trevanian.
La littérature nord américaine est vraiment très riche!
"Je ne vais pas faire à Montanier ce que je n'aimerais pas qu'on me fasse"
Hors ligne
Oui j'aime bien leurs polars aussi, en effet. Le Shibumi est sur ma table de nuit et attend patiemment...
C'est étonnant parce que je n'ai aucun attrait particulier pour les Etats-Unis, mais je suis tombé amoureux de cette collection et je les dévore aussi régulièrement. Tiens, j'ai aussi lu Le Jeu de la dame, dans la collection. Bien, mais un peu répétitif. Et j'avais aussi aimé Little America, un peu différent car ne se passant pas vraiment aux USA.
Je crois que tu confonds : La Vie en chantier, c'est de Pete Fromm (je ne l'ai pas lu mais j'ai adoré Indian creek). Sukkwan island, c'est de David Vann.
Sinon, pour remplir ma carte, j'essaye d'aller dans des états que je ne connais pas et je me suis récemment plongé dans des westerns (genre que je n'avais jamais lu). Et là, j'ai adoré Lonesome dove, exceptionnel.
J'ai aussi lu Le Pouvoir du chien, dans lequel j'ai mis beaucoup de temps à rentrer, mais au final c'était bien. J'attends de voir ce que Jane Campion a pu en faire dans son dernier film.
La carte qui trône fièrement dans mes toilettes avec des petites épingles sur les bouquins lus est celle-ci avec chaque état représenté par une couverture d'un livre se passant dans cet état :
Dernière édition de: Rangifer tarandi (18-02-2022 13:24:24)
Hors ligne
Ah oui, erreur de ma part!
La carte est très belle, leur collection poche aussi!
Et puis, ils font tourner leurs auteurs et traducteurs en librairie et ça c'est très intéressant aussi.
Comme toi, je n'ai pas d'attrait particulier pour les états-unis, mais ces lectures ont éclairé les richesses naturelles de ce pays continent que je méconnaissais.
"Je ne vais pas faire à Montanier ce que je n'aimerais pas qu'on me fasse"
Hors ligne
Assurément un drôle de zig !
Chieur intime et professionnel, pour tout dire peu sympathique selon ses propres termes, René Fallet avait quelque chose de Blondin en lui : amoureux perpétuel de l'amour ( curieux phénomène dont je ne peux mieux expliquer la sève ), du vélo, de l'alcool, de l'écriture, de l'amitié. Il cotoyait d'ailleurs le Antoine, dont il a constaté au fils des ans la dérive suicidaire vers la beuverie qui tue, l'auteur évoqué ici ayant des visées de suicide tout court, à certaines périodes...
Très bon écrivain de la 2eme partie du 20eme siècle ( à mon sens ), Fallet avait donc cédé lui aussi à l'exercice du journal ( dont il est possible d'assurer qu'il ne le destinait pas à être publié ). C'est inégal, bien sûr, il en est souvent ainsi de ce genre de production souvent posthume.
C'était un des meilleurs amis de Brassens et on cherche du coup toute la veine les reliant : poésie, humour, critique acérée des pontifiants, coups à boire, engueulades, etc...
On est pas mal servi par moment, au grand plaisir du lecteur.
On assiste aussi quelque part au long testament d'un auteur qui se délite physiquement, selon ses impressions, tout en naviguant au milieu de "ses" femmes.
Drôle de livre, dur à décrire ( pas l'impression d'y avoir réussi )
Par ailleurs, comme déjà dit, je continue les grandioses "polars de guerre" du regretté Philip Kerr, dans l'ordre de la vie de Bernie Gunther ( et non de parution ).
Sans doute ici un des meilleurs de la série : nous sommes en 1939 et Gunther est envoyé par Heydrich au ..............Berghof enquêter sur le meurtre d'un ingénieur. Il n'a que 7 jours pour résoudre l'affaire, avant que Hitler ne débarque pour y fêter son anniversaire.
C'est d'un foisonnement et d'une plausibilité historique assez bluffants, l'inspecteur se débattant dans un véritable panier de crabes autour de pontes du nazisme ( en particulier Bormann, ici ). Magnifique !
JE SUIS NÉ LE 27 AVRIL 2019
BREIZHILIA
Hors ligne
Livre plutôt prenant sur l'engagement de résistant du comte Robert de La Rochefoucauld, d'une motivation et d'un courage exemplaire.
On pourrait être étonné que personne ne se soit emparé de son histoire pour en faire un film, tellement certains faits sont purement "James Bondien" ( notamment 2 évasions d'entre les mains des allemands ).
Il y a peut-être des raisons dans deux faits qui viendraient ternir le tableau :
- il y a eu polémique sur ce qu'a réellement entrepris l'aristocrate dans ses activités. Elle vient souvent des britanniques. Après avoir lu ce livre et la page wiki consacrée à cet homme, j'ai peu de raison croire à des inventions. Certaines archives, qui restent fermées à la consultation, permettraient sans doute de faire la lumière définitive.
- De la Rochefoucauld a fait parti des défenseurs, dans son témoignage, de ..........Maurice Papon au procès de celui-ci, avec l'argument qu'il était un relai de la résistance en 1944...
JE SUIS NÉ LE 27 AVRIL 2019
BREIZHILIA
Hors ligne
Lectures de mars :
Suite des tribulations de Bernie Gunther dans l'ordre chronologique de sa vie, ici en 1941.
Ce coup-ci, Heydrich le contraint à le rejoindre à Prague, pour débusquer un espion infiltré dans son entourage. Un meurtre se mêle de l'affaire...
Pour sortir des sentiers battus des lectures de Polar, Kerr reste un maître : véracité historique ( je suis toujours persuadé que l'auteur aurait pu être un grand historien de la 2eme guerre mondiale ), humour, un héros qui balance entre enthousiasme pour la gent féminine et désenchantement permanent pour la vie. Du grand art !
Une biographie de la femme de...... !
Etonnante trajectoire de celle-ci, dont certains choix de vie montrent une incohérence certaine dans l'appréhension des évènements, voire une bêtise sans égale ( très curieux venant de cette femme très intelligente ). On ne plaindra pas son destin, bien évidemment .
Il est intéressant de lire ce genre de bio des personnes annexes à l'exercice du pouvoir hitlerien, afin de décrypter les mécanismes les menant à adhérer complètement à une idéologie terrible, alors que rien ne les prédisposait à cela. Car concernant Magda Goebbels, il faut tout de même savoir que :
- elle a été élévé par un beau-père juif et ils s'aimaient beaucoup
- son premier grand amour fut Arlosoroff, grande figure du sionisme. Elle participait aux débats en allemagne concernant la palestine, entreprit d'apprendre l'hébreu, et faillit même partir avec Arlosoroff s'établir en Palestine ( lui finira assassiné là-bas )
- sans même connaître quiconque, elle s'inscrit au parti nazi............par pur ennui de sa vie oisive.
Retour à Kerr, que je lis toujours entre deux docs historiques.
Nous sommes en 1943. Goebbels charge Gunther de diriger l'enquête à Smolensk, sur l'assassinat de milliers de polonais par les russes, enterrés dans des fosses communes, ceci afin de servir la propagande hitlerienne.
A ce stade, Gunther est devenu capitaine au bureau des crimes de guerre, réputé antinazi.
Comme le dit la 4eme de couverture, c'est "l'horreur vraie". Kerr a cet immense talent de savoir inclure sa fiction dans la reconstitution réelle d'évènements, ici un épisode effroyable de cette guerre ( entre autres ).
JE SUIS NÉ LE 27 AVRIL 2019
BREIZHILIA
Hors ligne
Le journal
La place d'Espagne
Hors ligne
Lequel?
Perso j ai trouvé un vieux cahier de science et vie sur le japon, très intéressant.
Le journal de Tintin.
C'est pas mal.
La place d'Espagne
Hors ligne
T es joyeux en ce moment. J en profite pour te conseiller 3 hommes dans un bateau, c est super drôle.
Sinon tendre poulet de Henaff. Bien drôle aussi.
Je suis toujours joyeux; ce sont les autres qui me rendent tristes...
Quant aux livres, le premier je l'ai lu il y a longtemps et je l'avais bien apprécié.
Le deuxième est inconnu au bataillon pour moi mais j'avais lu un petit ouvrage sympa : les rillettes de Proust.
La place d'Espagne
Hors ligne
Kersten enfin consacré !
Alors que Schindler est bien connu ( et Spielberg a sans doute, avec son film, aidé le populariser un peu plus auprès de jeunes générations ), Felix Kersten est un peu passé au travers de la "notoriété". Il a pourtant été "consacré" en 1947 via un mémorandum du congrès juif mondial.
François Kersaudy, historien de la seconde guerre mondiale ( et auteur d'une monumentale bio de Goring ), que j'apprécie beaucoup, remet donc en lumière cet homme qui sauva .......plus de 100000 juifs de l'extermination nazie.
Avec une minutie incontestable, il nous fait revivre la trajectoire de ce personnage rondouillard, dit médecin de Himmler ( aux méthodes bien particulières nées de traditions de guérison chinoises ).
Littéralement passionnant.
Je continue bien entendu de suivre les pérégrinations de Bernie Gunther, le "héros" de Philip Kerr. J'ai donc avaler "la dame de zagreb" et "un requiem allemand". Toujours aussi délectable.
Pour respirer un peu de cet univers, j'ai découvert un des premiers titres de Kerr, "chambres froides". Tout est déjà là, de l'auteur : minutieuse reconstitution grâce à une documentation sans faille, foisonnement des pages, humour. C'était déjà un maître, avec cette description de la russie post-soviétique, mêlée d'enquête policière sur fond de corruption généralisée...
A noter pour l'anecdote que Kerr était sans doute fan de foot, puisqu'une de ses séries de romans, "scott manson", faisait la part belle à un entraîneur. Peu féru de créations de ce genre, je n'ai pas testé.
Deux locaux de Chartres ont entrepris de tirer les fils de l'histoire, et retracer l'itinéraire de "la tondue", tordant le cou à beaucoup de contrevérités ( il n'en reste pas moins que cette jeune femme n'était pas des plus sympathiques, doux euphémisme ).
ça se lirait presque comme un roman Balzacien, avec son lot de petite guerre d'idéologie, de querelles de voisinage, d'ambition, de rancoeur et de veulerie. Très intéressante étude.
Avec ce genre de titre, beaucoup de livres à la gaudriole assumée existent.
Pas de place pour ça ici, c'est du sérieux, avec des analyses circonstanciées, de véritables spécialistes de chaque sujet.
Pour donner corps, voici les 20 thèmes évoqués, avec mes ajouts en parenthèse pour expliciter.. D'aucuns pensent que pour certains, la guerre aurait pu en être très écourtée, et que pour d'autres, elle l'a changé, d'une manière ou une autre :
- l'apaisement, une erreur ( l'attitude franco-anglaise face à la "montée" de l'allemagne ) / l'invasion de la chine ( par le japon, en 1937 ) / l'alliance de hitler avec l'italie / la manoeuvre "dyle-breda" ( destinée à devancer l'allemagne en belgique et aux pays-bas ) / l'arrêt des panzers allemands devant dunkerque / l'armistice de 1940 / l'intervention italienne en grèce / la surprise de Barbarossa ( dans le sens, comment Staline a pu nier à ce point une invasion allemande en cours ) / ne pas capturer malte ( négligé par les allemands ) / dieppe, le nadir des armes britanniques ( ou voulait en venir Churchill ? ) / la defense de Singapour ( encore un fait d'armes catastrophique de churchill ) / le débarquement en afrique du nord ( des alliés ) / midway, la mauvaise bataille au mauvais moment / hitler et le moyen-orient, une occasion manquée ? / le bombardement de Monte Cassino / Stalingrad / le bombardement stratégique ( sur les villes allemandes ) / la capitulation inconditionnelle / l'réchec de l'insurrection de Varsovie / Market Garden, un magnifique désastre ( franchir le rhin par arnhem )
Désolé si ça parait abscons à beaucoup d'entre vous, ça m'a plus de l'écrire
JE SUIS NÉ LE 27 AVRIL 2019
BREIZHILIA
Hors ligne
[ Généré en 0.035 secondes, 9 requêtes exécutées - Utilisation de la mémoire: 834.7 KiO (Pic : 891.59 KiO) ]