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J'ai l'impression que Bayrou, c'est le mec opportuniste qui bouffe à tous les râteliers mais qui se trompe toujours de poulain. En 2007, sa défaite lui a fait clairement mal et sentant le vent de sympathique popularité de Royal, s'est empressé de la rejoindre au 2nd tour. Loupé.
En 2012, après 5 ans de catastrophisme sarkozyste, il affiche un soutien à la gauche, bien que plus discret, pour éviter la même situation qu'en 2007. La gauche l'emporte mais son soutien a été tellement discret qu'il n'a pas pu en profiter. Re-loupé.
Son affiliation aux LR, c'est une nouvelle fois l'opportunité de se joindre à l'opposition au pouvoir en place (qui n'est jamais populaire, c'est normal) dans l'optique d'avoir une bonne côte avec le potentiel candidat entrant. Mais là, son foirage pourrait bien se faire dès les primaires. Si Sarko est le candidat LR, alors c'est foutu pour se faire une place à nouveau. Si c'est Juppé, il aura le choix entre lui afficher un soutien clair d'entrée de jeu mais au risque de compromettre sa propre campagne. Ou sinon, il fait sa propre campagne en jouant le coup à fond mais avec l'objectif compliqué de refaire le coup de 2007 en mieux.
Parce qu'en 2017, MLP est au 2nd tour à coup sûr (mais elle ne sera pas présidente). Le candidat qui sera donc au 2nd tour sera alors assuré d'être président et les français vont consciemment choisir leur président dès le 1er tour! Celui qui sera au 2nd tour devra déjà avoir la carrure présidentielle au 1er tour. Ca se présente donc compliqué pour Bayrou puisque Hollande, Sarko et Juppé peuvent sans problème s'imposer dans cette optique, Bayrou lui...
Je préfère encore être un cochon décadent plutôt qu’un fasciste.
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C'est bien gentil Isis mais tes messages à une ligne sans répondre aux arguments sont légèrement agaçants.
Au moins, Isis, elle est pétillante. Un champagne grand cru la Dame. Alors que toi, aussi péteux que tu puisses être, tu ressemblerais plutôt à un mousseux bas de gamme.
Santé !
Moi, je vote toujours Georges Marchais parce que j'adore sa marionnette dans le bébête show.
Ancien VRP multicartes, j'ai pissé longtemps sur le trône du football français. Vainqueur de 2 coupes de France, en l'espace de 5 ans, soit quasiment autant que le Stade Rennais FC en 120 ans.
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Euh en 2007 il n'a pas rejoint Royal. Au contraire, il n'a pas sauté le pas alors que tout était réuni pour une "alliance" entre le centre et la gauche (en 2012 son soutien n'était pas indispensable pour une victoire, en 2007 si). C'est un homme honnête, mais il aurait pu recomposer le paysage politique après le 1er tour de 2007 et il ne l'a pas fait. Le train passe rarement deux fois...
Dernière édition de: Rossoneri (03-02-2016 16:26:15)
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En 2007, je me souviens clairement d'une alliance à Royal ou en tout cas un soutien affiché au 2nd tour.
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Je suis dans le regret de te dire que tu te trompes. Il a "soutenu" Hollande en 2012 mais jamais Royal en 2007. Alors qu'elle était (presque littéralement) à ses pieds.
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Il y avait eu un débat "courtois" entre les deux après le premier tour, mais c'est tout.
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Roooh le tacticien Hollande encore à l'ouvrage.
Va-t-il réussir à faire obstacle à une candidature de Hulot en 2017?
En tout cas l'objectif réélection est bien une priorité.
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
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Au moins, Isis, elle est pétillante. Un champagne grand cru la Dame. Alors que toi, aussi péteux que tu puisses être, tu ressemblerais plutôt à un mousseux bas de gamme.
Santé !Moi, je vote toujours Georges Marchais parce que j'adore sa marionnette dans le bébête show.
Quel sens de la métaphore, c'est émouvant. Ah et au fait ta chère Isis est dotée d'un pénis.
Dernière édition de: Clowny (04-02-2016 05:54:52)
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Et pas des moindres !
C'est ce qui fait ton charme.
Merci Nicolas Hulot. Je dois dire que c'est en ce moment ma seule lueur d'espoir pour 2017.
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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Nicolas Hulot, faut-il vraiment placer ses espoirs en un pseudo-écologiste assoiffé de gloire et de reconnaissance personnelle , doté d'un ego surdimensionné et qui s'en est foutu plein les poches toute sa carrière en polluant le monde avec ses hélicoptères (le mec ne se déplaçait que en Hélico lorsqu'il vivait dans la baie de Saint Malo) et ses zodiaques a ultra-haute consommation
Beaucoup plus de gueule par contre, quand il s'agit de dire aux autres de protéger l'environnement, et quand il faut faire le beau dans les salons parisiens auprès des hommes et femmes d'influence
Je force un peu le trait (mais pas tant) hein, mais franchement, si Hulot représente l'espoir, bah on est mal barrés
Dernière édition de: Puchkin (04-02-2016 18:22:03)
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...mais on est mal barrés.
Je dois dire que c'est à peu près les propos que j'ai tenus sur le bonhomme en 2007 et 2012, mais aujourd'hui c'est le seul qui, du point de vue des idées, se rapproche plus ou moins des miennes, et qui a une chance de fédérer un grand nombre d'électeurs sous son nom.
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
Bukowski
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Pour moi qui suit naturellement de tendance socio-démocrate, centre-gauche, tout ce que l'on voudra, je n'ai aucune illusion sur l'issue de ce scrutin pour la gauche, quelle qu'elle soit, Ecolo, Coco, Socialiste ou Extreme. On va naturellement se diriger vers une alternance, et à mon avis il n'y a que deux façons d'imaginer les choses.
Ou Juppé passe pour la droite et on aura un éléphant de centre-droit qui sera capable de fédérer la droite modérée et une partie du centre (on parlait de Bayrou, lui est ses ouailles pourraient parfaitement apporter quelque chose dans un gouvernement de droite républicaine, surtout que pas mal des idées sur des sujets comme l'éducation, par exemple, ont été reprises par Juppé dans sa pré-campagne). Ou Sarkozy passe à la primaire, et là on peut dire adieu à toute alternative. Sauf retournement de situation spectaculaire de la situation économique et sociale en France (ça peut arriver, la preuve au royaume Uni avant l'élection générale) la gauche n'a aucune chance (ou crédibilité) de gagner, il resterait donc la droite dure ou l'extrême droite
Ce qui semble acquis c'est qu'il est quasi-impossible pour la droite, à ce jour, de perdre cette élection. La seule question est quelle teinte de droite, parmi les plusieurs choix disponibles
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Sûr que si Juppe remporte les primaires c'est plié.
Une présence de Sarko en revanche, ça complique amplement les choses. En plus d'une abstention très importante, je pense que ça ouvrirait la voie à un quatrième candidat. Ça pourrait être Bayrou mais je doute que celui-ci soit assez fin pour tirer son épingle du jeu.
Il ne semble pas y avoir de place pour un Melanchon, et on ne voit pas apparaître de Podemos, pas assez puissant en tout cas.
Alors oui, je pense qu'Hulot pourrait avoir sa chance, comme candidat hors parti souhaité par une importante part de la population. Comme véritable alternative écologique et économique souhaité par une autre part.
Reste à savoir comment il résisterait à une campagne de decridibilisation.
Dernière édition de: Bob Senoussi (04-02-2016 18:57:15)
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
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Juppé est une bulle, comme feu DSK ou Balladur. Si il gagne la primaire, il fait pas 20% au premier tour. J'en mets ma main à couper. Il est en total décalage avec l'électorat de droite, ce n'est pas la rédaction des Inrocks qu'il doit convaincre. Il est très haut dans les sondages, va forcément descendre à un moment donné, et comme sa popularité ne repose sur rien de tangible il va dégringoler à une vitesse...
De plus, une campagne présidentielle, c'est un marathon. C'est au moins un meeting par jour pendant 3 mois quand t'es pas sortant. Deux par jour dans les dernières semaines. Juppé ne tiendra jamais à ce rythme. Il parait déjà extrêmement fatigué alors que la primaire n'a même pas commencé. Il a plus de 70 ans. 70 ans. En 2017 il aura l'âge de Mitterrand en 88. Quasiment 80 ans en 2022. 80 ans.
La hype Juppé, c'est le charme de l'irrationalité de l'opinion publique. Cela marche un temps, cela divertit les médias, mais cela ne va jamais jusqu'au bout. A part le fait qu'il soit haut dans les sondages (qui ne sont qu'une photo à un moment T), personne n'a jamais réussi à m'expliquer en quoi Juppé correspond à une attente dans le pays. Je ne demande qu'à être convaincu, mais pour l'instant...
Juppé à la présidentielle, c'est les 28-30% assurés pour Marine Le Pen et la seule opportunité pour Hollande de passer le premier tour (la deuxième place se jouant à 18-20%...). Juppé récupèrera les voix de Bayrou, ok, mais c'est quoi les voix de Bayrou ? maxi 10% ! A sa droite il aura Dupont-Aignan et De Villiers qui auront un boulevard pour exister...Il ne peut pas rassembler l'électorat de droite, il provoquera sa fragmentation.
Bref, si pour moi Hulot a un "espace" politique, Juppé n'en a aucun. Il ne répond à aucune équation. C'est mon "feeling" mais aussi la conclusion que je peux tirer des régionales. Quand la droite l'a joué centriste ? Ils se sont gamelés avec un FN très haut (Val de Loire, Bourgogne, presque Normandie...). Quand ils ont joué très de droite (Rhone-Alpes, IdF) ils ont contenu le FN et l'ont largemment emporté.
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Peut être parce que dans tout l'abêtissement de la classe politique Juppé sort du lot...
Pas tellement d'accord avec toi sur le cas Juppé. On arrive à un moment où tout s'aligne autour de lui à la perfection, même si sa plus grande bataille est la primaire avant de penser à quoi que ce soit d'autre.
Pour ce qui est de l'attente à laquelle il peut correspondre, c'est très simple. La France est un pays de droite, et qui ne se tourne vers la gauche que quand c'est inévitable (Miterrand avait dix coups d'avance sur son époque, Hollande a tiré les fruits du mandat abyssal de Sarkozy).
Aujourd'hui, la gauche est sur un constat d'échec qui l'exclut sans le moindre doute de la course à l'Elysée, que ce soit le pilote ou tous les prétendants / ex-prétendants, ils ont tous laisse beaucoup de crédit ces dernières années. Et la relève n'est pas prête Exit les socialistes.
De Villiers, DPA, c'est comme Mélenchon ou Hulot, ça fait entre 1 et 5% selon la conjoncture, jamais plus, tout comme Bayrou représente un potentiel de 3 à 10% des voix selon sa tactique.
Reste que si la France est un pays de droite, l'électorat de droite « républicain » traditionnel ne se reconnait pas forcément dans la droite dure prônée par Sarkozy, ni dans l'extrême droite, il reste une droite républicaine, modérée, libérale mais pas trop, qui est aussi la seule solution qui n'ait pas été tentée récemment pour essayer de remettre le pays à l'endroit.
Juppé, à ce jour, est le seul candidat (avec Bayrou, mais ce dernier ne peut être qu'un joueur de complément, le train est passé sans lui) qui puisse ratisser large de la droite au centre-gauche et offrir une solution « acceptable par défaut » a tous ceux qui rechignent à réélire la Gauche, réélire Sarkozy ou voter FN. Et pour cette raison, il (ou un(e) candidat(e) basé sur la même ligne) correspond exactement à l'attente d'un électorat de droite qui ne veut plus de la gauche ou de la politique bling bling mais un républicain modéré et travailleur (même si le choix Juppé serait, on est d'accord, un choix très largement par défaut)
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Le fait que l'électorat ne se reconnaisse pas dans la droite dure c'est plutôt faux, il suffit de voir les scores de Wauquiez, de Sarkozy en 2012, du président des Pays de la Loire...
Mélenchon avait par ailleurs fait plus de 11% en 2011. Le fait que tu dises que la gauche est en constat d'échec tend à inclure la gauche non-PS dans l'échec de celui-ci, c'est problématique. D'autant que la politique du gouvernement n'a plus grand chose (rien ?) d'une politique de gauche.
Et la droite libérale pardon mais ce sont ses solutions qui sont mises en place depuis 30 ans : baisse des charges, assouplissement jusqu'à la suppression de la durée légale du travail, simplification des normes pour les entreprises, hausse de l'âge à la retraite, austérité budgétaire... Ce qu'on n'a pas vu récemment c'est une politique de gauche, courageuse face au Medef et face à l'UE.
Je suis d'accord avec toi quand tu dis que Juppé peut ratisser large à la présidentielle cela dit. Encore faut-il qu'il passe la primaire. Mais c'est le résultat du fait que l'opinion française veuille du changement et au final change les hommes sans changer les politiques. Et ça ne pourra pas durer éternellement comme ça. C'est en tous cas la raison principale de la montée du FN à mon sens.
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La "vraie gauche" Clowny fait des scores tout aussi catastrophiques (voire encore plus catastrophiques, dans un sens) que la "fausse gauche". Mélenchon a fait 11% il y a 4 ans, c'est bien, mais il en a fait quoi de ça ? Rien. C'est toute la gauche politique, syndicale ou associative qui est à la rue. Idéologiquement c'est autant le néant au PS, à la CGT ou à Ligue des droits de l'Homme. Et on peut jouer à l'uf ou la poule longtemps, mais je pense que l'échec est autant la conséquence de ce néant que la cause de ce néant. La bataille culturelle est le préalable à toute victoire politique, et la gauche (dans son ensemble) perd cette bataille depuis 30 ans. Donc à un moment ça commence à se voir...
Pour ce qui est de l'attente à laquelle il peut correspondre, c'est très simple. La France est un pays de droite, et qui ne se tourne vers la gauche que quand c'est inévitable (Miterrand avait dix coups d'avance sur son époque, Hollande a tiré les fruits du mandat abyssal de Sarkozy).
Je ne crois vraiment pas à cette analyse que l'on entend très souvent. Je ne sais pas trop sur quoi elle se base. Sur l'histoire de notre pays ? Il y a les Lumières, la Révolution française...Il serait un peu simpliste que la gauche monopolise cet héritage mais je ne crois pas que ça soit de droite non plus. Si on continue le fil historique, les évènements politiques majeurs, qui ont eu une résonance mondiale c'est quoi ? La commune de Paris, Mai 68...Encore plus récemment, la France élit Mitterrand alors que les autres puissances mondiales élisent Reagan et Thatcher. Longtemps, sur le plan économique et social, le RPR/UMP a été vu comme le plus centristes des partis conservateurs européens et le PS le plus à gauche des partis sociaux-démocrates européens.
Je ne vois vraiment pas ce qui fait de la France un pays fondamentalement de droite (ni de gauche, d'ailleurs). Sur l'élection de 2012, j'aurais beaucoup de choses à dire à ce sujet, mais ça me semble vraiment une erreur de la résumer à un referendum anti-Sarko. Oui la personnalité de Sarkozy a joué, comme celle de Hollande a joué. Comme en 2007 Sarkozy a su gagné grâce à sa personnalité dynamique, face à celle de Royal plus baroque. C'est un facteur qu'il y a à chaque élection. Hollande en 2012 il gagne aussi la campagne sur ses idées. Vous pensez ce que vous voulez de ce qu'il en a fait après, mais la campagne de 2012 s'est faite sur les propositions de Hollande (austérité, fiscalité, éducation pour résumer). Il n'a pas gagné que sur le rejet de Sarkozy.
Juppé, à ce jour, est le seul candidat (avec Bayrou, mais ce dernier ne peut être qu'un joueur de complément, le train est passé sans lui) qui puisse ratisser large de la droite au centre-gauche et offrir une solution « acceptable par défaut » a tous ceux qui rechignent à réélire la Gauche, réélire Sarkozy ou voter FN. Et pour cette raison, il (ou un(e) candidat(e) basé sur la même ligne) correspond exactement à l'attente d'un électorat de droite qui ne veut plus de la gauche ou de la politique bling bling mais un républicain modéré et travailleur (même si le choix Juppé serait, on est d'accord, un choix très largement par défaut)
Une campagne c'est aussi une dynamique, l'électorat n'est pas fixe. Une présidentielle est une élection où la participation est massive. Si une partie du corps électoral a des réflexes traditionnels et donc "anticipables", une partie (de plus en plus grande) fluctue en fonction des campagnes et des contextes. Je peux te trouver des dizaines de milliers de personnes qui ont voté Besancenot en 2002, Bayrou en 2007 et Mélenchon en 2012. Quelle cohérence idéologique ? Aucune. Ce sont des dynamiques de campagne. Oui, Juppé a possiblement un corps électoral qui va de la droite au centre-gauche. Mais ce corps électoral, il représente 15-20% à une présidentielle. Pas plus. Impossible de gagner en ne se basant que sur ce corps électoral la, il faut l'élargir à des gens qui n'ont pas un vote fixe et donc "anticipable".
Et je pense Juppé incapable d'élargir sa base au premier tour. Tout simplement parce qu'il ne correspond pas à l'état actuel de l'électorat de droite (rassembler son camp est le préalable) et plus largemment à l'état actuel de la société française. Alors j'ai pas la science infuse, peut-être que je me plante sur les attentes des français, sur l'état idéologique du pays. Mais on arrivera pas à me convaincre en me disant que des gens de droite l'aiment bien, que des gens de gauche l'aiment bien, et que donc il va remporter la mise en ratissant l'électorat qui va de droite au centre-gauche. Cela ne me semble pas fonctionner comme ça dans la réalité d'une campagne électorale, sinon cela serait beaucoup trop simple. Au pire si il n'y avait qu'un second tour ok, mais la c'est une élection à 4 tours avec la primaire...
Je crois particulièrement que la campagne va se jouer sur le renouveau, pas sur l'expérience. Je crois (surtout à droite) que la campagne va se jouer sur l'identité, pas sur la gestion. Je crois aussi que la campagne va se jouer sur la clarté, pas sur le consensus. Je crois enfin que la question démocratique sera fondamentale. Juppé ne me semble incarne rien de tout ça. Juppé c'est le mec qui est dans le circuit depuis 30 ans, le bon gestionnaire réformateur, le technocrate (surement brillant) qui se complait parfaitement dans la construction européenne et la monarchie républicaine. Bref, et peut-être je me plante, je ne parierai pas mes économies sur Juppé.
Dernière édition de: Rossoneri (05-02-2016 15:22:17)
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Comme souvent sur ce topic, je suis en accord avec les deux derniers posts de Rossoneri.
Cependant, pour 2017, contrairement à ce que beaucoup pensent, je pense que les régionales contrairement aux départementales ont relancées les chances de victoires de Hollande en 2017. Mais comme le vainqueur de la primaire de la droite et Marine Le Pen, le Président élu n'aura pas la majorité à l'Assemblée Nationale. En effet, si on se base objectivement sur le résultat des régionales, on peut dire que le PS et ses alliés représente 30% des exprimés et qu'il en va de même pour LR et leurs alliés ainsi que le FN et ses nombreux groupuscules.
Dernière édition de: SRFC Da Viken (05-02-2016 15:56:24)
Allez le SRFC et la TA Rennes!!!
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Tu es au courant que les législatives ne sont pas des élections proportionnelles?
Rosso, je pense aussi qu'il y a une réelle volonté des Français pour un renouveau des hommes politiques. Mais la proposition sera Le Pen, Hollande et Sarko ou Juppe.
Bref l'abstention risque bien d'être historique.
"Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?"
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Je le crains également. Notre démocratie meurt de l'entre-soi, c'est pour ça que je pense que Hulot a un "espace". Je veux croire qu'il se passera quelque chose d'ici 2017, que l'on ne se retrouvera pas avec le même "plateau" qu'en 2012...surtout que dans ce plateau c'est Le Pen qui parait la plus "neuve".
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Et pourtant Rosso, les Lumières c'est davantage une idéologie de droite que de gauche.
(je viens de finir un ouvrage de philo politique hyper intéressant et accessible : Que faire ? qui est la retranscription d'un débat entre Badiou et Gauchet).
Clowny : Je ne crois pas que l'électorat de droite se reconnaisse dans la droite dure. En 2012, Sarkozy fait un score d'une faiblesse abyssale pour un président sortant de droite. Quant à Wauquiez, il passe parce qu'il est la seule alternative à la gauche (oh joie) qui a joyeusement creusé son trou tout seul.
Quand je dis la gauche est en échec, je parle de la gauche socialiste en effet. Le front de gauche, il peuvent faire 10% à nouveau, ok, mais ont-ils la capacité de faire mieux, non. Quant à la montée de l'extrême droite, je ne pense pas que la montée soit due à la faillite (bien existante) de la classe politique traditionnelle.
Elle est due, comme chez moi avec l'UKIP, comme partout en Europe et dans le monde, au retour des grands nationalismes, a la peur de l'affrontement entre grands blocs idéologiques et au besoin de se raccrocher a des « valeurs » plus ou moins solides qui ressortent quand l'on n'a plus aucune branche à laquelle se raccrocher. Le tout savamment orchestre par tout un tas de partis et parties qui ont tout intérêt a entretenir la culture de la peur et semer les graines de l'intolérance tout en montrant du doigt ceux qui dérangent ce calme instable (mais tout cela est une autre histoire).
Bref, quand je parle d'un libéral modéré, je parle comme toi d'un gars qui a la fois :
- Ne se cache pas derrière des pseudo-valeurs de gauche pour incarner un libéralisme mou et sans inspiration
- Ne se cache pas derrière les marchés financiers pour incarner un ultra-libéralisme sans aucun contrôle ou modèle stable (comme Sarkozy et Cameron)
- Pourrait, et notons bien le conditionnel, amener un libéralisme contrôlé qui permette à la fois un retour à un certain niveau de compétitivité tout en installant de vrais garde-fous, comme un autre centriste modéré, Blair avait commencé à faire avant de partir de travers vers la fin de son passage à Downing Street
Apres, évidemment, pour rendre la France compétitive, il faudra se lever tôt. Mais ça aussi c'est une autre histoire. Ce pays est tellement rongé par son illusion d'être encore une puissance mondiale qu'il ne se rend pas compte que le monde a évolué depuis 1936, et que les valeurs qui etaient déjà dépassées à ce moment-là le sont encore plus aujourd'hui Je ne suis pas pour un système ultra-libéraliste comme essaie de nous imposer Cameron aujourd'hui, mais là on parle d'un pays ou compétitivité et flexibilité sont des gros mots, et ou les normes pour le monde du travail sont tellement rigides que l'on ne peut rien faire, que ce soit employer, entreprendre ou prendre des initiatives sans risquer d'y laisser sa chemise, sauf bien sur si l'on est une grande entreprise installée à la droite du pouvoir.
Bref, je doute fort que Juppé ait les moyens (voire même l'envie) d'être celui qui saura trouver le chemin médian pour reformer efficacement sans complètement détruire le système, et d'accompagner la compétitivité sans pour autant détruire tous les avantages sociaux que la France possède, mais il a l'avantage d'être le seul, parmi le peloton de favoris, à avoir le profil pour le faire.
Et pour le reste, ce n'est qu'une impression, mais il semble être le seul personnage à posséder la sorte de sagesse, le respect d'une part suffisante de la classe politique et l'attitude pour accompagner un climat de réconciliation. Parce que l'un des plus grands projets à venir pour le prochain président, c'est de faire en sorte que la haine arrête de suinter aussi violemment à tous les coins de rue, que ce soit entre les gens de gauche, de droite, les cocos, les bobos, les socialos, les musulmans, les cathos, les noirs, les gays, les juifs, les bourgeois, les prolos et tous les autres. Moi qui voit la France avec un il extérieur, je n'arrive pas à croire la vitesse à laquelle le climat s'est détérioré depuis quelques années, et particulièrement depuis les attentats. Il va falloir un long travail de fond et beaucoup d'efforts de la part de qui prendra le relais pour recoller les morceaux
Rosso : Je suis en partie d'accord sur une partie de ton argumentaire, notamment sur des évènements comme Mai 68 qui paralysent encore toute perspective d'évolution a l'heure actuelle. Maintenant, dire que les seuls évènements marquants d'une société sont ceux qui ont été accompagnés d'une révolution violente est un non-sens permanent, l'évolution est constante, les évènements ne sont que des composants visibles. C'est vrai que Miterrand est arrivé en même temps que Thatcher et Reagan et que l'on a pris des diagonales diamétralement opposées. Les leurs n'étaient pas saines sur pas mal d'aspects, et on conduit à cette dérégulation et a cet ultra-capitalisme galopant dont l'on n'a pas fini de payer le prix.
Cela veut-il pour autant dire que la nôtre n'était que positive ? On a une économie molle, on se raccroche a des valeurs dépassées et on refuse tout perspective d'évolution sous le principe qu'elles touchent à l'esprit de 1936 A un moment, il ne s'agit pas de prendre un virage ultra-libéral comme celui qui nous a offert Sarkozy, mais il faut aussi savoir s'adapter à un phénomène qui existe, qui s'appelle mondialisation, et qui est là que l'on veuille l'accepter ou non. Quelque part il y a juste un milieu, que la droite dure n'a pas trouvé, que la gauche quelle qu'elle soit n'a pas trouvé, et que les extrêmes ne sont pas capables de trouver. Et au milieu il y a un technocrate brillant mais vieillissant, réformateur mais pas trop, conservatif mais pas trop, qui peut poser les bases pour repartir de l'avant.
Evidemment qu'il ne fera pas deux mandats, mais le fait est qu'aujourd'hui, comme le note Bob, il n'y a absolument personne dans la nouvelle génération pour sortir du bois et apporter de la fraicheur. Peut-être qu'un gars comme Macron sera celui-là dans cinq ans, mais c'est trop tôt pour lui. Pour le reste, à droite comme à gauche, il n'y aucun candidat naturel qui se dégage, et tant que ce sera le cas, on restera à choisir entre les éléphants.
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