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Ça serait une mauvaise nouvelle pour Boga surtout. Si même Erasmus passait devant lui dans la hiérarchie.
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En même temps vu ce qu'a montré Boga pour le moment...
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Ammrod, si tu veux pousser un cran plus loin l'analyse, il faut noter deux choses importantes pour chacun de ces joueurs.
Je vais commencer par Sio, vous avez Sala et Sigthorsson, on a Sio et... personne, absolument personne.
On aurait bien eu éventuellement N'Tep sur des bouts de rencontre, mais celui-ci est dans la pire saison (physique) de sa carrière et donc indisponible. Du coup, double tranchant pour Sio, il est installé, pas de concurrence mais forcément, puisqu'il est seul apte au poste, tout raté il va en subir la responsabilité de plein-fouet, pas de garde fous. A voir si le petit Kermit Erasmus pourra jouer ce rôle de second attaquant de pointe qui nous manque dans les semaines qui viennent. Et pourquoi pas faire sa première rentrée dans le derby qui sait...
Et Dembélé, et Boga ? Deux joueurs de mouvement, de dézonage et surtout deux mecs qui ne sont pas de véritables pointes. On a même tenté Henrique en pointe, c'est dire le désarroi.
Grosicki enfin, a une utilité quand il est titulaire, c'est de lancer le départ des contre-attaques depuis notre surface, et notamment en combinant avec son arrière (c'est celui qui combine le mieux avec Danzé qu'on a peu vu en début de saison au profit d'un Moreira qui n'a malheureusement pas confirmé sa progression de l'an dernier) et/ou son milieu ou la pointe en des une-deux des plus intéressants.
Seulement, quand il part de cette position, il perd de la lucidité devant le but, et il en perds beaucoup, et il devient nettement plus facile à lire pour l'arrière ou le milieu défensif adverse adverse.
Cet avantage, à la construction, ou sur des tâches défensives, ne suffisent pas du tout à l'installer comme titulaire ou d'autres ont mieux performé (et en ce moment Dembélé évidemment). Son emploi comme super-sub lui permet de mieux s'exprimer, notamment en partant de moins loin ou à pouvoir compenser par sa fraîcheur un départ depuis les abords de notre surface que l'adversaire a beau lire mais n'a plus les jambes pour pallier correctement aux une-deux que notre Kamil affectionne.
"I don't care if you win, I just need Kylo Rennes - Toulouse." General Hux
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je ne vois pas Ball dans vos pronos de compos ?!?!
Penalty pour Lyon !!!
Tirage favorable pour Guingamp !!!
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- Que pensez-vous de l'apport de Sio cette année, indépendamment des résultats généraux d l'équipe?
- Comment jugez-vous l'utilisation, étonnante à mon sens, de Grosicki?J'ai regardé les deniers matches du stade rennais et je dois avouer être quelque peu désabusé par le jeu proposé: on sent une force qui ne demande qu'à s'exprimer et pourtant tous les rouages semblent grippés comme si cette équipe se découvrait après trois jours de vie commune. Ne pensez-vous pas que ce groupe ait été monté à l'envers avec une puissance offensive de qualité créée avant d'avoir une défense et un milieu cohérents et qu'aujourd'hui cela fait qu'Erminig se morde la queue? Personnellement c'est un peu mon sentiment et pour être honnête j'ai l'impression que c'est la même chose au niveau général du club: stade, com', joueurs, tout est fait pour installer Rennes parmi les valeurs sûres du foot français avant de stabiliser les choses à la base, sur le terrain. Une équipe peut-être pas "pétillante" mais avec une âme, le mors aux dents à laquelle les supporters peuvent s'identifier. D'ailleurs en écrivant cela me vient une autre question: quel serait l'entraîneur pour vous qui pourrait correspondre le mieux à notre Der Zakarian?
Sio, même si on espérait mieux, a quand même fait du bien après le plot qui nous tenait lieu de 9, Toivonen. En confiance, Sio c'est un bon attaquant du championnat de France. ça sera jamais un génie du foot, mais ça reste un attaquant utile. Le problème, c'est que en ce moment, il n'a aucune confiance en lui, il n'arrive plus a refaire les bon matchs du début de saison. Personnellement, je suis assez content de l'apport de ce joueur, il ne faut pas oublier qu'il devait être remplaçant et que l'on aurait du avoir un Waris, un Campbell ou un Benzia en 9. Le vrai problème, c'est d'avoir uniquement Sio en 9 de métier dans l'équipe.
Grosicki, son utilisation est parfaite. J'ai milité comme beaucoup d'autres sur ce forum pour que ce gars soit titulaire, il a fait quelques matchs en tant que titulaire, et il a été ultra mauvais. C'est simple, avec ce joueur ça se vérifie quasiment à chaque fois : titulaire = mauvais, remplaçant = très bon.
Il a une réel capacité à apporter quelque chose en sortie de banc, c'est hyper précieux un joueur comme ça. J'avoue ne pas tellement comprendre pourquoi ça ne colle pas en titulaire, mais le constat est là. Et vu qu'il marque très souvent en rentrant, ben je me dis, tant que ça marche continuons ainsi.
Concernant l'équilibre de l'équipe et le jeu proposé, je trouve que l'on a une équipe assez bonne derrière d'un point de vue effectif, sauf le gros point noir que sont nos latéraux actuels. Après effectivement, au niveau du jeu, c'est le néant. Pour moi, 2 explications à cela : le fait d'avoir prolonger Montanier, alors que clairement le club voulait un autre entraîneur cet été est pour beaucoup dans cette absence de jeu. Depuis le début de la saison, la relation a été conflictuelle en Ruello et Montanier. Dès le recrutement, ça s'est senti. Montanier n'a pas eu les joueurs qu'il voulait, a eu des joueurs dont il ne voulait pas (Quintero est l'exemple parfait)
Du coup pas évident de construire un fond de jeu, d'autant plus que le discours de Montanier ne passait pas auprès des joueurs.
D'autre part, on a jamais eu toute l'équipe en même temps disponible, on a eu beaucoup de blessé (et encore maintenant), alors entre Montanier qui changeait de compo à chaque journée, l'arrivée de Courbis qui lui aussi fait des essais pour trouver la bonne équipe, les blessures des uns et des autres, et bien on a jamais pu progresser au niveau fond de jeu au cours de la saison.
Si on reste en course aujourd'hui pour l'europe, c'est grâce au talent individuel des joueurs, pas grâce à notre jeu.
Pour nous, une saison hyper frustrante parce que l'on devrait faire tellement mieux, et en même temps dingue parce on peut encore finir en coupe d'europe la saison prochaine.
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je ne vois pas Ball dans vos pronos de compos ?!?!
C'est normal, ce joueur n'existe pas.
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Sinon je vois des critiques sur notre maillot jaune soit disant moche (question de goûts), vous pensez la même chose du Brésil ?
Oui. VAMOS ARGENTINA !
Le rouge est la couleur de la lutte.
Le jaune est celle de votre tête demain soir, après une belle crise de foie.
Jeune coupable et libre car jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction. SCRED CONNEXION
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Je prédis un milieu avec nos trois milieux les plus techniques
Vote des journalistes : 1. Ribéry : 523 points 2. Ronaldo : 399 points 3. Messi : 365 points
RIBÉRY BALLON D'OR FRANCE FOOTBALL!
J'suis né à Landau In Der Pfalz, Deutschland, et je supporte aussi le Bayern, voilà.
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Ce serait quand même drôle qu'Erasmus joue alors que Lundi, dans pleine lucarne, ils annonçaient qu'il était à la cave et définitivement...
Pas ils, juste Penven.
Huran > Vu la fragilité de Quintero et Gourcuff, on n'est pas près de le voir ce André-Gourcuff-Quintero, en titulaire en tout cas. Mais si je me trompe, n'hésite pas à me le faire savoir, j'en serais très satisfait.
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Sio, même si on espérait mieux, a quand même fait du bien après le plot qui nous tenait lieu de 9, Toivonen.
Personnellement, je préférais largement Toivonen à Sio.
Huran, j'espère voir un jour ce trio mais je ne pense pas non plus que ce sera le cas contre Nantes.
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En même temps Boga dans 8 match il n'est plus rennais, ça va être encore plus difficile pour lui de s'imposer maintenant.
Jpourrais pas voir le match... faut qu'on les défonce ces Nantais! D'ailleurs Ntep ne sera pas la demain qui vas lancer le clapping ? ^^
Dernière édition de: HugO (06-03-2016 05:52:18)
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RENNES LES AUTRES EN JAUNE, LÀ
Vox Populi Yell (Very) Low Ictère À Terre !
Previously on the « Stade Rennais Show » :
Avec tonton Rolland, le temps règlementaire, c'est comme les transferts réglementaires : on s'en bat les steaks. Pour nous, le vrai jeu commence avec les arrêts de jeu.
Nous avons l'élégance du paradoxe.
Nous domestiquons le chat de Schrödinger.
Lisez plutôt :
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Embrasser les foules est une question de tempo ; on ne s'improvise pas tribun. La voix doit entrer en résonnance avec les motivations intimes, elle doit déverrouiller les instincts. Elle doit accompagner l'individu vers un plan où il ne s'appartient plus ; lui permettre de devenir l'unité nécessaire d'un ensemble en harmonie. Les silences se doivent d'être, non des pauses, mais des échos. Ils sont la conséquence nécessaire d'un mouvement impulsé, des danseuses abandonnées en attente du bras puissant d'un partenaire. Dans leurs sillons essaiment des énergies contenues à la recherche de l'exutoire qu'un mot idoine asséné avec la bonne couleur fera jaillir comme le sang irriguera à nouveau le membre engourdi.
Tandis que j'avance vers le promontoire, je ne sais pas encore quelle tournure prendra ma harangue improvisée. Les mots existent déjà, tapis dans quelque subconscient en alerte. Le temps se matérialise ; il s'allonge et délaie cette impatience mâtinée d'appréhension. Le trac joue comme un épaississant qui alourdit mon pas sans le ralentir. Je n'ai pas bougé. Je suis pourtant en position. Je dois initier le mouvement.
J'inspire :
« Chers amis (~~~) Mes amis,
Ce soir, les choses prennent corps. L'attente est récompensée. Ce soir, nous faisons face à ce qui nous anime. Notre feu intérieur trouve sa justification. (~~~) Si l'horizon du quotidien est parfois terne, toujours brille au loin cette clarté de phare qui nous rappelle à ce que nous sommes. (~~~)
Qui sommes-nous ?
Nous sommes ceux qui, à terre, se sont relevés encore et encore. Les écueils, loin de nous contraindre, ont renforcé notre détermination, notre foi. Qui peut se prévaloir de tant de courage ? Qui pour toiser notre dévouement ? (~~~)
Ce soir nous ne sommes plus des hommes. Ce soir nous ne sommes plus des pères ou des maris. Ce soir nous oublions jusqu'à nos noms. (Pensif ~~~) Ce soir (Plus fort ~~~) Ce soir nous sommes nos couleurs ! Nous sommes le Rouge de notre passion. Nous sommes le Noir de notre dévotion. Ce soir (très fort) nous sommes le Stade Rennais, et nous avançons vers notre destin ! (~~~)
Ce soir, mes amis, nous sommes la clameur éternelle, nous sommes le tumulte des âmes conquises ! (crié)
Ce soir, nous sommes la fureur de la victoire !
Nous sommes le Stade Rennais !
Allez Rennes ! »
La première chaussure me manqua assez largement et vint rebondir sur la fenêtre ouverte de ma salle de bain. La seconde, un croquenot taille 47 à bout clouté, je la pris en plein pif.
« Tu vas pas un peu fermer ta gueule, nan ?! » brailla le champion de Belgique de lancer de godasses, bien campé en chaussettes au milieu de la rue. « Il est cinq heures du matin, espèce de taré ! »
Hum. Il est vrai que les vieilles de derby, je dors mal.
« Excusez-moi monsieur De Smijter. Et mes hommages à madame », rétorquai-je en lui rendant sa chaussure, dans un souci évident d'apaisement.
En face, victimes de la sérénade, de plus en plus d'ampoules s'allumaient, dessinant des carrés de lumière aléatoires sur les façades d'immeubles.
Je refermai ma lucarne en hâte, entendis quelques projectiles tardifs heurter la vitre cependant que je posai deux doigts sur mon blaire endolori. Je vis dans ce sang vermillon un heureux augure.
Appuyé sur la vasque du lavabo, j'observai ma face tuméfiée.
La journée allait être longue.
« Les places assises dans le bus, c'est bien. Mais le plus important, les mecs, c'est les trois points ! Allez Rennes, bordel ! »
H-12 (cinq heures du matin)
Toute cette agitation n'a pas réveillé ma femme. Coutumière de mes accès de verbiages et autres envolées lyriques impromptues, elle pionce comme un loir au 3x8 sur l'atelier de montage. Je profite de cette solitude narcotique pour réaliser un projet qui me tient à cur depuis plusieurs mois.
À l'autre bout de l'appartement, dans son lit de princesse, ma fille Renée dort à poings fermés. Sa couette brodée de l'écusson Rouge et Noir se soulève à intervalles réguliers dans un mouvement chaloupé incroyablement apaisant. Sur les murs, à la faveur de la pénombre, le papier glacé de ses posters « Reine des Neiges » prend l'aspect du vélin. Peut-être devrais-je d'ailleurs orthographier « Rennes des neiges », s'agissant de photos d'Alexander Frei maniant un ballon fluo sur un terrain blanchi par la poudreuse.
Je m'approche furtivement de son porte-manteau, saisis l'immonde écharpe jaune qu'elle a entortillée autour du crochet selon des nuds savants que seuls les enfants et les marins à la retraite maîtrisent. Le bandeau de laine enfin décroché, je le remplace par son équivalent rouge acheté la veille. Adieu le cadeau de Noël de belle-maman. La « mamie de Vendée » commence sérieusement à me courir sur le paletot avec ses provocations à la mords-moi-le-nud.
Satisfait, bien qu'un peu honteux, je m'éclipse sur la pointe des pieds. Mais du sang a dû goutter sur le parquet et je glisse avec la grâce d'un Brian Joubert en lice pour le championnat du monde d'emplafonnage sur commode Ikea. Les petits personnages en plâtre, souvenir de notre lune de miel à Maubeuge (j'avais revendu les billets d'avion pour les Canaries), dégringolent du meuble avec une insistance et un bruit exaspérants.
Rrrr Humpfff Papa ?
Je fourre en vitesse l'étoffe jaunasse sous mon pull.
Oui, mon ange ?
C'est l'heure de se lever ? Super ! On fait un jeu ?
C'est ainsi que je me retrouvai, assis sur un tapis de jeu, au petit matin, à disputer une partie de Puissance 4 contre ma fille ; partie de Puissance 4 particulière, puisqu'uniquement dotée de pions rouges.
H-9 (huit heures)
Tiraillé par la faim et soucieux de marquer des points auprès de ma compagne et de ma fille en prévisions des inévitables tensions pré-match à venir, je descends à la boulangerie du coin afin d'offrir des pâtisseries encore tièdes à ma petite clique somnolente.
Sous la porte cochère, je jette un coup d'il inquiet des deux côtés de la rue, particulièrement attentif aux riverains en chaussettes.
Rasséréné, je rajuste ma perruque, ma fausse moustache, et prends en face en direction des commerces.
La boulangerie est vide quand je fais tinter le carillon.
Goeiemorgen, bonjour ! m'accueille une charmante vendeuse dont le tablier plein de farine souligne la finesse de la taille et la lourdeur de la poitrine.
Bonjour, je vais vous prendre trois kouign amann en portions individuelles s'il vous plait.
Des quoi ?
Trois kouign amann
, répété-je, circonspect.
Devant sa mine déconfite, je fais défiler les pages mentales de mon « guide de survie en milieu bruxellois ».
Ah, je vois ! dis-je alors. Pardon pour la confusion. Je voudrais trois « kouignoù » amann ; j'oublie toujours la terminaison du pluriel. Veuillez m'en excuser.
Micheeeeeeeeeel ! se met-elle alors à beugler sans autre explication.
Un rude bonhomme, la bedaine tendue comme une outre et le calot de guingois telle une auréole blanche, passe aussitôt la tête par la porte de l'arrière-boutique.
Oui Lucienne ?
Monsieur voudrait des couine-hallals, souffle-t-elle, comploteuse, en me désignant du menton.
Décontenancé par le fait qu'une si charmante femme puisse se prénommé Lucienne, je ne me formalise pas de ce traitement cavalier réservé à un client et m'empresse de corriger :
Kouign amann.
On ne fait pas ça monsieur ! me tance le patron. Vous êtes dans un établissement respectable. Nous avons gagné le trophée de la couque d'or sept années de suite. Ç'aurait même dû même faire treize années de suite si ce tricheur de Vanden Borre avait respecté la quantité limite de sel.
OK
Passionnant. Euh, bah du coup, je vais vous prendre une douzaine de palets au beurre de Guérande. Des sablés quoi.
Échange de regards entre les tenanciers. Et Michel qui remet le couvert :
Tu cherches quoi, là ? La violence ? C'est la violence que tu veux ?
À court d'arguments sur la boulange, je présente mes paumes en signe d'apaisement, réalisant un peu tard que je n'ai pas lavé le sang noir sur mes doigts. Je bredouille quelques mots, mais ma fausse moustache dont l'adhésif adhère mal à ma vraie moustache se décolle et me fait zozoter :
Ze veux zuste des gâteaux pour azeter la paix de mon ménaze.
Il se fout de moi en plus ! tonne alors mon Saint-Michel, qui visiblement supporte mal de se faire ensabler.
Pas courageux, et pas téméraire non plus, je me précipite sur la sortie non sans adresser un dernier clin d'il à Lucienne :
J'imagine que vous n'avez pas de crêpes au caramel au beurre salé ?...
Quand le boulanger débouche sur la rue, la rage au ventre, je suis déjà loin.
« Ah bah oui, c'est autre chose que les BN (je vous laisse le soin de découvrir le sens de cet immonde acronyme »
H-5 (midi)
« Gniaouuuu ! »
Personne ne semble prêter attention à la plainte provenant du jardin d'en bas. Il faut dire que faute de pâtisseries, le cassoulet en boîte avalé pour le petit-déj a lesté les estomacs autant que l'ambiance. Et que je te repousse la nourriture avec la fourchette et que je te triture tout ça avec la pointe du couteau. Autour de la table, mère et fille, dans une unanimité tacite, me renvoient ma médiocrité de maître queux en pleine tronche. C'est plus un repas dominical en famille, c'est le jury de Top Chef : « Oui, Kireg, tes assaisonnements sont bons, mais ton plat ne me raconte pas d'histoire. Tu pars en dernière chance, tester ta résistance acoustique avec Philippe Etchebest. » Non mais oh ! Woh ! On est où là ? On fait de son mieux et ça suffit jamais. Avant d'exploser, je préfère crever l'abcès :
Dites-le si c'est pas bon !
Ma compagne, occupée à mâcher la même bouchée depuis un quart d'heure, semble surprise par ma saillie. D'un mouvement de bras suspect, elle fait tomber l'assiette de la petite sur le carrelage.
Oh non
Ce que je suis maladroite. Et le plat qui est vide. Quel dommage. Va prendre un yaourt dans le frigo Renée. Vite !
Ça ne vous plaît pas, hein ?
Si, si. C'est
original. Je n'avais jamais mangé une omelette de cette consistance. Et de ce goût. Tu as ajouté de l'ail ? Des câpres ? Un truc dans le genre ? De la soude caustique peut-être ? ajoute-t-elle in petto.
Ah ? Ça ? C'est parce que je n'ai utilisé que les blancs.
Que les blancs !? Mais
Et les jaunes, t'en as fait quoi ?
Roh ! On va pas avoir cette discussion cent fois ; y'a trop de jaune dans cette baraque. Je supporte pas le jaune. Surtout les jours de derby. Les jaunes, je les ai filés au chat des voisins ; tu sais, les vieux Autrichiens du rez-de-chaussée.
Elle ne m'aurait pas regardé différemment si je lui avais annoncé un but de Giovanni Sio.
Et il les a mangés ?
Ouais.
Tous ?
J'opine du bonnet.
Mais y'en avait combien ?
Pour l'omelette ? Sept.
À cet instant précis, je comprends que mon cas s'aggrave. J'ai l'impression d'écoper le Bugaled Breizh avec un casque de chevalier Playmobil.
Comment ça « pour l'omelette » ?
Bah, oui, j'ai aussi fait du dessert
Silence.
Elle plisse les paupières, prend sur elle et poursuit :
Vas-y Lâche l'info.
Je déglutis péniblement. Ma pomme d'Adam joue l'ascenseur, façon Stade Brestois.
Un far breton. Pour huit. La recette de ma mère. Quinze-mille kilocalories à la bouchée. Une bombe culinaire. Un truc à faire chanter La Traviata à un diététicien. Douze jaunes d'ufs. Dix-neuf en tout.
Elle prend alors le parti de se la jouer ménagère médusée, les yeux comme des billes, la mâchoire pendante, et l'immobilité d'un Toivonen posant comme modèle de nature morte (désolé pour les puristes qui y verraient plutôt une vanité, mais sur le terrain on ne voyait pas vraiment la différence entre notre Suédois et une corbeille de litchis).
Pour la convaincre que mon far est réussi, je vais vite le récupérer sur le balcon. Je distingue alors une masse rousse dans la rocaille des voisins. Une masse immobile.
Je crois que je viens de buter le chat des Schrödinger.
« Franchement, on se concentre deux secondes et ça passe comme un crochet de Dembélé dans une défense de Ligue 1. De la joie des maths sans chiffres
»
Heure H (dix-sept heures)
Quand j'allume la télévision, le match est à la fois gagné et perdu (http://tinyurl.com/jheqbtp). Mais étant donné qu'il est hors de question que le physique quantique me les brise, j'ai sorti le maillot, le mégaphone et tout le toutim. Je ne suis pas dans plusieurs états parallèles ; je ne suis que dans un seul état.
Je stresse !
--------
Et puisque rien d'autre ne compte (n'est-ce pas James), voici quelques commentaires objectifs sur notre adversaire du soir : le FC Nantes, club qui lui-au-mois-a-un-palmarès-lalalalère-c'est-celui-qui-le-dit-qui-y-est-et-mon-père-il-est-plus-fort-que-ton-père.
- On autorise le déplacement de Nantes à Rennes (tant mieux), mais pas celui de Rennes à Troyes. Les types qui prennent les mesures d'interdiction sont donc du genre à ne pas manger de Mars de peur d'avaler un bout de plastique, mais à jongler avec des aiguilles usagées trouvées dans des salles de shoot. Normal.
- Derby breton ou derby de l'ouest ? Difficile à dire. Il faudrait un détecteur à Breton. Ah, ça existe déjà ? Et ça s'appelle un éthylotest. OK.
- Le FC Nantes est un club en bois (cherchez pas la vanne, parfois faut juste être factuel).
- En réalité, le groupe qui interprète Nantes ne s'appelle pas « Beirut » mais bien « Déroute » : http://tinyurl.com/m2ns5uz
- Les piou-piou en étaient donc à seize matches sans défaite : il était grand temps de les faire revenir sur Terre (merci Sochaux). Tiens, ça me fait penser, on pourrait construire un aéroport. Dans un petit bled. Entre nos deux villes. Non ?
- Quelqu'un a pensé à placarder des photos de N'Tep dans le local où on range nos tifos ? Il paraît que ça leur file des terreurs nocturnes aux voleurs Nantois.
- Le nom « Brigade Loire » c'est un hommage aux scores fleuves qu'on leur colle tous les ans à la Baignoire ?
- Jamais vu un kop si surcoté. À les entendre, ils sont le mur jaune de Dortmund. Dans les faits, on serait plus proche de la cloison en placo de Sucé-sur-Erdre
- Si vous hésitez entre les deux clubs, je me suis permis de vous concocter un guide pour vous aider :
Allez, c'est tout pour moi.
Et quoi qu'il arrive, brandissez haut le Gwenn Ha Du, si ça ne nous fait pas gagner, ça servira d'entraînement pour les Vieilles Charrues, pour Roland-Garros, pour le mondial de Xistera, pour la foire au Stilton de Nottingham, pour la course en sac de la kermesse de Harlowton, pour
Vive la vie.
Vive la Bretagne.
Vive les Pays de la Loire.
Love.
K.
THE END
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C'est de bon gout, la traite négrière
Sinon, c'était très bien !
Dernière édition de: dark fluor (06-03-2016 09:42:06)
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Sinon je vois des critiques sur notre maillot jaune soit disant moche (question de goûts), vous pensez la même chose du Brésil ?
Sans parler de maillots d'équipes de foot, oui c'est évident que le jaune et le vert sont 2 couleurs qui ne vont pas ensemble... c'est trop moche. Pas comme le rouge et le noir qui se marient super bien
Par exemple en terme de déco, chez moi, mon canap' est noir avec des coussins rouges dessus et ça donne un bel effet mais je n'imagine même pas l'idée d'un canap' jaune avec des coussins verts
Pareil pour les voitures. Une voiture rouge, en général, a toujours un intérieur noir. Et c'est la classe
Mais t'as déjà vu une voiture jaune (celle de ton facteur par exemple) avec un intérieur vert??
Non, désolé d'insister la dessus, le jaune et vert c'est moche... et pour en revenir à votre maillot, si en plus le sponsor principal est rouge, là ça devient franchement ridicule.
Dernière édition de: ritoninho (06-03-2016 10:05:27)
"Le problème, ce n'est pas le fait qu'on aille dans le mur ou pas. On va dans le mur ! Le problème, c'est à quelle vitesse on y va, à 50 km/h ou à 5 km/h ?"
Jean-Marc Jancovici, spécialiste du CLIMAT.
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Merci Kireg, je suis remonté comme un coucou maintenant. Un coucou canarivore bien entendu.
Alors j'ai préparé des cocktails molotov pour brûler vifs quelques familles nantaises piégées dans leurs voitures.
[sub]PS: dans ta prochaine chronique, pourras-tu revenir sur la triche de Vandenborre avec la quantité de sel, ça m'a l'air bougrement intéressant.[/sub]
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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La compo selon O-F et ERC:
Dernière édition de: MichaelBBack (06-03-2016 11:06:00)
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Putain ça va groover
allez les gars c'est maintenant qu'on doit voir cette grinta du sud à la con
ou a minima vos grosses paires de c...
la saison se joue aujourd'hui
on prend six points en tout à ces petits joueurs et c'est bon
le reste c'est du bonus
Et on rappelle que l'on tape son voisin en Mordelles bas si celui-ci pose ses fesses sur son siège. Bien à vous.
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WE DON'T CARE !
We are Roazhon, super Roazhon ! We are Roazhon, from Breizh !
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Rooso ne vit plus depuis dix jours
Premier derby que je rate depuis 10 ans. Je suis pas bien.
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WE DON'T CARE !
We are Roazhon, super Roazhon ! We are Roazhon, from Breizh !
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Il manque encore baal..
Et je pense qu'il se sont planté sur le placement de dembele et gourcuff..
God save the kouign
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Je veux vous entendre depuis Bruxelles.
Donnez tout.
Soyez beaux.
Allez Rennes bordel !
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Non. 4-4-2 à plat. Gourcuff a parfois joué milieu gauche à Lyon et à Rennes, il a débuté milieu droit plus que 10 (en 2003).
Dernière édition de: SRFC Da Viken (06-03-2016 11:45:54)
Allez le SRFC et la TA Rennes!!!
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