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Disons que se focaliser sur un homme, avec force émotion, cela permet d'occulter de nombreux sujets, ce qui en arrange beaucoup, et notamment en vrac :
- Le fait que les politiques économiques menées depuis des années fragilisent les populations les plus faibles, et notamment les femmes : rappelons que les femmes sont parmi les plus représentées des salariés en CDD et au SMIC, quand ce n'est pas les deux ensemble ; sans même compter des femmes vivant seules avec des enfants ;
- Que ces dernières donc soient contraintes de rester avec/trouver un homme pour subvenir à leurs besoins en acceptant les violences conjugales par exemple, plutôt que le risque de se retrouver avec moins,
- Que la 6e puissance économique mondiale ne met pas assez de moyens pour que les viols (qui sont des crimes) soient jugés en tant que tels, et que la plupart sont requalifiés en agressions/atteintes sexuelles (et donc des délits), en partie faute de moyens : chose qui est appelée "correctionnalisation du viol" en jargon de juristes.Après, ce n'est plus du cinéma malheureusement.
Je rajouterai qu'il n'y a aucun moyen pour prévenir ces agressions, il faut s'occuper des hommes souffrant de déviances de ce type avant qu'ils ne commettent ces méfaits, et pour cela il faut lever certain tabou. L'accompagnement, le soin, des groupes de paroles et ce très tôt, dès l'adolescence dans les collèges/lycées etc... pour l'instant il n'y a rien, nada.
La pré-cognition comme dans Minority Report (pour rester dans la thématique du cinéma..)
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Ça c'est du côté de la répression
Moi j'aimerai vraiment qu'on agisse sur les causes qui amène les hommes vers ces comportements déviants (hypersexualisation de la jeunesse, pornographie, patriarcat... etc)
Très puissante réponse de Despentes à notre débat :
"Alors quand Adèle Haenel s’est levée, c’était le sacrilège en marche. Une employée récidiviste, qui ne se force pas à sourire quand on l’éclabousse en public, qui ne se force pas à applaudir au spectacle de sa propre humiliation. Adèle se lève comme elle s’est déjà levée pour dire voilà comment je la vois votre histoire du réalisateur et son actrice adolescente, voilà comment je l’ai vécue, voilà comment je la porte, voilà comment ça me colle à la peau. Parce que vous pouvez nous la décliner sur tous les tons, votre imbécillité de séparation entre l’homme et l’artiste - toutes les victimes de viol d’artistes savent qu’il n’y a pas de division miraculeuse entre le corps violé et le corps créateur. On trimballe ce qu’on est et c’est tout. Venez m’expliquer comment je devrais m’y prendre pour laisser la fille violée devant la porte de mon bureau avant de me mettre à écrire, bande de bouffons."
https://www.liberation.fr/debats/2020/0 … 1583094442
"Faites vos conneries entre vous. Célébrez-vous, humiliez-vous les uns les autres tuez, violez, exploitez, défoncez tout ce qui vous passe sous la main. On se lève et on se casse. C’est probablement une image annonciatrice des jours à venir. La différence ne se situe pas entre les hommes et les femmes, mais entre dominés et dominants, entre ceux qui entendent confisquer la narration et imposer leurs décisions et ceux qui vont se lever et se casser en gueulant. C’est la seule réponse possible à vos politiques. Quand ça ne va pas, quand ça va trop loin ; on se lève on se casse et on gueule et on vous insulte et même si on est ceux d’en bas, même si on le prend pleine face votre pouvoir de merde, on vous méprise on vous dégueule. Nous n’avons aucun respect pour votre mascarade de respectabilité. Votre monde est dégueulasse. Votre amour du plus fort est morbide. Votre puissance est une puissance sinistre. Vous êtes une bande d’imbéciles funestes. Le monde que vous avez créé pour régner dessus comme des minables est irrespirable. On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde"
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on ne va pas s'arrêter de vivre, et pour les confinés, quelques idées de films (on va dire mon top 5 virus et extinction de l'humanité) à voir pour se remonter le moral (ou pas) :
- L'armée des 12 singes (et pour les plus cinéphiles, le "photo-roman" dont il est l'adaptation : la Jetée de Chris Marker)
- 28 jours plus tard (quand il n'est pas encore question de zombie!)
- Contagion, vu récemment, un peu décousu mais plutôt prenant, dommage que Marion Cotillard ne meurt pas (spoiler alert)
- Le fils de l'homme, qui n'est pas à proprement parler une histoire de virus, mais d'extinction de l'humanité (et puis y'a Clive Owen dedans!)
- La planète des Singes, les origines : très cool aussi !
Et en bonus, Perfect Sense, où les humains perdent peu à peu leurs différents sens ! Top !
Dernière édition de: Pagistralement Votre (12-03-2020 21:14:32)
Je conseille aussi Blindness avec une bonne "étude" du comportement humain dans un contexte extrême.
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N'hésitez pas à balancer à balle des conseils ici, on va en avoir besoin
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The Edge of Democracy sur Netflix. Docu sélectionné aux Oscars.
Vision certes subjective mais certes réaliste de la situation politique au Brésil.
Le Breizhileiro
Fan-club brésilien du SRFC : http://rennesbrasil.com.br/
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J'ai regardé hier GLASS, troisième et dernier volet de Night Shyamalan.
Incassable ne m'avais pas laissé un souvenir impérissable.
Split est à recommander pour le jeu de James Mc AVOY.
Le troisième m'a beaucoup plu et donne du sens au 2 premiers.Il y a des imperfections c'est sûr mais ce n'est pas la daube que certains décrivent.
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Tiens il faut que je revois Incassable avant Split et Glass
Hier, j'ai regardé Dernier train pour Busan... Très bon film zombiesque.
Dernier train pour Busan effectivement excellent film. Il y a du très très lourd dans le cinéma coréen, souvent mélange d'humour, de violence et de critique sociale.
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Oui la critique sociale est simple mais délicieuse dans ce film.
La VF joue peut-être mais j'ai trouvé l'acting forcé.
Mais bon film tout de même en effet
« Ce que je veux laisser ici, c'est un héritage. Je sais que si cet héritage entre dans ta maison, il va contaminer ton fils. Si ton fils est contaminé, il va contaminer le quartier, puis la ville, puis le Brésil, un pays qui a besoin d'idoles et d'exemples. » Zé Roberto Bannière Made By Tsubasa35
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Faut le regarder en VO évidemment, patate
Si ça intéresse, à noter que Sang-Ho Yeon a fait le film "seoul station" la même année, juste avant, sorte de préquelle à "...Busan".
"Suk-gyu est à la recherche de sa fille Hye-sun qui a fugué, il découvre qu'elle est devenue une prostituée. Alors qu'il est sur le point de la retrouver, une épidémie de zombies se répand dans Séoul."
Pitch allechant, d'autant plus quand tu sais que "seoul station" est un film .....................d'animation !!!
JE SUIS NÉ LE 27 AVRIL 2019
BREIZHILIA
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Je suis un expert en cinoche Coréen ! Un vraie bonne école de cinéma !
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As tu vu "Parasite" justement ?
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Nickel le timing
Je viens de le voir sur C+ Cinéma.
Incroyable
Je me disais que c'était forcément un peu surfait mais c'est franchement un bon film.
« Ce que je veux laisser ici, c'est un héritage. Je sais que si cet héritage entre dans ta maison, il va contaminer ton fils. Si ton fils est contaminé, il va contaminer le quartier, puis la ville, puis le Brésil, un pays qui a besoin d'idoles et d'exemples. » Zé Roberto Bannière Made By Tsubasa35
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La fin part en couilles je trouve et gâche un peu le début du film qui est vraiment bien foutu.
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Tout pareil que Kelenner voir même un peu plus déçu...
Parasites, mi figue mi raison pour moi.
Le film est beau, l'idée bonne mais je n'ai pas été transcendé.
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Je suis un expert en cinoche Coréen ! Un vraie bonne école de cinéma !
Ca m'intéressé ca, j'en ai vu beaucoup mais si tu es un expert tu peux donner une petite liste de films coréens à voir absolument ?
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Pas de problème. Je recommande néanmoins de les regarder en Coréen. Les versions françaises sont parfois surprenantes et casse un peu l'ambiance installée. Le Coréen utilise bcp d'onomatopées style, Huuummm, Oooooh etc...
Je conseille en numéro 1, vraiment NEW WORLD, une vraie bombe.
Hard Day, est une film pseudo comédie policière, j'en garde un super souvenir.A voir.
Le gangster, le flic et l'assassin est un classique du style Coréen
J'ajoute the Chaser qui est intense.
Man from nowhere est également typique tout comme The Murderer.
Les deux premiers sont à voir absolument.
je dois en avoir deux trois autres dont le nom m'échappe.
Il y a aussi et évidemment Old Boy, qui est un vieux classique.
Au plaisir d'échanger si tu en a vu certain
Ha et memory of a murderer aussi ! ^^
Dernière édition de: Sheva (17-03-2020 14:07:48)
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En cette période de confinement, voici quelques recommandations personnelles
Années 1920 :
"Le Kid", "La Ruée vers l'or" et "Le Cirque de Chaplin".
"Cadet d'eau douce", "Le Cameraman" et "La Mecano du General" de Buster Keaton. "La Foule" de King Vidor.
"Le Cabinet du Docteur Caligari" et "Le cabinet des figures de Cire", ainsi que "Metropolis", "L'Aurore", "Nosferatu" et "Le Dernier des Hommes" pour l'expressionnisme allemand.
Vous pouvez trouver ces films gratuitement sur le net (site internet d'Arte, Youtube, Cinetimes.org, etc).
Années 1930 :
On reprend les mêmes et on recommence.
Fritz Lang avec "M le Maudit", son dernier film muet, et "Furie" son premier film américain (une analyse très puissante de la psychologie des foules...).
Chaplin avec "Modern Times", intemporel.
J'ajoute du Frank Capra ("New-york-Miami, road-movie très drôle) et du Jean Renoir pour la France ("La Règle du Jeu", un classique. Voir aussi "La Chienne" avec l'immense Michel Simon).
Années 1940 :
Avec l'occupation, la production a été ralentie mais on trouve quelques films de grande qualité. "Le Corbeau" de Clouzot, très controversé à sa sortie et qui valut une mise au ban (injuste) à son réalisateur.
"Partie de Campagne" de Jean Renoir est aussi à découvrir. Peinture rurale et romantique de toute beauté, inspirée par les toiles de son père Auguste.
Chez les anglais, je conseille tous les films d'Hitchcock, en particulier "Rebecca", mon préféré.
En Italie, impossible de passer à côté de l'émergence du néo-réalisme. Voir impérativement "Le Voleur de bicyclette" (en famille), "Rome ville ouverte" et "Allemagne année Zéro" (deux films assez durs).
A Hollywood, le choix est vaste. Trois merveilles : "L'aventure de Mme Muir" avec la sublime Gene Tierney (plus belle actrice du monde), "Assurance sur la mort" et son script diabolique ainsi que "La vie est belle" de Capra (bon pour le moral).
+ "The set-up" de Robert Wise, film de boxe absolument génial, filmé en temps réel et superbement rythmé.
Années 1950 :
Trois classiques US : Douze hommes en colère, le huis-clos génial de Lumet (par ailleurs, Lumet est un cinéaste trop sous-estimé et toute sa filmographie vaut le détour). "All About Eve", plongée cruelle dans le monde du show-biz et "Les Sentiers de la gloire" de Kubrick. Kubrick déjà anti-militariste qui dénonce l'attitude des généraux français (film censuré et interdit en France pendant près de 20 ans).
"Quand passent les cignognes" pour le ciné russe, grand film romantique du virtuose Kalazotov.
"Les Diaboliques" de Clouzot (plus grand cinéaste français), satire de moeurs doublée d'un suspense hitchcockien. + "Le Salaire de la Peur" (le remake de Friedkin, "Sorcerer" est super également).
"Les Fraises Sauvages" et "Le Septième Sceau" de Bergman.
Années 1960 :
Pour rester sur Bergman, je conseille "La Source", mon préféré. Un film terrible et poignant. Même description pour "L'incompris" de Comencini.
Je ne vais vous faire l'injure de vous conseiller du Sergio Leone ou du Kubrick. Vous pouvez foncer sur les films de Melville (Arte va bientôt diffuser "Le Deuxième souffle" avec Lino Ventura).
Pour rester de bonne humeur, "Les Demoiselles de Rochefort" fera l'affaire. Pour les plus romantiques, ce sera plutôt "Les parapluies de Cherbourg".
Je conseille aussi "Le Trou" et "La Vérité", deux très très très grands films français.
"La Jetée" de Chris Marker, un superbe roman-photo mélancolique.
Et enfin, "Rosemary's Baby" de Polanski (à voir avec "Repulsion" et "Le Locataire", ces trois films forment un tryptique sur la folie et la paranoia en appartement).
Bon, je crois que c'est déjà pas mal et je vais m'arrêter là
Dernière édition de: Bloody Sam (17-03-2020 14:58:14)
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Merci Bloody
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