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#17576 23-08-2015 13:34:19

Dark.City
Invité

Re: Ligue 1

Je déteste ni Guingamp ni Gourvennec, je déteste le deux poids deux mesures.

#17577 23-08-2015 13:46:34

SRFC-1991
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Re: Ligue 1

Quel "deux poids deux mesures" ? Gourvennec apporte une coupe à Guingamp, la L1 avec une 10ème place l'année dernière et un 16ème de finale de l'Europa League, excusé du peu c'est un bilan incomparable aux deux saisons fantomatiques du "meilleur coach de Liga" à Rennes.

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#17578 23-08-2015 13:48:51

Dark.City
Invité

Re: Ligue 1

La 10e place de ligue 1 vaut donc mieux que la 9e place ?
Quant aux coupes on dit merci Le Graet pour le tirage. Mais oui Gourvennec a le mérite d'apporter un palmarès, ce n'est pas négligeable. Là où cela coince c'est quand il est tout excusé de se prendre 3 à 0 avec un jeu infâme quand Montanier est lynché en perdant 2 à 1 avec un jeu à peine meilleur. C'est cela le deux poids deux mesures.

#17579 23-08-2015 13:53:55

Kelenner
Membre
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Re: Ligue 1

Popovik m'a tuer a écrit:

"Facile" le football avec Kelenner, il suffit d'analyser les résultats bruts et Bastia... biglol

Ben ouais en fait au bout d'un moment c'est con mais ce qui compte c'est le résultat... Sinon y a l'Ecole des Fans, la marche nordique ou le cirque pour ceux qui préfèrent la beauté du geste...

Je dis ça alors qu'en plus j'aime vraiment bien Gourvennec (beaucoup moins Gourcuff, j'avoue) qui a effectivement réussi de belles choses avec Guingamp, surtout au regard de l'effectif. Mais pour avoir vu pas mal de leurs matchs la saison passée, je n'ai pas trouvé non plus qu'ils avaient un jeu tellement supérieur au nôtre. Ils ont parfaitement su exploiter Beauvue et Mandanne dans la forme de leur vie et c'est à peu près tout. Mais encore une fois tout cela n'a de sens que si les résultats suivent, et pour l'an passé ça a été le cas donc chapeau Gourvennec.

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#17580 23-08-2015 13:58:15

Popovik m'a tuer
Kant erbräu
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Re: Ligue 1

Dark.City a écrit:

Quant aux coupes on dit merci Le Graet pour le tirage.

Loin de moi l'idée de vouloir défendre Guingamp et Le Graët mais ton message est ridicule.
C'est vrai qu'en 2009, le tirage était partisan...

2008-2009 (L2)
Septième tour : Dinard (DSE) - Guingamp (L2) 0-5
Huitième tour : Guingamp - La Vitréenne (CFA) : 1-1, 4 t.a.b à 1
Trente-deuxièmes de finale : Saint-Omer (DH) - Guingamp : 1-3
Seizièmes de finale : Guingamp - Brest (L2) : 2-0 a.p.
Huitièmes de finale : Guingamp - Le Mans (L1) : 1-0
Quart de finale : Sedan (L2) - Guingamp : 1-3
Demi-finale : Toulouse (L1) - Guingamp : 1-2
Finale : Rennes (L1) - Guingamp : 1-2

Personnellement j'aurai honte d'écrire un tel message. Bref, passons.

Kelenner : OK, ça se discute mais c'est bien d'avoir précisé les choses wink


Ancien VRP multicartes, j'ai pissé longtemps sur le trône du football français. Vainqueur de 2 coupes de France, en l'espace de 5 ans, soit quasiment autant que le Stade Rennais FC en 120 ans.

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#17581 23-08-2015 14:36:03

lauig
Buisiness is Buisiness
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Re: Ligue 1

Je partage ton interrogation Rossoneri, et pourtant je fais parti des rares à ne pas détester Nantes (ce qui ne veut pas dire que je les aime non plus, faut pas déconner), donc je ne pense pas que mon avis soit biaisé d'une détestation viscérale.

Certains supporters des canaris se demandent sur le match d'hier comment ils ont fait pour l'emporter.
Et sans aller jusque là, nombreux s'inquiètent de l'apport de Lenjani - apparemment inutile au possible dans le jeu hier et dont le but masque une forêt de déchets - ou le jeune brésilien Adryan Oliveira Tavarès qui en est semble-t-il à son 3° match sans convaincre. Bon, sur ce dernier je les trouve un peu durs, c'est encore un tout jeune joueur qui doit apprendre à s'adapter à ce nouveau championnat.

Ils ont eu de la réussite sur ce début de championnat, deux victoires par la plus petite des marges et à domicile, pas de quoi s'emballer. Surtout qu'ils affrontent un Guingamp en peine, un SCO qui découvre le championnat, limite Reims était leur adversaire le plus solide jusque là.

M'est avis que le soufflé Nantais va vite retomber, même s'il vont affronter un Bordeaux qui se cherche encore (et semble avoir du mal à se trouver) avant de nous recevoir. Ils pourraient même nous surprendre chez eux, qui sait ?, mais ils ne passeront pas septembre sans heurts avec le calendrier qui les attend.

Dernière édition de: lauig (23-08-2015 14:37:49)


"I don't care if you win, I just need Kylo Rennes - Toulouse." General Hux

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#17582 23-08-2015 14:45:09

Clecle-Rennais
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Re: Ligue 1

Et surtout, Nantes a 7 points (déjà!) sans qu'un de leurs joueurs sous contrat ait marqué (un csc et Lenjani).

Ils vont se sauver sans soucis mais j'espère que leur série à la Beaujoire prendra fin dans trois semaines big_smile


"Le supporter voit ça comme un refus de jouer, mais indéniablement, cette passe vers l'arrière, c'est le début d'une nouvelle attaque"

Marcelo Bielsa

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#17583 23-08-2015 14:49:20

Dnairb
Evêr ed Ruednev
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Re: Ligue 1

J'ai lu un super post sur les cahiers du foot parlant de Nantes, et de ce qu'a fait Kita depuis son arrivée au club.

Donc si vous voulez de la matière pour alimenter vos débats face à la nouvelle vague du FCN, ou tout simplement plaindre les historiques, je vous le mets ici.

Attention, c'est un peu long.

Sansaï sur le forum des CdF a écrit:

Je vais prendre la peine de répondre sur le reste aussi (de façon beaucoup trop longue et un peu bordélique comme à mon habitude), parce que ça mérite pas mal d'éclaircissements.
Je mets de côté le cas Djilobodji qui est un point de détail sans importance par rapport à tout ce que j'ai envie d'évoquer là tout de suite maintenant. Même si je ne suis pas d'accord avec toi sur son cas. Mais j'y reviendrai plus tard.

Désolé pour le pavé, et mes excuses s'il est aussi indigeste que je le crains, mais il faut que tout ceci soit dit.

Enclenchons la machine à radoter, donc (*empoigne sa canne et son gobelet en plastique pour s'enfiler quelques muscadets*).

Pour comprendre tout ce qui va suivre (d'accord ou pas d'accord), je devine à te lire, Cancrejaune, que je dois sans doutes commencer par un propos liminaire pour poser deux ou trois choses et un certain nombre de rappels historiques (ceci notamment pour le bien du débat sur "le jeu à la nantaise est-il oui ou non une chose du passé").

* Du football à la nantaise, et de la personnalité particulière de Waldemar Kita (et de ce qu'il était écrit qu'il avait vocation à briser tout ça).

Le football à la nantaise, en quelques mots, c'est José Arribas.
Les autres après lui, et notamment Suaudeau et Denoueix, ont eu le mérite de le retravailler, de le moderniser, de l'enrichir (Suaudeau par sa grande intuition et beaucoup d'apports extérieurs, Shankly, Telê Santana, Sacchi... Denoueix par une réflexion différente, obstinée, convaincue), de l'emmener plus loin, mais le foot à la nantaise, on le doit entièrement à José Arribas.
Il en a posé les principes, les bases, et les conditions structurelles de sa perpétuation.
Il nous a amené ses deux piliers essentiels et interdépendants : une identité de jeu forte, et la formation.

Le jeu au cœur de son travail, ce n'était déjà pas une affaire simple à l'époque.

La première opposition est interne : elle est le fait du directeur sportif nantais de l'époque, Anton (ou Antoine) Raab, ancien joueur et entraîneur emblématique du FC Nantes d'après-guerre (son histoire est racontée ici : http://memoirescanaris.free.fr/?p=57).
Joueur du FC Nantes pendant 5 ans (dont 3 ans comme entraîneur-joueur), il accompagne la montée en D2 et l'accès au professionnalisme, entre 1944 et 1949. Il revient ensuite entraîner le FC Nantes entre 1955 et 1956, et devient son directeur sportif de 1956 à 1961.
Adepte du WM, du marquage individuel et d'un jeu direct et "pragmatique", il oppose une forte résistance aux principes d'Arribas, son marquage de zone, son 4-2-4 et son jeu élaboré, offensif et collectif.

C'est aussi l'époque où le Miroir du Football de François Thébaud se bat (déjà) contre la (vieille) antienne du "football moderne", quand l'Equipe préfère se gargariser de la fin du football champagne du grand Reims, de la nécessité de se tourner vers la dure réalité d'un football moderne dont seules les équipes physiques, cyniques et costaudes dans les duels comme Bordeaux et Strasbourg pourraient tirer leur épingle (ceci en même temps que Bill Shankly introduit son football à Liverpool, et des années, voire des décennies avant l'Ajax de Rinus Michels, le Notts Forrest de Clough, le Milan de Sacchi, le Barça de Guardiola, etc...).

Dans ce contexte, Arribas n'est pas accueilli avec un enthousiasme débordant par le public nantais.
Un de ses premiers matchs reste la plus cinglante défaite encaissée par le FC Nantes à ce jour, une défaite 10-2 à Boulogne. Les critiques s'abattent sur Arribas, avec en première ligne Antoine Raab donc, qui trouve que l'équipe n'est pas assez physique, qu'elle joue trop à la baballe.

C'est important de rappeler et de souligner tout ça, de comprendre à quel point cette opposition au foot à la nantaise est vieille comme le foot à la nantaise lui-même.

Si les joueurs n'étaient pas montés au créneau pour défendre Arribas, si Clerfeuille avait préféré écouter Antoine Raab, l'Equipe, et les nombreuses critiques qui se sont abattues sur Arribas à l'époque, il n'y aurait jamais eu les près de 50 ans de foot à la nantaise qui ont suivi, il n'y aurait sans doutes jamais eu les Suaudeau, Denoueix, et tout ce qui en découle ; les Henri Michel, Max Bossis, la fabuleuse équipe de 1983, les Ferri-Pédros-Loko-Ouédec-Ndoram, les Landreau-Carrière-Armand-Vahirua-Ziani-Monterrubio-Moldovan, les huit titres de champions de France, les trois coupes de France.

A l'époque comme aujourd'hui, le football à la nantaise était déjà une aberration et une impossibilité.
Il fallait être "pragmatique", il fallait jouer physique, il fallait gagner les duels, et à l'époque on en était même beaucoup plus convaincus encore qu'aujourd'hui, il faudra du temps pour que la défense de zone s'impose comme elle l'a fait aujourd'hui (mais bien plus grâce à Sacchi qu'à Arribas, évidemment).

Voilà, ça, c'est pour l'impossibilité de refaire du foot à la nantaise aujourd'hui.
J'aurais pu citer des contre-exemples modernes, et notamment le plus éclatant, celui du Lorient de Gourcuff, dont le foot "Mouvement Football Progrès", nourri par le Miroir du Foot de François Thébaud, n'a aucune réelle parenté avec le foot à la nantaise, mais qui lui ressemble en diable, et qui a permis au FCL d'être trois fois d'affilée maintenu en L1 avec le plus petit budget ou l'un des deux plus petits budgets de L1, avant de s'y installer durablement avec des moyens initialement dérisoires, et un outil de travail longtemps incroyablement archaïque à ce niveau de compétition (sans compter le sempiternel état de la pelouse jusqu'à l'adoption du synthétique...).

Mais il me semble encore bien plus parlant de rappeler que l'impossibilité du foot à la nantaise, elle existe dès le départ, il y a 55 ans.
Et pourtant, de 1960 à 2001, à l'exception du déplorable intermède Bouyer/Blazevic, ça a marché.
Et c'est pas faute de faire ses preuves qu'il a été décidé de le saborder.

Deuxième point, et (j'insiste là-dessus) c'est interdépendant de l'identité de jeu, la formation nantaise.
Tout d'abord, il faut savoir d'où elle vient.
L'élément déclencheur dans l'esprit d'Arribas, c'est le départ de l'ailier Jacky Simon, élément essentiel de l'attaque nantaise (73 buts pour Nantes, premier nantais sélectionné en équipe de France en 1965), pour le club plus riche des Girondins de Bordeaux.
Parce que oui, déjà, en 1968, le FC Nantes n'est pas parmi les clubs les plus riches, et bien avant Bosman, les Matra Racing, les Claude Bez et les Bernard Tapie, le PSG de Canal et le club Europe, le FC Nantes doit déjà s'incliner devant la puissance financière de ses adversaires et laisser filer ses meilleurs joueurs.

C'est alors qu'il a l'intuition de la formation, et qu'il confie à Guelso Zaetta et Jean-Claude Suaudeau les prémices de ce qui deviendra le centre de formation du FC Nantes.
Puisque Nantes n'a pas les moyens de garder ni de remplacer ses meilleurs joueurs par le recrutement, il va falloir que Nantes forme lui-même ses joueurs.

C'est une décision qui change tout, à plusieurs égards. J'ai pas lu d'interview de lui sur le sujet précis de la formation, donc je peux pas juger d'à quel point il avait eu l'intuition du cercle vertueux qu'il venait d'enclencher, mais c'est précisément ce qu'il a fait ce jour-là : il a créé l'essence même du foot à la nantaise.
Le centre de formation du FC Nantes, pendant près de 50 ans, couplé à une identité de jeu forte, aura eu trois vertus majeures :
- fournir, sans avoir à dépenser des sommes folles dans le recrutement, des jeunes joueurs doués à l'équipe première, taillés pour évoluer en équipe première ;
- faciliter l'intégration des jeunes en équipe première : ce qui leur manquait en expérience, ils le compensaient en compréhension mutuelle immédiate avec les joueurs de l'équipe première, il est forcément beaucoup plus facile d'intégrer des jeunes du centre de formation à un groupe pro quand tous parlent le même football ;
- propager, régénérer et faire perdurer le football à la nantaise, en créant non seulement un vivier de joueurs, mais aussi un véritable vivier de techniciens, non seulement pour le FC Nantes, mais pour la région toute entière (Denis Renaud, par exemple, est passé par l'école de foot du FC Nantes), par les nombreux jeunes joueurs, futurs pros ou non, qui vont s'y imprégner des principes de jeu nantais. Inutile de chercher à faire la liste des techniciens pros et amateurs sensibilisés aux principes du football à la nantaise depuis 1960, des clubs qui ont appliqué ces principes, des joueurs issus des clubs amateurs de la région passés par le FC Nantes ; elle est vertigineuse.

Le site officiel du FC Nantes dit que José Arribas a donné son nom au centre d'entraînement du FC Nantes. C'est une ignominie.
José Arribas a donné son football au FC Nantes, jusqu'à l'éviction de l'équipe Guyot en 2009.
Tout le tissu amateur de la région est encore imprégné aujourd'hui du football qu'il a amené à Nantes, tel feu l'USJA Carquefou de Denis Renaud.
Des centaines de joueurs, de techniciens, d'éducateurs ayant exercé dans la région ces dernières décennies sont issus à des degrés divers, de façon plus ou moins directe, du football qu'il a amené à Nantes.
Le tissu amateur local est durablement marqué par ce que José Arribas a amené au FC Nantes, et le FC Nantes en touche les fruits longtemps après, quand il récupère Jordan Veretout à l'AS Belligné, et quand Veretout ne se barre pas à 16 ans à Manchester United ou au Milan AC parce que le FC Nantes et son football représentent tout pour lui et pour son père. Parce qu'ils en comprennent et en adoptent les tenants.
Et il va falloir encore bien des décennies de marasme pour finir d'effacer ce qu'Arribas a amené à la région nantaise.

Montanier à Rennes est un ancien joueur de Suaudeau et, de même que Landry Chauvin ou Denis Renaud, un ancien assidu des séances de Denoueix à la Jonelière.
Gourvennec s'inspire autant du foot de Suaudeau que du foot MFP de Gourcuff.
Les interventions audiovisuelles de Denoueix, Carrière, Landreau, Pedros, sont pleines des principes posés par José Arribas.
La seule Coupe du Monde gagnée par la France est marquée du sceau de l'intelligence de jeu d'un Didier Deschamps, milieu de terrain arribasien s'il en est, cent fois adoubé par Suaudeau.
José Arribas a donné bien plus que son nom à une infrastructure d'entraînement, il nous a donné plus d'un demi-siècle de grandes raisons d'être fier d'être supporters nantais.

(petite parenthèse : il faudra un jour que je développe le parallèle entre Arribas et Bielsa. Il est frappant, tant du point de vue de la personnalité, des convictions, de la filiation, que de leurs expériences marseillaises respectives.)

Enfin, pour finir de poser les prémisses à la discussion, sur Waldemar Kita.
Il faut revenir aux avertissements que Robert Milej avait donnés à Footnantais dès que l'info de la reprise du club par Kita avait été divulguée.
Milej, ancien collaborateur à Cornéal et au Lausanne Sports, et ancienne victime de Kita et de sa personnalité particulière, pour avoir été très proche de lui (Kita parlait à un moment de lui comme du "tonton" de Frank), nous avait prévenus : Kita va faire table rase du passé, changer les hommes à tous les étages, promouvoir parmi les employés du club ceux qui seront les plus ambitieux et les plus malléables.
Il va vouloir faire les choses à son image, laisser son empreinte, et les gens de sa cour ne seront pas recrutés pour leur compétence (sans doutes par-dessus tout parce que Kita ne dispose hélas pas de beaucoup de compétences lui-même, et encore moins d'un intellect particulièrement affûté - il se montre rarement ne serait-ce que malin dans quoi qu'il fasse, et pour se faire surnommer François Pignon par les pathétiques guignols qui gouvernent le football et les clubs français, il doit quand même falloir en tenir une bonne couche, je crois).

Milej connaissait Kita par cœur, et savait ce qui nous attendait. Il nous l'avait dit : Kita allait tout détruire.

C'était en 2007, et ça s'est vérifié en tous points.

* Des quinze dernières années de destruction du foot à la nantaise, et des responsabilités de chacun.

Revenons donc 15 ans en arrière, et déroulons le fil de la destruction progressive de l'identité nantaise.

La Socpresse a clairement siphonné les comptes du club, tu as raison à ce sujet. On n'a jamais revu la couleur des 80 MF du transfert de Carrière à Lyon, par exemple.
Elle a aussi évincé Denoueix peu de temps après l'avoir privé de Carrière un 31 août, et c'est déjà un crime en soi.

Sous Dassault, financièrement, c'est devenu moins évident (quelques investissements lourds comme Makukula) ; l'un des plus gros reproches qu'on puisse lui faire est en fait surtout d'avoir considéré le FC Nantes comme un boulet attaché au rachat de la Socpresse, et d'avoir nommé ses proches incompétents à la tête du club avec toutes les conséquences que ça a eu pour la section pro à proprement parler.
Le deuxième étant sans doutes, on peut avoir de forts soupçons à ce sujet, d'avoir bien perçu à quel guignol il refilait le FC Nantes, et d'avoir assouvi là sa légendaire mesquinerie.

L'arrivée de Dassault a eu des conséquences graves, donc, mais en soi pas irrémédiables, puisque pour autant, on peut reconnaître une chose aux sbires de Dassault, qu'il s'agisse de l'affreux Gripond ou de l'inénarrable Roussillon : sous leur direction, le centre de formation du FC Nantes et l'identité de jeu qui y était promulguées sont restés vivants, les joueurs ont continué d'en sortir (Thébaux, Briant, Guillon, Drouin, El Mourabet, Das Neves, Leray, Stinat, Faé, Hadjadj, Toulalan, Dimitrijevic, Ca, Vainqueur, Payet, Glombard... Je compte Keserü parce que même si il a déjà du temps de jeu en pro quand il arrive, il n'a que 16 ans et demie et passera pas mal de temps en CFA).
On commence la saison 2005-2006 avec 16 joueurs formés au club dans l'effectif.

Sous Dassault, la direction n'a jamais mis son nez là-dedans et la seule façon dont elle a pesé négativement sur la formation, c'est dans le recrutement des pros. Elle a eu bien d'autres torts dans la gestion du groupe pro et des entraîneurs, le sinistre été 2006 et la liquidation des cadres du groupe pro, le recrutement à tort et à travers, mais elle n'a pas cassé le cercle vertueux du centre de formation.

Et ça, pour avoir l'espoir de ne plus "jouer comme des quiches", c'est un point de départ essentiel. Quand le centre de formation est en bonne santé, bon gré, mal gré, quoi qu'il se passe par ailleurs à l'étage au-dessus, il suffit de rien pour repartir dans le bon sens. Les techniciens sont là (Guyot était prêt à reprendre l'équipe première en 2009).
Ça peut aller très vite à partir de là.
1992-2001, ça n'est rien d'autre que ça : un centre de formation qui bossait dans le bon sens sous la houlette de Denoueix, une conjoncture qui a mis fin à l'ère Bouyer/Blazevic, et sans pouvoir recruter du Mo Johnston et du Jorge Burruchaga, malgré les saignées successives post-titre de 95, on a fait beaucoup mieux dans les années qui ont suivi les recrutements clinquants de l'ère Bouyer, avec beaucoup moins d'argent.

Quand Dassault a lâché le club à Kita, certes en mauvaise posture financière/sportive (Dayan et Gravelaine ayant quand même pas mal redressé les comptes et fort bien préparé la remontée en L1), il reste au FCN une force vive, un pivot fort sur lequel s'appuyer : son centre de formation, avec des générations de jeunes louées par les observateurs, qui s'approchent gentiment de l'accès à l'équipe première, baignées dans une identité de jeu forte, et finalement assez peu de choses à faire pour s'appuyer dessus (il aurait suffit d'un entraîneur aussi compétent et convaincu que Chauvin ou Guyot à la tête de l'équipe première dès 2009, et de quelques recrues bien senties pour embrayer comme a pu le faire Montpellier dans le même temps, dans des conditions structurelles et sportives très comparables, et sans même avoir eu besoin de s'appuyer sur un entraîneur révolutionnaire ou hyper-compétent).

C'est sous Dassault que Le Dizet puis Guyot ont succédé à Amisse à la tête du centre de formation. Quoiqu'on en dise, bien que très certainement bien plus par omission et désintérêt que par finesse d'analyse ou par la moindre volonté, c'était un point positif des mandats Gripond et Roussillon : la formation aux formateurs nantais, et le libre-exercice de leur métier dans le cadre de leurs contraintes budgétaires (quelles qu'elles soient - et puisqu'il est question d'évoquer l'investissement personnel, les contraintes en question étaient plus larges que sous Kita qui a effectué des coupes drastiques au niveau du centre, ramenant le budget de fonctionnement annuel au strict minimum de 5 M€, et diminuant largement les effectifs des jeunes du centre).

C'est le travail de Guyot et de son équipe (Moreau, Fénillat, Bracigliano, Chaumin, Bourgeais, ...) qui nous a amené en finale de Gambardella en 2009, en demi-finale en 2010, en finale du championnat de France U19 aussi.
Avec un surclassement important en réserve et en U19, et donc des jeunes qui progressaient à leur rythme (Carole et Négo étaient régulièrement titulaires en CFA2 à 17 ans, par exemple, alors qu'ils n'étaient qu'U19 première année).

C'est l'équipe Guyot qui nous a permis de sortir (avec plus ou moins de réussite) l'essentiel des joueurs formés au club qui ont accédé à l'équipe première ces dernières saisons : Zelazny, Dupé, Négo, Alhadhur, Djidji, Walongwa, Lusinga, Sasso, Carole, Dubois, Veretout, Rongier, Olivier Bonnes, Abdou Touré, Hanni, Trébel, Choubani, Iloki, tous sans exception sont des recrues de l'équipe Guyot, et tous ont fait tout ou partie de leurs gammes sous sa direction.
Sans compter des recrutements dont je suis à peu près certains qu'ils étaient antérieurs à l'équipe Guyot mais dont il aurait certainement pu faire quelque chose, les Bocundji Ca, Giovanni Sio, Claudio Beauvue (le seul départ regrettable qui soit vraiment du fait de Guyot), ou la paire Vainqueur-Payet que Guyot a fait bosser ensemble en CFA, dont il appréciait beaucoup la relation sur le terrain et qu'il comptait bien faire monter en équipe première ensemble.

Les premiers jeunes du centre entièrement post-Guyot à toucher à l'équipe première, ce sont pour l'instant Georges-Kévin Nkoudou et Enock Kwateng.

C'est là la première conséquence de l'arrivée de Waldemar Kita à la tête du FC Nantes, inédite en 47 ans d'ère Arribas : avoir foutu ses sales pattes (et un bordel incommensurable) dans le centre de formation.

Ça a commencé par l'éviction de Guyot, et progressivement, d'une bonne part de son équipe (Bracigliano, recruteur du centre, placardisé un temps au poste de superviseur des adversaires de l'équipe première, avant de se voir confier les U17, puis un poste d'entraîneur-adjoint en équipe première, pour finir par démissionner de son CDI (!), quitter définitivement le monde du foot, et reprendre le bar en face de Saupin ; Moreau, successeur naturel de Guyot, viré lui aussi en 2009, il dirige maintenant avec des résultats probants le CDF du Stade Lavallois ; Franck Chaumin, parti rejoindre Franck Mantaux au poste d'entraîneur des gardiens à Bordeaux, c'est lui le coach de Carrasso aujourd'hui ; ou encore François Bourgeais, excellent formateur de l'école de foot qui s'est bagarré pour garder des gamins comme Veretout malgré son retard de croissance à 14 ans, farouche opposant à la réduction des effectifs et à l'individualisation de la formation, partisan convaincu de l'intérêt des générations de joueurs et de conserver les jeunes les moins talentueux jusqu'au bout, pour entretenir les notions de collectif, les dynamiques de groupe, désormais parti à Montréal participer à la montée en puissance du soccer).

Ce tremblement de terre initial a largement été complimenté par la décision subséquente de remplacer Guyot par celui qui gardera à Nantes le petit nom de "Jacquiche".
Jacky Bonnevay (dont on retiendra, pour l'anecdote, qu'il a été pris sur présentation d'un dossier FFF agrémenté de stickers FC Nantes), un épisode cataclysmique d'une saison seulement, mais qui aura eu le temps de faire de gros dégâts en si peu de temps.

La liste des méfaits de Bonnevay serait longue à établir, entre incompétence technique, avec un football primaire et bas du front, et comportement grégaire et parfaitement inapproprié (dont insultes envers ses joueurs, critiques au lance-flammes et complètement à côté de la plaque de gamins à fort potentiel comme Carole et Négo, discours imagés de façon charmante à base de viol et autres violences symboliques et morales, qui ont d'ailleurs amené Ismaël Keita à en venir aux mains avec lui - l'affaire avait été étouffée parce qu'il était déjà sur la sellette à l'époque et ne voulait pas donner de raison supplémentaire de se séparer de lui).

Le traitement qu'ont vécu des joueurs comme Carole et Négo en particulier, doit être rapproché de leurs départs chaotiques du club.
Mais si on les prend pour de jeunes êtres humains, on peut imaginer que c'est toute une génération qui a été touchée par ce qu'ont subi leurs petits camarades, par le choc qui a dû être assez terrible entre passer du cocon Guyot-Moreau (exigeant, intransigeant, mais toujours dans la bienveillance et la pédagogie), au céphalopode paramilitaire égaré dans un centre de formation.

Pour avoir toutes les clés en mains sur la gestion difficile de nombreux cas dans cette génération, il faudrait sans doutes faire une parenthèse "centre de formation : obsession maladive de Kita envers Laurent Guyot, et royaume de l'arbitraire", pour y faire un inventaire des petites mesquineries et des grosses saloperies qui ont été infligées aux gamins du centre de formation depuis que Kita est là, jusqu'à ce que toute trace de Laurent Guyot ait été effacée du centre de formation (quitte à réécrire l'histoire sur des cas comme Veretout, tout autant Guyot qu'un Hanni ou un Négo).

Citons par exemple l'histoire documentée par des témoignages concordants de parents et proches de joueurs sur l'obligation, pour la génération 90-91 qui avait été signée pro (massivement, en partie sur les conseils de Larièpe, en partie à des fins de communication - huit pros d'un coup, de mémoire - et beaucoup trop précocement pour la plupart au goût de Guyot, qui ne voulait en signer qu'un ou deux sur les huit à ce moment-là), de renoncer à leurs primes de match pour avoir le droit de jouer en équipe première.

Ainsi que cet épisode bien documenté aussi du refus d'accès à l'entraînement de l'équipe première pour la même génération le jour où Gentili a été nommé (tiens, Gentili, en parlant d'ambitieux malléables, qui avait déjà commencé à faire des déclarations ambiguës après le licenciement de Der Zak, dans le genre coups de couteaux dans le dos de Michon et attitude mielleuse envers le patron, il se pose pas mal là, lui), empêchant de fait ces jeunes, sans doutes trop estampillés "Guyot" au goût de Kita, de se présenter au nouvel entraîneur malgré leur statut pro.

On pourrait parler de Sofiane Choubani, qui après des prestations encourageantes en fin de saison 2012 en L2 sous Gentili, s'est vu offrir un contrat pro, offre qui a ensuite été retirée sans explications, le laissant sans rien à la fin de la saison, sans non plus de point de chute pour avoir cru continuer avec Nantes.

Ou encore des apparitions encourageantes en L2 d'Olivier Bonnes, d'Aristote Lusinga, et surtout d'un Sofiane Hanni brillant à Troyes, jugé meilleur nantais ce jour-là par rien moins que Bernard Verret, la même fin de saison 2012, dont aucune n'a été suivie d'effets, même pas la moindre proposition de prolongation d'un an.

Certes, pour Olivier Bonnes, Loïc Négo ou Aristote Lusinga, de mauvais choix en mauvais choix pour les uns, de galère en galère pour les autres, ils n'ont pas forcément donné de raisons de le regretter (voire, pour Lusinga, manifestement au-dessus du lot en National avec le Poiré).
A moins d'avoir un bon souvenir de leurs premières apparitions en L2 et des promesses qu'elles contenaient.

Bref, une succession (et la liste est loin d'être exhaustive !) de saloperies, de crasses, l'installation systématique de l'arbitraire et de l'incompétence là où régnaient, en dépit du marasme de l'équipe première, la rationalité et l'héritage footballistique et humain des Arribas, Suaudeau, Denoueix, nous a coûté, j'en suis convaincu, très, très cher.
Tant dans la relation avec une multitude de jeunes talentueux, qu'en termes de perte pure et simple de potentiel humain, et de potentielle transmission du football que nous a légué Arribas.

Tout ceci a néanmoins amené, après un audit mené avec sérieux par le fils Kita et Gilles Favard, à l'éviction de Bonnevay, et à la nomination de Samuel Fénillat, ancien de l'équipe Guyot, à la tête du centre de formation... A seulement 32 ans.

Comme il fallait s'y attendre, si Fénillat, formateur depuis ses 24 ans, montrait de bonnes choses sur un banc de touche, sa compétence et sa force de caractère en tant que directeur du centre de formation laisse beaucoup plus à désirer.
Optant pour la fin (déjà bien engagée) du football à la nantaise, l'individualisation de la formation et la fin des identités de jeu, Fénillat a été depuis sa nomination un employé beaucoup plus agréable à son patron.

Il fallait des résultats à la formation pour que Kita puisse communiquer dessus ; qu'à cela ne tienne, on a donc stoppé le surclassement, et la génération 94, qui annonçait pas mal de talents, a dû plafonner en U19 une bonne saison de trop, tant pour assurer les résultats des U19 que parce que la CFA2 devait elle aussi aligner des joueurs nettement plus âgés pour, là encore, assurer de bons résultats à court terme.
C'est encore le cas aujourd'hui, d'ailleurs ; le maintien en CFA passe avant tout, et tant pis si il faut pour cela continuer à aligner des Jérémy Le Sourne, Amine Oudrhiri, David Alcibiade que personne n'attend en pro. Pour chacun de ces joueurs, il y a un jeune du centre qui pourrait à terme apporter quelque chose à l'équipe première qui ne joue pas.

On a commencé à voir les jeunes nantais s'imposer à l'âge, au physique et au talent individuel, donc, quand des équipes comme Bordeaux nous donnaient des leçons de jeu avec des effectifs plus jeunes.
Sacré retournement des choses.

Et quand on voit la différence entre le parcours d'un Veretout, en équipe première depuis ses 17 ans grâce à Hillion, Chauvin, et au travail de l'équipe Guyot, et celui d'un Valentin Rongier, un an de moins avec un profil en tous points comparable, et environ 150 matchs pro en moins... On a là une bonne image pour comprendre où est le malaise.
Le cas Rongier n'est qu'un détail mais c'est un détail symptomatique. Nantes n'était plus un club formateur depuis longtemps en équipe première ; il a cessé aussi de l'être au niveau du centre de formation.

Et ça, c'est uniquement à Kita et à sa volonté de tout dézinguer pour refaire les choses à sa sauce qu'on le doit. Avant Kita, la formation nantaise se portait mieux qu'elle ne s'était portée depuis des années, et s'apprêtait à apporter de jolies choses à l'équipe première.

On dira qu'on ne saura jamais ce qu'il pourrait en être si les choses avaient été faites autrement. Négo aurait-il pu être plus qu'un honnête joueur de L2, un autre David Leray ?
Possible que non.
Mais la première réponse qui me vient à l'esprit, c'est que si on doit se contenter d'émettre des hypothèses à ce sujet, c'est avant tout parce que Kita a mis en place les conditions qui ont empêché ces joueurs de se planter par leurs propres moyens. Avec ses sbires Larièpre, Bonnevay, Favard, il a multiplié les embûches supplémentaires, les recrutements iniques, les décisions aberrantes.

Avant Kita, les fondations étaient encore là. Aujourd'hui, il ne reste plus rien qu'un club banal (au mieux), un club de foot pro de plus, géré de surcroît de main de clown (tueur) par un personnage aussi loufoque que sinistre.

Sans identité de jeu, sans formation, le FC Nantes n'a strictement rien qui le différencie d'aucun autre club professionnel banal et un minimum sérieux.
Et quand il s'en distingue, c'est rarement pour le mieux.

Et ça, quoi qu'on pense de l'époque Dassault, c'est la responsabilité quasi-exclusive de Kita. Il est le premier dirigeant du club depuis 1960 à avoir délibérément foutu la formation en l'air pour servir ses pulsions personnelles. Il peut raconter des histoires sur la formation, il peut même y croire. Mais il restera comme celui qui a déraciné le football à la nantaise du FC Nantes.

* Addendum : sur l'investissement financier de Waldemar Kita dans le FC Nantes.

Après un tel pensum, je vais faire plus court pour conclure sur ce dernier point : l'investissement massif de Kita dans le FC Nantes depuis qu'il a pris le club en main, il est principalement de son propre fait.
En Ligue 1, il est possible d'équilibrer les comptes du FC Nantes. A condition de ne pas recruter à tort et à travers des joueurs aux salaires délirants. Souvenons-nous quand même, avant de plaindre l'investisseur Kita, des recrutements dispendieux de Marek Heinz, Djordjevic, Babovic ou Ricardo Faty en Ligue 2, puis d'Alonzo, Klasnic, Gravgaard et Ndaw en Ligue 1, puis de Darcheville, Zerka, Kamenar, Tixier, Deblé, Bangoura, Aristeguieta en L2… Beaucoup d'indemnités de transfert conséquentes, de salaires démesurés, pour des résultats apocalyptiques (relégation en L2, et n'oublions pas qu'on a frôlé deux fois la relégation en National…).
N'oublions pas aussi l'incapacité à s'extirper de la L2 pendant 4 saisons, ce qui a coûté très cher au FC Nantes, avec notamment, et ça c'est tout autant entièrement imputable à Kita, le recrutement de serpillères comme Gernot Rohr et Gentili à la tête de l'équipe première, et le licenciement expéditif d'un technicien très compétent comme Furlan. Sans oublier le passage expéditif d'un recruteur expert comme Hillion, qui avait sans doutes des choses à nous apporter pour remonter plus vite en L1.

Enfin, n'en faisons pas trop non plus : certes, Kita s'est montré un actionnaire financièrement responsable (c'est la moindre des choses, et bien la seule chose qu'on puisse apporter à son crédit).
Mais depuis deux saisons, Kita ne met quasiment plus un rond dans le club. La remontée en L1 et le salary cap à 40-45 000 € ont permis de stabiliser les finances du club (même si d'après les premiers bruits que j'ai lus sur le salaire de Sigthorsson, le salary cap, on pouvait s'en douter, vient d'exploser).
Et c'est probablement pas encore cette saison que Kita va pouvoir mettre en avant son rôle de généreux actionnaire, vue la balance des transferts pour le moment avec le départ de Veretout.

Quoi qu'il en soit, il me semble qu'en quatorze ans, la preuve a été faite que ce n'est pas le rôle d'un président, par ailleurs parfaitement ignare en matière de football, que de recruter, de choisir les joueurs qui doivent débuter un match, de choisir les hommes qui doivent occuper chaque poste. Quelque soit l'argent qu'il met dans le club, ou non.

Avant Kita, Gripond, Roussillon, on se foutait réellement de qui était le président du club. Le FC Nantes n'était pas connu pour ses actionnaires généreux ni ses présidents winners.
C'étaient ses entraîneurs et ses joueurs qui ont fait sa renommée et ses succès, notre fierté, notre plaisir de supporters, notre idée du football. Qui connaissait Guy Scherrer, Jean-René Toumelin ou Kléber Bobin en dehors de Nantes ? Qu'est-ce qu'on savait vraiment de ces gus, en dehors du fait qu'ils administraient le club ?
Le FC Nantes, c'était une idée du football, c'était le pouvoir à cette idée du football, c'était José Arribas et ses héritiers. La polarisation extrême du FC Nantes autour de la personnalité de ses présidents ces quatorze dernières années, et en particulier autour de Waldemar Kita, n'est pas le moindre des outrages qu'ils nous aient infligés.


Jorge Sampaoli : "Une fois, j'étais avec une femme dans un bar. On a parlé toute la nuit, on a ri, flirté, je lui ai offert des verres. Et puis vers 5 heures du matin, un type est arrivé, l'a prise par le bras et l'a emmenée aux toilettes pour lui faire l'amour avant de partir avec elle. Mais ce n'est pas grave, puisque j'avais eu l'essentiel de la possession cette nuit-là."

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#17584 23-08-2015 15:42:10

Laugan
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Re: Ligue 1

Excellent récit pour quelqu'un comme moi qui ne s'est jamais intéressé au FC Nantes.

Ca permet d'être bien positif sur le futur de Nantes, en espérant les voir se casser la gueule en L2 voire pire biglol

Mais de long en large, on y apprend de belles choses, j'vais aller chercher quelques autres pavés de l'ami.

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#17585 23-08-2015 15:53:44

Zvon
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Re: Ligue 1

Quel match entre Lille et Bordeaux, ça fait 0-0 mais ça aurait pu faire 3-3. En voilà un bon match de foot entre 2 équipes qui soi-disant ne procurent pas de foot (lol).


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#17586 23-08-2015 15:58:12

BevetRoazhon
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Re: Ligue 1

Dark.City a écrit:

Je déteste ni Guingamp ni Gourvennec, je déteste le deux poids deux mesures.

Non le deux poids deux mesures c'est quand Antonetti se faisait insulter de "gros corse" ou autre mépris avec des prestations bien meilleures smile

Etre jaloux de Guingamp ou autres ne m'interesse pas.

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#17587 23-08-2015 15:59:20

BevetRoazhon
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Re: Ligue 1

Zvon a écrit:

En voilà un bon match de foot entre 2 équipes qui soi-disant ne procurent pas de foot (lol).

Sagnol et Renard ne sont pas Girard et Gillot la déprime.

EDC pas de double posts merci.

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#17588 23-08-2015 16:14:56

Zvon
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Re: Ligue 1

Selon beaucoup de personne, Sagnol si.

Et quand je vois le match que les 2 équipes procurent là, on dirait du foot champagne à coté de nos pauvres matchs horrible mais bon, nous on a 6 points et eux on que dalle, selon beaucoup c'est plus important. Si seulement on jouait mieux le maintien acquis mais c'est pas le cas (cf la saison dernière).


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#17589 23-08-2015 17:04:11

Zvon
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Re: Ligue 1

LOLILOL Lorient biglol

Edit : Fuck ce double post, sorry les modos.

Dernière édition de: Zvon (23-08-2015 17:04:27)


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#17590 23-08-2015 17:37:40

FLG
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Re: Ligue 1

Merci pour le partage Dnairb, très intéressant! Ça explique bien l'histoire du FCNA (il y a des avis contraires pour mitiger?) et nous donne quelques clés pour être plus objectif quant à la situation actuelle de notre club, qui se reconstruit a coup de sabre également, mais avec une situation initiale différente. Ça met également en perspective la volonté de certains ici d'avoir un actionnaire plus présent.

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#17591 23-08-2015 18:56:39

Courfennec
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Re: Ligue 1

(Match en direc.fr)

Saint-Etienne s'impose à Lorient et signe sa première victoire de la saison. Quels succès laborieux pour les Verts, en supériorité numérique durant 90 minutes. Romain Hamouma a délivré les siens en fin de rencontre (0-1).

Ah si Rennes pouvait être (rester) devant cette équipe au classement. Ce serait une satisfaction à part entière.

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#17592 23-08-2015 19:52:27

xxRck91xx
banni
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Re: Ligue 1

Devant Lorient ? Pas trop dur selon moi.
Sur ce match Lorient ne méritait en aucun cas la défaite.

Sainté est vraiment à chier cette saison.


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« Ce que je veux laisser ici, c'est un héritage. Je sais que si cet héritage entre dans ta maison, il va contaminer ton fils. Si ton fils est contaminé, il va contaminer le quartier, puis la ville, puis le Brésil, un pays qui a besoin d'idoles et d'exemples. » Zé Roberto Bannière Made By Tsubasa35

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#17593 23-08-2015 19:57:14

Courfennec
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Re: Ligue 1

Je parlais de Sainté.

Edit : Bahebeck sera peut-être mieux que Erding, mais, pareil, c'est assez bof, globalement. J'ai vu leur match de jeudi contre les les moldaves de Milsami.

C'es marrant sur Maxifoot le titre sur le match de jeudi : "une expulsion qui a tout changé pour les verts (celle (Hamouma) ; cet aprem, ça a faillit ne pas être le cas.

Dernière édition de: Courfennec (23-08-2015 20:18:12)

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#17594 23-08-2015 22:14:59

NixonJ
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Re: Ligue 1

Quel match et quel but de Lass' ! Du kiff, dommage qu'il soit à l'OM, mais bien joué à eux d'avoir pensé à lui !


!-! Le H c'est le S !-!

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#17595 23-08-2015 22:53:40

lunatic35
Super Dragoes
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Re: Ligue 1

6-0 une branlée smile

C'est l'effet jacky et michel


La limite de ta compréhension n'est que le début de mon génie.

«On ne s'est pas emmerdé pendant six ans à organiser la Coupe du monde pour ne pas faire quelques petites magouilles» Platini 1998

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#17596 23-08-2015 22:55:25

asamoah76
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Re: Ligue 1

Bon bha les marseillais ont trouvé leur nouveau dieu en Michel


God save the kouign

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#17597 23-08-2015 22:58:00

belis
Vieux moutard que jamais
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Messages: 7 266

Re: Ligue 1

lunatic35 a écrit:

6-0 une branlée smile

C'est l'effet jacky et michel

Et l'effet Furlan, on en parle ?


"Ouais c'est vrai c'est un hold up, mais cette victoire on l'a pas volée" Y. M'vila le soir d'un Toulouse-Rennes

"Le barbecue à gaz c'est de la merde" S. Armand

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#17598 23-08-2015 22:58:41

lunatic35
Super Dragoes
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Re: Ligue 1

J espere que c'est juste pour troller sinon...


La limite de ta compréhension n'est que le début de mon génie.

«On ne s'est pas emmerdé pendant six ans à organiser la Coupe du monde pour ne pas faire quelques petites magouilles» Platini 1998

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#17599 23-08-2015 23:01:08

BevetRoazhon
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Re: Ligue 1

Bonne pioche avec Lass Diarra et Cabella en tout cas. Par contre perdre Lemina bizarre par contre.

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#17600 23-08-2015 23:04:29

JustOne
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Re: Ligue 1

À croire que les ascenseurs ligue 1/ ligue 2 de Furlan ne lui servent jamais de leçon, j'ai rarement vu une équipe autant tendre ses fesses c'est beau


Winning is learning, losing is teaching ..

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