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Non, les 2 sont vrais.
Les patrons ont besoins de leurs salariés, l'inverse également. Raisonner en clivage n'apporte rien de bon.
Pas d'accord : tu prends une boîte de 15 employés. Tu les enlèves, elle ne tournera plus. Tu enlèves le patron, elle tournera toujours. C'est pas plus compliqué que ça.
Si tu enlèves le pognon, là elle va avoir des soucis de fonctionnement, mais une boîte qui tourne n'a pas besoin d'investissements externes. C'est là tout le "miracle" de l'actionnariat, qui aujourd'hui nous impose des fluctuations complètement irrationnelles, qui ont plus d'impact dans les décisions que les envies/besoins/choix des employés, trop souvent réduits à une ligne dans les tableurs excels (gna gna gna, pas tous, c'est comme partout, y en a des biens).
En fait, la légende du patron, elle me fait penser à la légende de la puissance du roi et de l'aristocratie sous l'Ancien Régime. Pendant des siècles, grâce à ce magnifique magicien qu'est le clergé, on a considéré que le roi était indispensable au bon fonctionnement du royaume. Parce que Dieu lui-même l'avait élu, et que c'est du Ciel qu'il détenait sa supériorité. Beaucoup croyaient même sincèrement que sans roi, tout s'effondrerait. Parce qu'ils avaient toujours vécu comme cela, parce que cela leur semblait naturel. Ils seraient bien étonnés aujourd'hui.
Evidemment, tout n'est pas parfait, et il est certain qu'un ordre social est resté, que beaucoup de descendants d'aristocrates de l'époque sont toujours aujourd'hui parmi les classes possédantes.
La nouvelle légende, c'est celle de la supériorité des possédants, ceux dont l'argent est indispensable, parce que sans leur argent, rien ne tournerait. Mais ils ne sont pas plus indispensables que ne l'était l'aristocratie, et à sa tête le roi il y a quelques décennies. Il est temps que la population se prenne en main, dans les entreprises comme dans la vie citoyenne. Mais c'est difficile de sortir d'une idéologie qui nous est imposée depuis des générations. Cela prend du temps.
Heureusement, régulièrement, les possédants abusent de leurs privilèges, ce qui conduit à des révoltes, des révolutions. C'est récurrent, depuis, pour le cas de la France, 1789. 1850, 1870, 1929 et ses suites. A chaque fois la population a avancé vers des situations plus confortables, directement ou indirectement. Certes, cela ne s'est pas fait sans heurts. Mais il y a eu comme un mouvement de ressort, qui a abouti à un recul des privilèges des possédants. C'est le sens de l'Histoire. Celle de la lutte des classes. Aujourd'hui, une nouvelle fois, les possédants tirent trop sur la corde. On attend le retour de manivelle. Il prendra peut-être une forme que l'on a déjà connue, mais j'espère que la population saura faire preuve d'innovation. Avec le moins de dégâts possible. Mais difficile, quand on voit les leviers utilisés par les possédants pour s'accrocher à leurs possessions, d'imaginer qu'il n'y en aura pas.
@Dnairb, j'ai lu ton article. J'ai jamais dédouané la police. Ce que je te reprochais et que je ne peux pas accepter, c est la defense des casseurs et des mecs qui tabassent les flics. Répondre a la violence par la violence, ou dire "c'est pas nous qui avons commencé, c'est eux", a quoi ca sert? C'est constructif?
Cela m'amène à cette seconde réflexion. Comme tu dois bien l'avoir compris, je ne suis pas non plus d'accord avec ce que tu avances. Mais je vais devoir raconter une petite histoire.
La violence, symbolique, elle est utilisée par les classes dominantes pour faire perdurer un ordre social dans lequel ils sont les gagnants. Cette violence symbolique, elle ne s'exprime pas uniquement physiquement, comme dans cet Ancien Régime si lointain où on avait droit de vie et de mort sur ses serfs, puis plus tard sur ses ouvriers, mais dans la façon dont ils agissent aujourd'hui, difficile de le nier, les possédants semblent n'avoir que trop peu d'égards pour ceux qui les font vivre. La façon dont ils considèrent qu'ils n'ont pas le droit de planifier leur avenir par exemple, pour prendre le cas de leur conception du salariat. On m'opposera très certainement que le gouvernement actuel fait beaucoup pour pour atténuer les souffrances des victimes de cette violence symbolique, et je le crois sincère. Mais je suis aussi persuadé que le gouvernement connaît ses limites, celles qu'il ne peut pas dépasser, sous peine de perdre la position qu'il occupe dans la hiérarchie sociale. Le problème, c'est que le gouvernement, issu d'un processus démocratique, n'est pas souverain face à des puissances extérieures qu'il n'arrive pas à maîtriser, à dominer. L'a-t-il jamais été, d'ailleurs. La machine étatique, toujours aujourd'hui soucieuse de protéger ses classes dominantes (qui, par définition, la dominent), traite trop régulièrement les masses, ou les individus issus de ces masses, comme la chienlit, pour reprendre les termes de Ouest-France.
Les masses, la chienlit, n'a que peu de moyens, dans un monde civilisé, pour parvenir à se faire une place dans cet univers. Et c'est d'autant plus dur que nombre de symboles de réussite aujourd'hui, qu'on les considère instrumentalisés (pour les plus radicaux) ou non, impliquent des succès économiques particulièrement difficiles à obtenir. A la télé, au cinéma, dans les médias, aujourd'hui, réussir c'est grimper l'échelle du capital, dont on s'aperçoit bien vite que certains barreaux sont hors d'atteinte. Les masses découvrent avec douleur et frustration que certaines choses leurs sont interdites, et ce malgré de jolis artifices autorisant et mettant en lumière les rares réussites. Aujourd'hui, un des nouveaux visages de la gauche française pas vraiment de gauche (de ses propres dires), a déclaré qu'il souhaitait ds jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires. Envie... frustration .... souffrance. Voilà le résultat de cette violence symbolique, qui a placé l'argent au dessus de toute autre valeur.
Et sans moyens légitimes pour exprimer sa frustration, puisque, on le sait depuis quelques années maintenant, le mouvement social, pour plein de raisons différentes, n'a plus d'utilité, que fait-on? La lutte. Et comment exprimer sa frustration? En détruisant des symboles. Sur un plan purement moral, j'ai du mal à jeter la pierre aux personnes qui détruisent des symboles d'une domination qui s'exerce sur eux de manière violente. Même lorsqu'ils déchirent la chemise du DRH d'Air France, j'ai du mal à leur jeter la pierre, tu sais...
Voilà pour la défense des casseurs.
Heureusement, la classe dominante a encore une dernière carte dans sa manche pour réguler l'expression de la frustration et de l'indignation populaire : le maintien de l'ordre. La police. Et là, plus de symbole, la violence est réelle, elle est physique.
Encore une fois, la mission de protection des populations, et même dans de nombreux cas la mission de maintien de l'ordre public est une mission hautement importante, qui implique des risques, des souffrances, et qui fait monter au créneau des individus issus des classes inférieures (les classes dominantes entrent directement aux niveaux de commandement, je n'imagine pas les croiser un jour dans les rangs qui encadrent les manifestations par exemple). Je ne nierai ni l'importance, ni l'utilité, ni même un certain prestige à exercer ces fonctions.
Mais ce n'est pas la seule fonction qu'on donne à ces pauvres gars qui n'ont rien demandé à personne. Aujourd'hui, la police, et dans une moindre mesure la justice, est beaucoup plus conciliante avec les puissants qu'avec les faibles. C'est un constat. Alors que les faibles goûtent à la prison pour avoir volé un uf, les puissants peuvent s'en aller avec un (troupeau de) buf(s) sans jamais craindre que l'épée de la justice ne s'abatte sur eux. Alors que les faibles sont interpellés avec force coups, violences et humiliations, les puissants ont droit à tous les honneurs. La police, et dans une moindre mesure la justice, est là pour s'assurer que tous les ordres sont respectés, y compris l'ordre social. Les exemples ne manquent pas, "selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir", disait La Fontaine (lire la fable prend 5 minutes et permet de se rendre compte du formidable esprit d'analyse de ce génial auteur). Cela crée des frustrations, de la rebellion, de la révolte, et ternit quelque peu la réputation d'un corps de métier qui n'a pas besoin de ça, mais qui ne fait qu'obéir aux ordres.
Concernant les individus qui tabassent les flics. Ceux qui sont là pour ça, dans un esprit justicier, parce qu'ils ont un problème avec l'autorité, parce qu'ils recherchent l'adrénaline, parce que la violence fait partie de leur vie et que la police est une cible comme une autre. Peut-on les considérer comme portion minime de la population qui se déplace pour se rassembler, protester, manifester, casser même? Ceux-là doivent être neutralisés, pour éviter des débordements, parce qu'ils sont au milieu de personnes qui n'ont pas l'habitude de se trouver face à ce genre de situation et qu'il faut protéger. Ces ultra-radicaux sont comme les ultra-radicaux dans la police, je n'irai pas pleurer s'ils perdent un il, une côte, des dents, un genou, parce qu'ils cherchent ce qu'ils trouvent, de même que les policiers qui font des actions inconsidérées et qui en paient les conséquences. Le problème, c'est que ces neutralisations sont un désastre complet dans bien des cas.
Et c'est là que je blâme l'organisation policière de ces derniers mois. On peut croire ou non les dires de certains syndicats policiers qui indiquent que dans les rangs des policiers qui font face quasi-quotidiennement à des comportements violents se trouvent des agents qui n'ont pas été formés à ce type d'intervention, qui indiquent que régulièrement, ils ont l'impression d'avoir la possibilité d'interpeller les individus violents, mais qui n'en reçoivent pas l'ordre. Ce sont des considérations de métier que je ne peux ni confirmer ni infirmer. Si c'est le cas, on doit blâmer les donneurs d'ordres, mais si tu as bien suivi, vu leur position, il y a de fortes chances pour qu'ils fassent partie de la classe dominante. Dans ce cas, ils sont protégés. Et peuvent continuer de donner des ordres aberrants.
Mais que cela vienne d'ordres ou parce que certains policiers perdent tout simplement les pédales, les faits sont là :
Dernièrement, le degré de violence de l'expression de la force publique a pris un tournant assez radical. Les policiers sont violents vis à vis de la population, population qui sait que cette violence leur est réservée, et que les classes dominantes en sont exemptes. Et c'est d'autant plus dérangeant que si l'on en croit l'article dont nous parlons, nous savons que d'autres formes de maintien de l'ordre existent, même dans des situations encore plus risquées qu'une manifestation. Mais pour un nombre réduit d'inconscients que la police devrait isoler et neutraliser, le nombre de coups donnés à droite et à gauche est incroyablement élevé. On ne compte plus les victimes de la police qui n'ont très certainement jamais levé la main sur une personne en uniforme, ni lancé quoi que ce soit. Ils sont juste là, exerçant un droit qui leur est garanti par la Constitution (moins sous l'Etat d'urgence, mais c'est une autre histoire), celui de manifester. Et à chaque fois que la police blesse par erreur une personne qui n'avait rien fait de répréhensible, elle fait monter le ressentiment envers elle, et crée de nouveaux individus prêts à aller en découdre avec elle. Donc oui, je blâme les actions policières pour le climat délétère du moment.
Les casseurs, je les comprends. Les bastonneurs dans le civil comme chez les flics tant mieux s'ils se retrouvent entre eux, ça les occupera, mais gare à eux s'ils s'en prennent à qui n'a rien demandé. Mais pour la situation du moment, oui, je mets la faute sur la police (et non les policiers, note-le).
J'aurais tellement d'autres choses à dire, mais ça va finir par être fouillis ^^
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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J'ai l'impression d'avoir lu un préquel de Hunger Games.
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Désolé Dnairb, mais t'enleves le patron, non la boîte ne tourne plus. C'est bien de pas dénigrer les salariés, mais il faut également respecter les autres.
Je ne suis pas chef, bien que cadre, mais faut arrêter le délire tous les "chefs"'sont pas arrivés la par le pognon ou par piston. Certains sont brillants et on peut grandement leurs attirer le merite du developpement de leurs boites. Sans eux, elles n'en seraient pas là. Les visionnaires, les tres bons managers etc, ca existe.
Pour ta seconde, tu comprendras que c'est un débat sans fin, car je ne suis pas (du tout) d'accord.
Dernière édition de: 4ur (28-05-2016 09:06:00)
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J'était assez intrigué la semaine dernière quand, au boulot avec Europe1 en fond, j'entendais à chaque flash info parler du sabotage du métro de Rennes, parfois,pour varier un peu on parlait de saccage. Quand j'essayais de penser à ce qui c'était passé, j'imaginais que des gars avait voulu s'introduire dans le centre de contrôle du métro pour tout péter.
Bon je dois dire que je n'ai pas été vraiment surpris d'apprendre qu'ils avaient juste foutu de la mousse expensive dans le bornes de ticket. de quoi effrayer le bourgeois. J'ai été un peu plus surpris d'apprendre qu'ils étaient inculpés pour Association de malfaiteurs.
M'enfin, dans un pays où tu es considéré comme un criminel quand tu arraches la chemise d'un gars qui veut foutre 2000 personnes de ta boîte au chômage, quoi de plus normal.
Et puis cette semaine, j'ai appris(pas grâce à la télé ou la radio, parce que ça a quand même été traité de manière assez confidentiel) que le directeur de la Société Général ne sera pas envoyé devant les juges pour faux temoignage grâce à une Comission sénatoriale, malgré le fait qu'il avait affirmé que sa banque n'avait plus d'activités au Panama. Démenti depuis par les Panama Papers.
Finalement, l'Etat français considère que bloquer des bornes de tickets de métro est bien plus grave que de permettre l'évasion fiscale de milliards d'Euros.
Et je devrais m'indigner que quelques personnes aient péter des vitrines de banques dans le Centre-ville de Rennes? Ah oui, j'oubliais, ils ont aussi briser la vitrine de Foot Locker sans piquer une seule paire de pompes. Vandales. Il y en a qui vont morfler le jour où les cités se révolteront.
Après ça, certains pensent encore que la Lutte des Classes n'existe plus?
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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Apparemment il y aurait prescription pour le parjure, donc c'est visiblement heureux pour lui. Après, si c'est vraiment le Sénat qui a décidé de ne pas transmettre, c'est bizarre. Normalement la justice est la seule à pouvoir prendre ce genre de décision...
Et sinon 4ur, je ne renie pas l'existence des cadres, rassure-toi. Mais des boîtes sans patron, ou plutôt des boîtes où tout le monde est patron, ça existe. Ça s'appelle une coopérative. Et ça fonctionne.
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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pour Bob
2 poids 2 meusures comme toujours.
Mais celon certains, j'ai cru que Rennes était devenue Ciudad Juarez.
Un lifting de la ville de Rennes s'imposait, car honnêtement ce n'est pas une Belleville.
Dernière édition de: Nicopicolo (28-05-2016 10:09:02)
Jeune coupable et libre car jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction. SCRED CONNEXION
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Je travail dans une cooperative... Il n'y a qu'un réel patron. Et sans lui, tout le monde sait qu'on en serait pas là
Dernière édition de: 4ur (28-05-2016 10:21:41)
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Ca peut fonctionner.
Et il n'y a pas que des coop. La définition d'une boite sans patron serait plutôt l'accomplissement d'une entreprise libérée.
Mais avant que le patron puisse s'en aller, il faut structurer très sérieusement l'entreprise, identifier les compétences, bien recruter, et prier pour que tous ceux qui remplacent le patron aient une mentalité positive.
Oui des entreprises peuvent fonctionner sans patron, mais pour faire fonctionner et grandir (parce que si tu stagnes, à moyen terme, la concurrence te mange, elle, essaye d'avancer, dans un environnement qui évolue) il faut un leadership, une vision, une capacité à mener tout le monde dans la même direction.
Donc oui c'est possible, mais si tu veux une entreprise pérenne, qui évolue, sait se remettre en question, sait grandir, passer des caps, il est plus facile d'avoir 1 dirigeant concerné qui transmet cette envie à ses collaborateurs, que de trouver un ensemble de 10, 15, 100 ou 500 personnes qui vont aller dans la bonne direction.
Oui l'entreprise sans dirigeant est plus enviable, et tant que tout va bien, cela peut continuer, mais quid d'un environnement moins favorable, de décisions difficiles ? Quid d'une décision majeure pour le futur avec une réorientation de l'activité ?
Est-ce possible de mettre tout le monde d'accord lorsqu'il n'y a pas de patron ? Qui assumera si c'est un échec ? L'ambiance de travail collective sera-t-elle préservée si il faut licencier 30% des effectifs ?
Bref, je n'ai pas le temps d'écrire un pavé, mais s'il vous plait, ne voyez pas une nouveauté comme solution absolue. Les coop existent, les entreprises libérées existent, le management coopératif et collaboratif existe, et dans certains cas elles peuvent s'appliquer.
Le management "à la papa" que l'on trouve en france, totalement vertical, Carrefour spirit, existe, et aurait beaucoup à gagner en regardant ce qu'il se passe dans les coop, c'est certain.
Mais ce n'est pas facile d'évoluer pour une grosse structure, et comme précisé, la problématique NUMERO 1 lorsque l'on veut aller sur de la responsabilisation collective, est la capacité de la structure à recruter des profils adaptés. Je vous laisse définir le terme adapté lorsque l'on parle de responsabilisation, de collectif, d'état d'esprit positif etc... Sur du long terme j'entends.
Oui oui, parce que voter une augmentation collective de 100% et avoir le sourire ce n'est pas difficile. Garder ce sourire 3 ans plus tard lorsque l'entreprise a perdu 2 gros contrats et doit réduire de 35% des salaires tout en licenciant 20% des effectifs jusqu'à ce que ça aille mieux, c'est plus compliqué. Et peut-être encore plus lorsque les responsables sont égaux à vous mêmes.
Peut-être que là vous vous dites que certaines personnes qui ont participé aux décisions n'auraient pas du, qu'elles n'était pas assez compétentes, pas assez intelligentes, qu'elles voyaient à court terme, qu'elles comptaient juste augmenter leur salaire et compter sur les autres pour faire le boulot ?
Bref, s'il vous plait, ne soyez pas dogmatiques et idéalistes. Soyez créatifs et pragmatiques. Et là vos idées auront une chance d'exister !
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Bah tu m'expliqueras pourquoi il a créé une coopérative alors...
Une coopérative est la combinaison d'un regroupement de personnes et d'une entreprise fondée sur la participation économique des membres, en capital et en opérations. Son organisation et son fonctionnement sont caractérisés par des principes et des valeurs qui confèrent à chaque coopérative un caractère universel, quel que soit son objet ou son secteur d'activité. Une partie de ces principes et valeurs, comme la démocratie à travers l'égalité de voix entre les membres, est traduite en norme juridique
Le but du jeu c'est justement de mettre tout le monde sur un pied d'égalité, en termes de décisions comme en terme partage des bénéfices.
Dernière édition de: Dnairb (28-05-2016 10:31:38)
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Oui mais la vraie vie c'est pas ça. Tes adherents et salariés de la coop, ce qu'ils veulent avant tout, c'est un bon salaire. Garder leurs boulots, ne pas fusionner avec une autre coop.
D'ailleurs ce n'est pas le directeur qui a créé la coop! Mais ses adhérents, car il y a besoin d'un pilote dans l'avion. Ils lui ont offert leurs confiances, parce qu'ils savaient que c etait necessaire pour le besoin de tous.
Ils s'en foutent au final de ne pas etre sur un pied d'egalite en terme de prise de decision, du moment que leurs travail et qualite de vie leurs convient.
Une cooperative ce doit d 'etre competitive. Et la plupart des salaries ne veulent pas etre plus responsabilisés. Parce que quand ca se passe bien, c'est facile a assumer. Quand ca se passe mal, on est bien content de pas etre en 1ere ligne.
On s'appuie donc sur un ou des dirigeants plus compétents, plus investis (sisi ca existe...), qui font evoluer la coopérative dans le bon sens, ce qui permettait a tout le monde d'etre content, et d'avoir une ancienneté moyenne de 25 ans dans l entreprise au moment du depart en retraite.
Faut arrêter de rêver, les structures ont besoin d'etre competitives. Mêmes les cooperatives.
As tu deja managé plusieurs dizaines de personnes? Tu crois reelement que sur un pied d'egalite parfait (ce qui est tout bonnement impossible, un leadeur ressort tjrs naturellement), l'entreprise continuera de tourner rond dans la difficultée?
Dernière édition de: 4ur (28-05-2016 10:39:02)
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Pour celles et ceux qui n'ont pas encore lu cette Loi Travail :
http://www.senat.fr/leg/pjl15-610.html
Sinon j'espère que vous avez pris pleins les yeux des dernières vidéos de violences policières, y a de quoi faire;
Ou si vous préférer, il y a la dernière sortie de Macron, tout en finesse.
Des dizaines de jeunes jugés à la va vite à Rennes, direct à la prison de Vern pour certain(e)s, pendant que les puissants et les flics reste à l'abri de toute sanction.
Je suis passé au CCAS hier, je gagne 60 euros de trop pour bénéficier de la gratuité des transports. C'est ballot.
Là maintenant j'essaie de joindre pôle emploi, 5 minutes d'attente annoncée, j'en suis à 20.. je suppose qu'il ne me préviendrons pas si ils n'ont pas l'intention de décrocher ?
Dernière édition de: yoyoceltik (28-05-2016 11:32:28)
Mais je m'en fiche qu'il y ait un leader ou pas, tant que deux choses sont respectées :
- La possibilité (réelle) pour les adhérents / employés de remettre en cause le système de fonctionnement de l'entreprise, de débattre, de voter, de donner des mandats stricts, de fixer des objectifs, et surtout de pouvoir sanctionner.
- Une répartition égalitaire des revenus du travail. Revenus générés aussi par les cadres, je ne dis pas le contraire, mais pas dans une proportion 20, 50, 100 fois plus importante.
Pour finir, le laïus sur le fait de se cacher dans le processus de décision, c'est tout à fait compréhensible, mais c'est aussi ce qui fait qu'au final des personnes à qui on délègue tout le pouvoir parce qu'on a peur de prendre ses décisions soi-même abusent du pouvoir qui leur est confié.
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Euh ok... Mais on fait quoi alors?
Et sinon, merci Romain.
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Il y a énormément de propositions, plafonner les salaires, rénover les structures de dialogue dans l'entreprise, encadrer de manière très strictement l'investissement, ainsi que l'influence des actionnaires dans la gestion de l'entreprise... Favoriser fiscalement les entreprises "éthiques" et pénaliser les autres.
Et plein d'autres idées encore que tu trouveras sur tout plein de sites d'organisations. A toi de faire ton choix.
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Ce sont des idées effectivement. Apres je pense qu'on a un biais de vision dans notre échange, car quand on parle entreprise et gestion de celles ci, on ne doit pas forcement visualiser le meme type de structures.
Entre un Total ou EDF, ou personne ne connait les actionnaires, et les salaries pas leurs patrons.
Entre la structure moyenne de quelques dizaines a centaines de salaries en passant par l'artisanat et la start-up, le discours est forcement different.
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Sinon Kant, tu pourrais commencer à mettre des notes à chacun peut-être, vu l'objectif de chacun de tes posts ici?
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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Tu sembles grognon en ce moment bob ^^
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Pas spécialement.
Mais quand je vois des messages argumentés, autant de ta part que de 4ur par exemple, et qu'au milieu tu trouves un message sans intérêt(désolé Kant mais c'est le cas) pour dire juste qu'on pourrait trouver un juste milieu, sans rien proposer, ça me saoule.
Des fois faut savoir s'engager, et en ce moment le virage pris est plus binaire qu'il semble le croire.
Doit-on suivre le modèle économique dicté par Bruxelles? Parce que c'est en grande partie l'enjeu derrière ce mouvement social, même si ça ne s'arrêtera pas là.
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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C'est évident qu'il n'a pas apprécié que Kant apprécie le post à Romain.
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Si tous ceux qui disent des conneries se taisaient...
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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J'aime bien Kant, mais bob a raison
Et les provocs lourdingues de Mahi, on leur met un stop quand ? On a beau l'envoyer chier intelligemment, il continu le pépère, ça me rappelle quelqu'un...
Toi?
Mouhahahahahaha...
Moi aussi j'ai bien aimé le post de Romain, et je ne veux pas parler pour lui mais j'imagine que Bob aussi.
Bon après le pragmatisme a ses limites, évidemment, c'est souvent l'excuse pour justifier des actions pas top niveau morale (oui mais il faut faire de la realpolitik maintenant).
Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."
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Bien sur qu'il a des limites ! Il faut se responsabiliser. Par exemple, acheter des goodies (stylos, porte carte...) fabriqués en France plutôt qu'en Chine. Oui ça coute plus cher, mais le rendu est plus quali, c'est un bénéfice image. Il faut simplement le traduire.
On peut être pragmatique et responsable, il faut simplement savoir traduire cette attitude en discours pour en tirer un bénéfice compétitif.
D'un point de vue RH ça se traduit par un personnel heureux, considéré, bien rémunéré (j'ai pas dit irraisonnablement), qui est de fait plus productif, plus créatif, et plus corporate.
Lorsque les gens sont heureux, ça a un impact non négligeable sur la qualité du travail. Si le recrutement a été au niveau bien sur, que les personnes recrutées ait une attitude positive, collective.
Bref un cercle vertueux. Mais on revient à la politique RH, incontournable dans cette logique.
Autrement, content que vous ayez apprécié mon post, je n'écris plus beaucoup, mais je passe régulièrement
Dernière édition de: Romain (28-05-2016 14:13:50)
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Communiqué de plusieurs personnels de Rennes pour dénoncer le jugement du tribunal correctionnel qui a conduit nos quatre camarades directement en prison :
Le vendredi 27 mai 2016, deux étudiants de Rennes 1 et deux étudiants de Rennes 2 ont été condamnés à des peines de prison ferme (de 4 à 1 mois) par le juge du Tribunal correctionnel de Rennes, et transférés immédiatement à la prison de Vezin. Leurs casiers judiciaires étaient pourtant absolument vierges. Et les faits qui leur étaient reprochés mineurs : une banale altercation, sans gravité aucune, avec un tenancier de restaurant qui se permettait d'apposer dans son établissement des affiches à l'humour vertement sexiste - voire, pour certains d'entre eux, la simple possession de marqueurs dans leurs sacs. Si de telles peines sont absolument délirantes, les rationalités de cette « justice » ont, elles, le mérite d'être claires : ces jeunes étudiants ont été enfermés, parce qu'il leur a été reproché de nuire « sans motif légitime, aux commerçants du centre-ville ». Une fois de plus, le tribunal de Rennes a donc instruit un procès politique, visant à faire payer à ces quatre étudiants le « malaise », la « déprime », la « lassitude » des commerçants du centre-ville du fait de la mobilisation contre la loi travail et son monde, qui dure depuis près de trois mois. Ces peines absolument disproportionnées à l'encontre de ces quatre étudiants constituent une nouvelle étape dans la dynamique de répression en cours contre le secteur militant rennais, qui a conduit notamment la justice à inculper 20 militants pour "associations de malfaiteurs"' à la suite d'une simple et inoffensive opération de "métro gratuit" jeudi 19 mai, et la préfecture de Rennes à chercher à empêcher préventivement, à deux reprises, un militant politique d'exercer son droit de manifester à Rennes, en recourant à loi de 1955 relative à l'état d'urgence.
Personnels de Rennes 2, opposés à la loi travail, nous exigeons l'amnistie immédiate des quatre étudiants condamnés ce vendredi par le tribunal correctionnel.
Et réclamons que la justice cesse une fois pour toute d'être dictée, à Rennes, par les seuls intérêts économiques du Carré Rennais.
Premiers signataires :
Olivier Sarrouy
Hugo Melchior
Très d'accord aussi avec Romain et c'est justement ce qu'il y a derrière cette loi et la philosophie du gouvernement. On a par exemple un Macron qui appelle directement les patrons à pas augmenter les salaires. Bref ce qui se joue, c'est la soumission des élites au culte de la compétitivité que prône l'Europe. Et voilà ça mène à la précarisation, l'idée qu'il faut baisser les impôts des riches, augmenter la TVA.. Choses qu'on retrouve chez la droite (à l'extrême) jusqu'au PS et qui est un programme de Robin des bois à l'envers : prendre aux pauvres pour donner aux riches. C'est Alain Madelin qui le dit.
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