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Mais le problème c'est qu'un étoilé, allez disons 2*, c'est du 400 à deux avec les vins (et encore, pas à Paris ou à Lyon...). Donc à 1500 de salaire c'est compliqué... Un grand vin c'est 100, 200 ou plus... Même chose.
La thalasso, ya des masseurs, mais il y a aussi des parcours aquatiques, hammam, soins hydro etc... qui nécessitent des infrastructures. Plus un personnel en nombre qu'il faut rémunérer.Et oui FF, ça reste des "et si on faisait comme ça" ou "ça serait bien de"... sauf que concrètement ... Bah il n'y a rien.
1500 c'est le salaire de 1er niveau, ceux qui obtiennent leur majorite. Celui qui veut passer son temps sur sa planche a voile aura en effet quelques difficultes a passer a l'echelon superieur et a pouvoir se faire plaisir, mais ca semble logique. Mais si supposons a 30ans toi et ta/ton partenaire vous avez tous les deux 3000 chacun, ca devient plus accessible (et tu peux meme te faire des week end a l'etranger). Qu'est ce qu'il faut faire pour gagner 3000 a 30ans? Je ne sais pas, peut etre ramasser les poubelles. Ou autre chose. Ca doit etre definie en fonction des besoins. Ca ne serait d'ailleurs sans doute pas une grille fixe mais evolutive avec le temps. Est-ce qu'une fois que l'on a 3000 par mois on aura ensuite ce salaire jusqu'a la fin? Je ne sais pas. Ca ferait aussi du sens que si tu ne branles rien pendant 30ans tu redescendes a l'echelon inferieur. Mais supposons qu'en personne brillante et active que tu es tu t'investisse a fond, tu pourrais gagner 6000 par mois au bout d'un certain temps. Et si ton/ta partenaire fait la meme chose, tu vis plutot bien. Surtout que tes enfants touchent 1500 a partir de leur 18ans. Ha et j'oubliais, dans l'univers Friot, il n'y a plus de propriete lucrative, donc appartement pour tous
Concernant les thalassos, c'est comme aujourd'hui. Il y a des frais de fonctionnement qui sont imputes au prix. Les salaires eux sont payes par la caisse de revenus. L'entreprise y verse 60% de son CA (si j'ai bien compris) et n'est pas base sur le nombre de salaries.
Tu disais un moment que ce genre de salaire ne motiverait pas les entrepreneurs a se lancer et mettre en jeu leur argent. Cependant on peut imaginer que c'est la caisse d'investissement qui finance leur projet, surtout si celui est necessaire. Si celui-ci est necessaire, il n'y a pas de raison que celui-ci ne fonctionne pas et peut attirer d'autres personnes avec les competences requises.
Qu'il n'y ait rien de concret c'est normale, ce n'est pas un projet cle en main mais une theorie en developpement je dirais. Je ne suis pas confiant sur la solidite economique de ce genre de theorie, mais je suis sur qu'avec l'implication de brillants economistes, quelque chose d'interessant pourrait en resortir.
Mais ce n'est certainement pas en déresponsabilisant le travail (parce que quand on a pas de pression, d'obligation réelle, nombre d'entre nous se déresponsabilise, il suffit de voir le professionnalisme moyen en entreprise...) que l'on arrivera à une solution satisfaisante.
Toujours dans l'univers Friotien, il y aura toujours de la pression, mais qui ne sera plus le profit. Le besoin viendra de la societe, de tes collegues. Il y aura donc tout autant de responsabilite. Ton metier aura du sens. Il ne faut pas oublier que cette fois tu travailleras aussi pour toi, pour les autres et plus seulement pour un patron qui s'en met plein les poches. Il sera aussi plus difficile de presser les travailleurs a en faire plus en etant moins nombreux. Les conditions de travail devraient nettement s'ameliorer. Oui tu seras libre de ne rien foutre et d'etre paye, mais ce n'est pas non plus valorisant socialement.
"Je trinque souvent très rarement." Sylvain Wiltord
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Moi je pense surtout que l'Homme est crédule, pas si rationnel que ça, et qu'il a une fâcheuse tendance à suivre la voie indiquée par des personnes mal intentionnées qui utilisent les leviers "peur" et/ou "envie" afin de se trouver en position dominante.
Au regard de l'Histoire, ça a toujours fonctionné comme ça.
Après Romain : j'espère que tu tiendras le même discours fataliste devant une famille qui vient de perdre un gosse suite à une maladie dont plus personne ne meurt en Europe parce qu'il y a un vaccin. Je l'ai vu, et aujourd'hui non, je ne peux pas partager votre discours. Je veux bien croire que la route est longue et semée d'embûches, mais l'urgence, en fait, elle existe. On ne s'en rend pas compte quand on ne l'a pas vue, mais elle est bien présente. Après c'est une question de conscience, chacun vit avec (toujours sans jugement)
Quant à l'Europe de l'Est et la nostalgie de l'URSS, méfie-toi Romain, mes infos à moi (partielles forcément, mais pour les zones que je connais, j'ai des trucs assez fiables) m'indiquent que ce n'est pas si clair que ça. Il y a même un mot pour ça, ça s'appelle l'Ostalgie, ça part de la DDR, mais ça existe sur toute l'ex-URSS. A base de : "au moins sous l'URSS, on s'occupait des plus démunis".
Dernière édition de: Dnairb (23-08-2016 19:06:36)
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Dommage d'en arriver à l'argument du "moi j'ai vu vous verrez"... tu ne sais pas davantage ce qu'on a vécu pour avoir ces façons de penser ni l'effort que l'on peut consentir à faire pour essayer de trouver des solutions non guidées par nos affects.
Et tu peux aussi demander aux tchèques ce qu'ils pensent de l'URSS...
Une fois qu'on a dit cela... C'est vraiment dommage.
Je ne dis pas moi j'ai vu, vous verrez. Je dis, j'espère qu'il tiendra ce discours à des personnes qui souffrent pleinement du système tel qu'on le vit aujourd'hui. Ou qu'il le tient actuellement.
"Désolé, on tient à notre liberté".
Si je te dis que j'ai vu, c'est uniquement parce que c'est (malgré un terreau fertile), la raison qui fait qu'aujourd'hui je ne dévierai pas d'un point de vue radical. Et que le discours du "oui c'est triste, mais que voulez vous, pas de chance, pas de chance hein...", c'est pas tenable dans certaines conditions.
Edit : selon mes estimations, marchera aussi avec j'espère qu'il tiendra ce discours à vos gosses et petits-enfants dans 40 ans.
Dernière édition de: Dnairb (23-08-2016 19:07:28)
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Je peux savoir à quel moment j'ai dit "désolé je tiens à ma liberté" ?
Tu veux que je change tous mes posts en remplaçant "vous" par "toi Romain"?
Je peux hein.
Edit : c'est fait (et c'était pas facile de le faire parce que dans mon deuxième post il a fallu transposer au discours indirect). Tu peux supprimer les deux derniers messages.
Dernière édition de: Dnairb (23-08-2016 19:08:05)
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Bah déjà c'est plus précis ^^. Et tu simplifies sa pensée il ne dit pas cela. Ce qu'il dénonce c'est que sous couvert de ce qu'il voit comme la promotion d'un épanouissement et d'une libération des peuples du joug des puissants vous remplacez finalement une cagée par une autre, des contrôles par d'autres et que finalement la liberté que vous convoquez n'est pas si présente que cela.
Romain pourra me contredire mais je comprends son message comme : ici et maintenant je sais ce qui m'alliène et je préfère connaître ce qui m'emprisonne que de me plier à la séduction d'un régime faussement libérateur.
Pour le faire simple :e je sais la merde dans laquelle je suis et parce que je la connais bien je ne veux pas la changer pour une situation illusoirement plus belle.
C'est bien ce que je comprends :
Ce que je dis, c'est que la merde ne lui arrive qu'aux chevilles. Mais que dans son système ou ça ne pue pas trop pour lui, il y en a qui y sont jusqu'au cou.
Ce que je dis aussi, c'est que rien n'exclut qu'il ne se retrouvera pas très vite avec lui même de la merde jusqu'au nombril.
Après c'est une question de prévisions, son pari tient la route, s'il a confiance en lui. Ça laisse de côté ceux qui sont dans la merde jusqu'au cou. J'espère qu'il en est conscient.
Ensuite, je suis moi convaincu que le système proposé n'est pas illusoire (si ce n'est sur son établissement, mais absolument pas sur son fonctionnement).
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Je trouve abusif de conclure la situation dans laquelle il se trouve d'après ce qu'il exprime, je suis pas sur que tu connaisses sa vie suffisamment. La mienne non plus alors que je suis en partie d'accord avec lui.
Jusqu'aux genoux alors?
Je parle sur l'échelle d'un Soudanais défavorisé...
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Je sais pas je fais pas dans la statistique de la misère et je compare donc pas. pour moi si une personne considère que le monde s'effondre sur lui, alors il souffre quel que soit son problème qu'il s'agisse d'une peccadille ou d'un drame.
Le ressenti de la souffrance est pour moi aussi important voire beaucoup plus que le motif de la souffrance d'un point de vue étique. d'un point de vue pragmatique faut essayer de les résoudre, toutes ces problématiques.
Donc pour moi cet argument du "assumez votre propos auprès des personnes directement touchées" n'a pas de sens...
Par analogie on ne va pas blâmer un médecin qui va dire au patient qu'il guérira jamais et on ne lui rétorquera pas que c'est sa faute car les labos machin tout cela... Romain pose un diagnostic en établissant un constat du monde, on va pas le blâmer car il y a des victimes de ce monde. De même on ne va pas blâmer ceux qui essaient de s'en sortir simplement parce que d'autres n'y parviennent pas. Lui dit qu'il préfère tenter de s'en sortir dans un monde qu'il connait que de s'en sortir dans un monde hypothétique qui pour lui est bourré de pièges alors qu'on le vend comme un idéal.
Pourquoi monter sur le piédestal de la morale (c'est souvent quand on est à court d'arguments dirait Perelman). Veux tu déjà commencer à contrôler la liberté de penser ? Où peut on encore considérer qu'il n'est pas immoral d'avoir un autre point de vue et de croire qu'en améliorant ce monde actuel on peut aider davantage ?
Parce que la malhonnêteté est une des choses que j'abhorre le plus dans ce monde. Crois-moi, des types qui se roulent dans le stupre et qui après viennent te taper sur l'épaule d'un air apitoyé en te disant "je comprends, je comprends..", ça m'horripile mais à un point.
Que ces personnes assument, ça sera déjà un premier pas vers la prise de responsabilité. En toutes circonstances.
Je ne dis pas que c'est le cas de Romain, comme tu dis je ne le connais pas, donc j'espère, c'est tout.
Et le fait d'invalider cet argument, ça revient à tous ces connards qui disent: "ils n'ont rien, mais ils sourient tout le temps, au final c'est pas si mal leur vie, ils font contre mauvaise fortune bon cur". J'entends parfaitement ton argument sur l'importance du ressenti de la souffrance, on en a déjà parlé ici, et les riches se suicident aussi (first world problems are still problems). Mais quand un type en France a une occlusion intestinale, on l'opère dans les 24 heures, au Soudan il meurt.
Avec le sourire...
*tap tap tap* "Je comprends, je comprends" *tap tap tap* "ça m'émeut tu ne te rends pas compte, si je pouvais faire quelque chose..."
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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C'est là que tu ne comprends pas, je ne parle pas de la souffrance des riches, je parle de la souffrance de chaque individu quelle que soit sa condition, on est des êtres ontologiques avant d'être des êtres sociaux. Ce qui est constitutif de notre substance n'est pas équivalent à un effet causal de la façon dont est constitué notre substance. Donc la souffrance de nature m'indigne quel que soit l'être social.
Et ce n'est pas parce qu'on a décidé de se battre pour améliorer ce monde-ci qu'on se bat moins que toi qui veut changer le monde. Il y a la position révolutionnaire la tienne, et la mienne plus modérée, ou celle de Romain plus pragmatique, et elles ne se basent pas du tout sur la même vision des choses. On ne sera jamais d'accord sur le pourquoi les sociétés existent, sur la positivité ou non de l'homme, sur les conditions éthiques de la société etc. Dès lors ce n'est pas une compétition c'est une impossibilité à s'accorder. on pourra partager certains constats certaines solutions peut être mais pas plus.
Donc la posture morale est malvenue.
C'est un plaisir de vous lire les mecs !
@FF : Félicitations pour ton argumentation dépassionnée
J'essaye de vous répondre demain.
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@Romain : les pies, les charognards, je sais plus trop quel insecte qui profite du travail des fourmis. Tu vas me dire, elles ne récompensent pas l'oisiveté, mais bon ça c'est ton analyse du revenu universel qui n'est pas partagée par ses promoteurs.
On peut aussi parler des tribus, même si je suis loin d'être anthropologue, dont les actions sont toutes dictées pour le bien de la communauté, loin des ambitions personnelles. Alors certes, ce sont des cas ultra-minoritaires qui sont écrasées par les sociétés qui promulguaient expansion, geographique et économique, notamment grâce à l'utilisation de esclavagisme.
Bon je disgresse gravement, on est plus dans ce modèle où on faisait travailler les gens comme des cons en échange d'un logement et de bouffe. Moi je suis payé pour mon taf, qui me permet de payer un loyer et à manger à ma petite famille. Et une connexion internet.
Quand on en aura fini avec ce débat, faudrait qu'on relance celui d'un nouveau modèle agricole, parce que là ça s'est un peu perdu. Et j'aimerais bien confronté nos points de vue avec 4ur, qui maîtrise ce sujet là. J'ai de gros problème avec le système qui fait qu'on importe des légumes espagnols degueux ici et qu'on fait crever d'autres agriculteurs en Afrique avec nos exportations.
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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On peut en parler mais c'est un très vaste débat, ou il n'existe pas une unique solution. Tout le monde s'accorde la dessus.
L'Espagne, ouai c'est un problème. Et vu le cours faible du pétrole depuis quelques temps, on a pas fini d'être concurrencés par les produits d'importations. Quand aujourd'hui il coûte plus chers de transporter 1T de blé de Tours à La Rochelle (via camion), que de La Rochelle à L'Egypte (en bateau)...
Le problème de l'Espagne par rapport à nous c'est leur coût de main d'uvre, vraiment faible. Qui leurs permets d'être ultra-productiviste. Sans se cacher non plus, qu'ils sont assez peu portés sur les contraintes environnementales, et ont moins de restriction en phyto.
Maintenant pour l'histoire de goût c'est différent. Il y'a bien sur un imapct "hors-sol" mais c'est surtout la variété qui fait la différence. Sauf que les variété hyper précoces et hyper productives, n'ont pas été sélectionnées pour leurs "goûts".
Pour l'aparté j'ai travaillé dans une boite de selection (vente de semences), on me disait : "tu sais les goûts, les couleurs... Une fois que dans c'est dans le panier on s'en fou".
Quand on y pense c'est pas faux malheureusement. Le client lambda en supermarché il veut du beau et pas chers.
Concernant les agriculteurs qu'ont fait creuver en Afrique, peux tu développer? Notre grosse source d'exportation c'est sur des pays asiatiques dont la Chine, et beaucoup en céréales sur le Maghreb. L'Afrique du Nord est de façon récurrente victime de mauvaise récoltes et assez dépendante de l'importation. Ce qui nous offre un beau débouché. Bien que cela soit de moins en moins vrai, car l'agriculteur français a du mal à se remettre en question.
J'entends par là qu'on a une vision de l'agriculture française toujours omnibulée par le rendement, convaincu que nous sommes les seuls à faire de la qualité.
C'est faux, nous sommes directement concurrencés qualitativement par des voisins européens (et même europe de l'est, mer noire), aux coûts de production moindres... Et ça commence à faire mal.
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Je fais référence à un docu vu sur Arte il y a quelques années montrant la détresse des producteurs d'oignons au Sénégal soumis à une concurrence inextricable des oignons français inondant leur marché.
En ce qui concerne les consommateurs français, un sondage est tombé cet été, je crois que 80-90% des sondés considéraient les tomates de leur supermarché sans goût.
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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C'est vrai que les bonnes tomates ne proviennent que des potagers, les autres sont sans saveurs.
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Ils les trouvent sans goût mais les achetent quand même. Parce que le panier dédié à l'alimentation à jamais eu une part si faible des dépenses des ménages... Il est là le premier gros problème.
On préfère manger de "la merde en conserve" et se payer un écran plat, que l'inverse...
Concernant la culture de l'oignon je connais pas ce sujet en particulier. Ce qui est sûr c'est que certaines productions " à la mode" ou "d'aliments santés" mettent à mal certains producteurs. C'est le cas du millet, de l'amaranthe ou du quinoa.
En remettant au goût du jour ces productions, et en souhaitant également travailler en production locale, on a forcément vidés certains marchés.
Le plus dangereux est même de voir exploser le prix de ces productions, les répercutions au niveau des cours étant mondiaux, et se retrouver avec des gens ne pouvant plus s'acheter leurs quinoa (base de toute leur alimentation), car trop chers et destiné à l'export...
Au final c'est le consommateur final (des pays développés), qui dicte le système de production et les prix...
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Faut quand même remettre un peu les choses à leur place.
Ayant un petit salaire et malgré une volonté de manger le plus sainement possible (via les magasins de producteurs et les marchés), ben je suis quand même obligé de faire la majorité de mes achats en supermarché. Et j'avais un tube cathodique il y a encore 2 ans.
L'alimentaire, c'est de loin mon deuxième poste de dépense après le loyer. Ben quand tu touches moins de 1500, faut faire des choix, moi je sacrifie mes vacances pour tenter de nourrir le plus sainement possible ma fille, mais je n'ai aucun mépris pour ceux qui font un autre choix. Faire vivre une famille avec un bas salaire, c'est bien plus compliqué que tu ne le pense.
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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Mon post était peut-être un peu acerbe. Mais ce n'est pas moi qui le dit: la part des dépenses liés à l'alimentation n'a jamais été aussi faible. Et grandement au
profit des loisirs. Chacun fait ses choix. Ok là dessus. Mais alors ça sert a rien d'esperer un boulversement du modèle agricole.
Toi tu fais le choix (louable) de privélégier l'alimentation. Mais ce n'est plus le cas de la majorité de la population. Il n'y a rien de moqueur ou réducteur à le dire.
Dernière édition de: 4ur (24-08-2016 11:28:03)
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Parce qu'en payant plus on ne mange plus forcément mieux, le problème est là aussi...
Parce qu'on sait également que le producteur est souvent lésé malgré des prix élevés et cela ne donne pas envie de payer.
J'ai fait comparaison entre des fruits et légumes achetés au marché de production française. Je suis allé ensuite chez une grande enseigne qui positive. Eh bien les goûts étaient les mêmes et c'était moins cher en supermarché.
Je me méfie de ses statistiques. Si la part des dépenses alimentaires a baissée, c'est peut-être aussi parce que la part du loyer a augmentée, comme cellede l'énergie, et que des nouveaux besoins ont été crées (portable, internet devenus presque indispensables).
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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Je rejoins bob sur la hausse des loyers qui en trente ans est devenu par la force des choses la première dépense des ménages. Alors qu'elle était troisième auparavant.
Je te laisse vérifier par plusieurs sources... La part de l'alimentation a diminué malgré un pouvoir d'achat en hausse.
Au profit des loisirs mais également d'aliments tout fait, ou pour ainsi dire de "la mal-bouffe". Passer de 36% à 20% en 50 ans c'est énorme...
Ne pas admettre que le consommateur accorde de mois en moins d'importance à son assiette, c'est se voiler la face.
Chacun fait ce qu'il veut. Moi je porte pas forcément non plus le grand intérêt a mon assiette, mais je le fais en tout état de cause.
Se plaindre de n'avoir que des fruits sans goûts ou venant d'Espagne, mais ne pas accepter de les payer plus chers, s'ils viennent du producteur d'a côté, c'est compliqué.
Alors oui je suis ok, c'est pas simple pour ceux qui n'ont pas les moyens et qui veulent bien manger. Par contre il faut avoir en tête que ça semble pas être une priorité des français (même si je pense que ça commence à bien évoluer).
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/CONSO09c.PDF
Le tableau page 17 est assez bien fait pour résumer la situation. La hausse du loyer et des services est importante. La baisse de la part de l'alimentation l'est encore plus. PAr contre on observe que celle liée à l'habillement à peu bougée. Il y'a quand même un changement de priorité.
Dernière édition de: 4ur (24-08-2016 11:52:40)
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